Cet All-new Deadpool 7 est presque le Saint-Graal, tant il a été difficile à trouver! Tout comme le All-new Avengers 7 d’ailleurs… Il m’aura fallu 1 mois pour mettre la main dessus, j’espère vraiment que les soucis de distribution vont s’arrêter… Bref, dans ce numéro 7 que je tiens précieusement dans mes mains, on a strictement aucun épisode de la série régulière consacrée au Mercenaire disert! Comme Wade entre lui aussi bientôt dans l’ère Civil War II, Panini a décidé de sortir les épisodes qui y sont liés plus tard, afin de coller chronologiquement avec l’event (oui j’ai un mois de retard dans mes chroniques du coup, je vous ai dit que je trouvais pas ce numéro??).
Mais comme Deadpool est presque omnipotent, ou du moins omniprésent, on a droit dans ce numéro à 2 épisodes de la série Spider-Man/Deadpool, et à 2 épisodes de la mini-série Deadpool & the Mercs for Money! On commence par Spidey and D-Pool, avec 2 numéros bouche-trous comme ça se faisait à l’époque quand les scénaristes ou les dessinateurs réguliers ne tenaient pas leurs délais! Du coup, exit les habituels Joe Kelly et Ed McGuiness, et bienvenue à Scott Aukerman et Reilly Brown pour l’épisode 6, et à Gerry Duggan et Scott Koblish pour le numéro 7!
D’entrée de jeu, le scénariste Scott Aukerman pose des bases bien délirantes, avec un bad guy nommé le Cascadeur saumon, Wade qui confirme que c’est un épisode de remplissage, et une virée du côté d’Hollywood qui va faire du bien! Le coup du gars avec son ghetto-blaster que Wade prend pour un voyageur temporel est pas mal aussi, et on embarque pour une équipée sauvage du côté des studios pour aller voir comment se passe le tournage d’un certain film consacré à un certain héros rouge et noir! Eh oui, Wade apprend qu’un film sur lui est en cours de production, et il va offrir le poste de producteur exécutif à Spidey!
Du coup, l’humour méta fonctionne à plein régime, avec Wade expliquant à Spider-Man qu’il a insisté pour que son film soit interdit aux moins de 12 ans (c’est effectivement l’interdiction du film Deadpool chez nous lors de sa sortie en février dernier,et Ryan Reynolds avait effectivement insisté pour qu’il soit classé R aux Etats-Unis), un producteur véreux, un acteur qui veut montrer son cul à l’écran (comme Reynolds finalement), bref, c’est un joyeux bordel sur ce tournage! Mais ça va le devenir encore davantage lorsque le Cascadeur saumon tente de tuer Wade devant la caméra! Mais le meilleur reste clairement le tacle à DC Comics, avec ce film Nighthawk V. Hypérion: l’Aube de l’Ennui, avec la tagline « Vous n’allez pas croire que leurs mères ont le même prénom »! Ca tape sévère mais c’est juste énorme!
Le dessinateur caméléon Scott Koblish officie une énième fois sur un numéro rétro, en revenant à l’époque de Steve Ditko, et en usant de ses crayons de la même manière que le co-créateur de Spider-Man! On se retrouve dans une intrigue politique avec un Mystério bien décidé à semer la zizanie (oui ça se disait à l’époque) et une rencontre entre Spider-Man et Deadpool qui va tourner à l’opposition! C’est Gerry Duggan qui scénarise de manière sympathique, mais c’est clairement Koblish la vedette, avec son sens du mimétisme qui pourrait vraiment nous faire croire que cet épisode date des années 60! Les vannes fonctionnent (la référence à un certain attentat à Dallas qui aurait été orchestré par Deadpool!!!, une autre référence à la période où le Docteur Octopus était Spider-Man, ou sera puisqu’on est dans le passé), et le résultat est un moment rétro sympathique!
On découvre les 2 premières parties de la mini-série Deadpool and the Mercs for Money, qui va voir Wade rassembler sa propre équipe, les Pros à payer (en référence aux Heroes for hire auxquels il certifie toujours avoir appartenu!)!C’est la paire Cullen Bunn/Salva Espin qui officie dans ce qui apparaît comme une mini sympathique. La team bien hétéroclite composée de Stingray, Terreur, Foolkiller, Guignol, Solo et Masacre fonctionne plutôt pas mal, même si certains sont pour l’arrachage de membres et d’autres non. Mais dans l’ensemble, il y a une certaine cohésion entre eux! En se lançant sur les traces d’une mystérieuse mallette, ils vont tomber sur quelques problèmes de taille, comme le Crazy Gang, des bad guys issus d’un univers parallèle inspiré par Lewis Carroll! Je vous laisse imaginer le joyeux bordel… Les vannes sexuelles fonctionnent, surtout avec le personnage de Guignol: « Le seul membre de l’équipe sans testicules… Est le plus sévèrement burné! »
Sinon on va avoir droit à pas mal de guests, puisque le gratin du mercenariat va se lancer dans la course à la récupération de l’objet qui était dans la fameuse mallette! On a Crossfire, Puma, le Maître de Corvée, le Maître du Crime… Quand je disais le gratin je plaisantais, sauf pour le Maître de Corvée bien sûr! C’est plutôt sympa de voir tous ces personnages secondaires se lancer dans le jeu, avec même Méphisto tiens! Les négociations avec lui sont quelques peu tendues d’ailleurs… Bref, ces Pros à payer ne font pas dans le subtil mais plutôt dans le rouge qui tache, et c’est pas si mal!