Black Cat 2 : Marions-nous!

J’ai découvert le scénariste Jed MacKay très récemment avec l’épisode Absolute Carnage : Weapon Plus 1 (paru dans Deadpool 4), et j’ai été agréablement surpris par sa capacité à écrire des personnages intéressants et dont on avait immédiatement envie de savoir ce qu’il allait advenir d’eux. Après avoir vu son nom apposé sur cet album consacré à la Chatte Noire, il me semblait que c’était un élément supplémentaire pour m’intéresser d’un peu plus près à l’existence actuelle de Félicia Hardy!

Ce tome 2 de la série Black Cat s’avère en effet plutôt bien rythmé et pétillant, avec son lot de guest-stars et de situations absurdes, et l’intelligence de MacKay a pour résultat 6 épisodes à la fois très modernes, et également respectueux d’une longue continuité. Ce mélange fonctionne très bien et donne un ton mi-sérieux mi-comique dans lequel Félicia prouve sa valeur en tant que voleuse internationale, tout en questionnant des thématiques presque vieille comme le monde (Marvel)! Notamment en ce qui concerne son attachement à un certain Spider-Man

L’annual qui ouvre ce volume voit en effet Félicia travailler de concert avec Peter Parker, et les deux vont user d’un subterfuge à base de mariage pour accomplir leur devoir (non conjugal)! on va découvrir un rituel ancestral de la Maggia, consistant à marier 2 personnes de 2 familles opposées lorsque celles-ci sont en guerre! Une fois les voeux prononcés, les 2 tourtereaux n’ont plus qu’à s’isoler dans une pièce, où ils devront se battre pour qu’il ne reste qu’un survivant! Une tradition très sauvage, mais très prisée dans cette branche de la mafia! Jed MacKay va nous livrer un épisode mettant davantage l’accent sur les prouesses d’espions de ses protagonistes, plutôt qu’à leurs super-pouvoirs, et le résultat est un comics qui s’avère bien distrayant et réussi! La team de la Chatte Noire s’en sort d’ailleurs vraiment bien sans pouvoirs, et MacKay leur consacre là encore une belle écriture.

On a ensuite un épisode plus light niveau action, avec un rencard entre Félicia et Batroc (le super-vilain français!), et pourtant il se lit très agréablement, car on découvre une facette des personnages méconnue, surtout concernant Batroc. L’aspect très léger agrémenté de réflexions sur le choix assumé de leurs métiers respectifs apporte une belle touche d’humanité aux personnages. Plus on avance dans les épisodes, plus on s’enfonce dans les arcanes du métier de voleur et des conséquences de l’exercer. La figure de Black Fox, mentor de Félicia, mais qui était également mentor de son père auparavant, donne encore du crédit aux enjeux que l’on pourrait qualifier de nobles derrière l’usage de ces talents très spécifiques.

Même l’aspect très new-yorkais branché, en mode déjeuner entre Félicia et sa mère, passe plutôt agréablement, car là encore leurs dialogues vont ouvrir sur des considérations opposées et intéressantes sur certains choix de vie. Sans transition, on va passer à une rencontre bien fun avec Iron Fist, pour ensuite se diriger vers Madripoor où on va croiser un certain Borgne… Ah oui, et je vous ai dit que Deadpool était de la partie également? Deadpool est de la partie également, donc! Et Jed MacKay gère très bien le personnage, ce qui fait plaisir à lire! Avec l’aide de Kris Anka et de pas moins de 7 autres dessinateurs, MacKay nous livre un tome 2 bien vivant et dont l’esprit aventureux et léger fait du bien!

 

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