Wrong Turn 4: bloody Beginnings (Declan O’Brien, 2011)

Détour mortel avait créé la surprise en 2003 en offrant une nouvelle dynamique au survival, grâce à sa bande de dégénérés emmenée par Three Finger et un vrai sens du suspense distillé par Rob Schmidt. La séquelle réalisée par Joe Lynch était efficace et renforçait la réputation naissante d’une saga qui s’affirmait solide. Puis la chute, avec le très poussif 3ème épisode signé Declan O’Brien et ses affrontements entre bandes rivales, avec Three Finger d’un côté et des taulards teigneux de l’autre… Alors forcément, quand on annonçait le même réalisateur pour un 4ème film, l’intérêt n’était pas forcément excessif… Mais ô surprise, Wrong Turn 4: bloody Beginnings se révèle être l’un des meilleurs épisodes de la saga! Contrairement au 3ème sur lequel il n’était pas en charge de l’écriture, O’Brien s’est cette fois occupé du scénario et de la réalisation, ce qui donne une histoire bien plus homogène et crédible!

Bon, il faut tout de même signaler que cet épisode pompe allègrement Cold Prey, le slasher ultime norvégien, et l’on peut clairement voir en ce Wrong Turn 4: bloody Beginnings un plagiat pur et simple du film de Roar Uthaug. Passé ce constat, il faut bien avouer que le film d’O’Brien parvient à mettre en place une ambiance neigeuse bien angoissante et un récit simpliste mais captivant. Il n’atteint certainement pas les cimes d’un Cold prey, mais il réalise un excellent petit slasher bien bourrin et gore qui fait plaisir à voir!

La scène d’intro est à ce titre carrément géniale, en proposant de découvrir Three Finger et ses deux frangins alors qu’ils étaient tout jeunes, et déjà très portés sur la boucherie! La séquence d’ouverture est tout simplement culte, avec cette apocalypse en hôpital psy de toute beauté! O’Brien ne lésine pas sur les effets sanglants, et son film est bien plus généreux que ne l’était le précédent.

Wrong Turn 4: bloody Beginnings prend donc place en 2003, soit juste avant les évènements du premier film. La bande de jeunes qui se paume en pleine montagne et qui trouve refuge dans un immense bâtiment abandonné, avec une tempête de neige qui s’annonce, c’est forcément très Cold prey, et ça va s’avérer bien tendu. O’Brien va mettre en place quelques mises à mort bien élaborées, et sa bande de jeunes se la joue plutôt sexy, avec quelques moments bien hot qui font plaisir à voir! Il réussit à créer une ambiance très tendue grâce au passif du lieu, ancien hôpital psy aujourd’hui à l’abandon, dans lequel les jeunes vont entrer comme s’ils entraient dans un passé morbide. Leur présent va voler en éclat avec ces 3 dégénérés qui vont les pourchasser le long de corridors sombres et de sous-sols humides, et le film fonctionne vraiment bien!

Bref, sex, drug and rock’n’gore, O’Brien réalise un film sacrément efficace, maniant l’angoisse et la violence avec brio. Ca va assez loin, avec un petit repas cannibale bien glauque d’ailleurs pour les amateurs de fondue…

 

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