2ème volume consacré à la série Vengeance of the Moon Knight, ce numéro regroupe les épisodes 7 à 10 qui le voient rencontrer des autres allumés costumés, et qui le font entrer dans L’Age des Héros qui suit Dark Reign. Marc Spector est un super-héros sur le fil du rasoir, se battant avec sa psyché depuis de longues années. Son côté sombre se bat contre sa volonté d’agir en héros, et il se retrouve tiraillé entre le Bien et le Mal. Charlie Huston avait commencé à explorer les complexités de Moon Knight dans les 4 volumes de la série précédente, et c’est au tour de Gregg Hurwitz (Les Filles en Robes blanches, le 15ème tome de la collection Max consacré au Punisher, qui est magnifique!) de poursuivre les aventures de Spector! Le scénariste est accompagné du dessinateur malais Tan Eng Huat pour les épisodes 7 et 8, et de l’artiste espagnol Juan José Ryp pour les numéros 9 et 10.
L’esprit perturbé de Spector va être mis à rude épreuve durant les épisodes 7 et 8, puisqu’il va se retrouver face-à-face avec un autre costumé déjanté, Deadpool! Le mercenaire est sur un contrat, mais Moon Knight n’entend pas le laisser faire. La confrontation est sympathique, avec quelques petits mots d’esprit de Wade qui font mouche! L’ensemble est plaisant, même si rien d’original n’en ressort. Le dessin de Tan Eng Huat est très bon, et on se retrouve un peu dans l’esprit Max des Punisher… Bon, ça ne va pas aussi loin, mais c’est déjà pas mal!
Moon Knight rencontre ensuite Spider-Man qu’il va aider à combattre L’Homme-Sable, et là encore, on a un affrontement sympa avec quelques notes d’humour bien amenées, comme lorsque Frenchie, le pilote de Moonie, se retrouve obligé de se déplacer en taxi! Rien de transcendant non plus, le récit suit son cours de manière efficace en proposant son lot d’action, aidé par un dessin réussi dans un style complètement différent des 2 premiers épisodes. Les couleurs d’Andres Mossas claquent bien et donnent un ton plus léger à cet épisode (et au suivant), par rapport à la colorisation de Dan Brown (!) sur les 2 premiers.
Vient ensuite une rencontre avec les Vengeurs secrets, qui pourrait bien changer l’existence de Spector. La mission pour laquelle il est convié va lui permettre de bosser en équipe et de se rendre compte que ça n’est pas si mal que ça! Bon, le bad guy est sans envergure, ça n’est même pas un super-vilain, mais le déroulement du récit voit Moonie s’intégrer au sein de cette équipe tout en offrant une bonne dose d’action.
On peut regretter que Gregg Hurwitz n’ait pas approfondi davantage les liens entre les personnages, ce qui aurait donné plus de puissance aux récits, surtout au vu de la personnalité fragile de Spector. Mais en l’état, on se retrouve avec un tome sympa qui offre de quoi se divertir. Et vu la qualité parfois relative chez Marvel (Marvel Top 2???) , c’est déjà pas si mal!
P.S: rien à voir, mais j’en profite pour vous faire part de la sortie ce mercredi de J’ai rencontré le Diable, une bombe de noirceur venue tout droit de Corée que j’ai pu découvrir cette année à Gérardmer. C’est pour moi l’un des films indispensables de 2011, radical, brutal, violent et terriblement captivant! Je vous mets le lien vers ma critique!
Personnage vraiment intéressant ce Moonknight!! C’est dingue car normalement les personnages en blanc sont toujours des gentils sans fond. Là c’est vraiment tout l’inverse car Spector est vraiment torturé.
Surtout qu’à la base c’est un gentil comme tous les autres costumés, et je trouve ce choix de basculer vers la folie intéressant. Même si dans ce numéro, ça reste en surface… Moon Knight est une variation du Batman de DC, avec son manoir, son aile volante et son Frenchie qui remplace Alfred. C’est probablement la tendance Max du Punisher qui a permis de traiter le personnage de Spector de manière aussi torturée!