4ème numéro pour cette revue Fresh Start consacrée au Mercenaire Disert, avec au sommaire Deadpool, Spider-Man/Deadpool, Deadpool Assassin et Domino!
Skottie Young trouve un bon p’tit rythme avec cet épisode, qui est presque un one-shot tant il se suffit à lui-même. Après avoir manipulé l’opinion publique en tuant un extraterrestre venu décimer la planète (extraterrestre qu’il avait fait venir exprès pour redorer son image), les contrats affluent pour Deadpool!!! Aujourd’hui, il doit retrouver un certain Steve Buchanan, qui a détourné des fonds à des gens puissants, si bien qu’il a été contraint de se réfugier dans un endroit très reculé : Weirdworld!!! Vous vous rappelez de Secret Wars? Le patchwork composé de différents mondes appelé Battleworld, qui comptait en son sein une région atypique qu’on appelle Weirdworld, et qui était elle-même un mix assez improbable! Plus d’infos sur ce monde créé en fait en 1977 par ici!
Deadpool va donc être parachuté (sans parachute) sur Weirdworld, cette terre de magie, de barbares et de fantasy, où le temps s’écoule bien plus rapidement que dans le reste du monde! Il va donc passer une bonne partie de sa vie dans ces terres reculées, et vivre de nombreuses aventures, pour une durée qui n’excédera finalement pas quelques minutes! Une petite aubaine scénaristique que ne manque pas d’utiliser Young, et on va voir Wade combattre des créatures gigantesques, s’allier à Arkon, une sorte de Conan le Barbare local, se marier avec la Reine des Marais, combattre Morgane la Fée aux côtés d’une flopée d’Homme-Chose, bref, une vie de héros médiéval comme il aime! Et pendant ce temps, Teenage Negasonic Warhead et Hydra Bob attendent sagement son retour dans une navette stationnée au-dessus de Weirdworld… Il y a un bon rythme, et les dessins de Scott Hepburn sont sympas, même si on lui préférera Nic Klein!
Spidey et Wade poursuivent l’éducation de leur protégé, le Maître Archétype. Cet androïde n’est pas franchement un personnage très palpitant, et est une sorte de Vision du pauvre… Heureusement, Robbie Thompson nous lâche quelques séquences d’action sympathiques, avec quelques bad guys de seconde zone. On a en effet droit aux Démolisseurs (« Les gars, je trouve ça sympa de faire preuve d’acceptation, mais vous ne pensez pas que, pour des super-vilains, ça craint d’avoir un équipier qui s’appelle le Boulet? »), ainsi qu’à un trip en Terre Sauvage! Ca rattrape donc l’intrigue de base avec ce personnage sans intérêt, et en plus, on rencontre des dinosaures intelligents doués de parole! D’ailleurs, quand il tente de les attaquer, Wade ne peut pas s’empêcher de balancer un « Pour Jeff Golblum! » ^^ Je ne connaissais pas le dessinateur Jim Towe, qui livre des planches agréables!
Cullen Bunn poursuit sa mini-série Deadpool Assassin, avec un second chapitre plutôt bien dosé! Wade est payé pour protéger un homme qui se retrouve avec la Guilde des Assassins à ses trousses, et le boulot ne va pas être de tout repos! Ca charcle sévère et Bunn aime bien faire dans le saignant, ce qui convient parfaitement à Wade aussi! Une jolie trachée arrachée à coup de barbelés, ça n’a jamais arrêté Deadpool… Cet épisode est donc un condensé d’action se déroulant à la Nouvelle-Orléans, pendant un carnaval bien festif, et on va croiser quelques seconds couteaux que l’on a peu l’habitude de voir, comme Harvester, un gars costumé hyper-rapide, ou encore Razorfist, qui a des lames à la place des poignets (« Razorfist. J’espère qu’il ne s’adonne pas à … Vous savez quoi. »). Ca tranche vraiment dans le vif, et ce bon vieux Mark Bagley assure une partie graphique bien enjouée et colorée (surtout dans les tonalités rouges). Cette mini s’avère très convaincante pour le moment!
On termine par le 5ème épisode de la mini-série Domino, qui voit la mercenaire en proie au doute suite à la manipulation de son pouvoir de chance. Elle a rencontré Shang-Chi afin d’avoir une initiation zen qui lui permettrait de remettre son pouvoir d’aplomb, et tiens, on va croiser un Razorfist qui a encore ses 2 bras (il en perd un chez Deadpool Assassin juste avant ^^) ! Les flashback sur Topaze et son pote sont intéressants, avec ce petit côté Arme X et les expérimentations humaines qui vont avec. Mais Gail Simone nous avait tout de même habitué à plus immersif dans ses scénarios, et on lit ça tranquillement mais sans plonger à fond. La partie romance est un poil exagérée, et le personnage de Domino mériterait un traitement plus badass!