




(Reprise d’une critique datant du 16 mars 2009 sur le premier Talking Wade ^^)
Deuxième tentative de moderniser le célèbre justicier Marvel après le ratage intégral de Jonathan Hensleigh en 2004. L’Allemande Lexi Alexander prend les commandes de ce qui s’apparente plus à un reboot qu’à une suite, et qui tente de s’inspirer davantage de l’ambiance instaurée par Garth Ennis dans le comics depuis maintenant 10 ans. Une bande-annonce alléchante à souhait achevait de confirmer que l’on se retrouvait enfin devant une version définitivement adulte et gore du personnage.
Et les résultats décevants du film aux Etats-Unis ont refroidi les distributeurs potentiels en France, puisque ce War Zone (traduit chez nous par Zone de Guerre…) ne bénéficie simplement d’aucune date de sortie, ni en salles ni en vidéo. Dire qu’il mérite son sort serait cruel, mais se rapprocherait pourtant de la vérité. Autant le dire tout de suite, la meilleure version du Punisher reste probablement celle immortalisée par Dolph Lundgren en 1988…
La présence d’une femme derrière la caméra pour filmer une adaptation d’un comics ultra-bourrin possédait un attrait certain, et l’on aurait pu s’attendre à une variation entre des gunfights couillus et une approche sensitive du statut d’anti-héros. Mais après avoir abandonné la vision d’Hooligans, le premier film d’Alexander sur les gentils supporters anglais, le doute était permis quant à sa capacité à supporter la production de War Zone. La mise en scène d’Hooligans s’avérait finalement très superficielle, et cette nouvelle version du Punisher en fait aussi les frais.
Le trailer dévoilait une violence frontale et hyper crade, qui s’avère très réussie dans le film. Le problème, c’est que ça se résume à trois scènes soigneusement disséminées dans le film : une au début, une au milieu, et une à la fin. C’est ce qu’on appelle remplir un cahier des charges, et il faut admettre que Lexi Alexander crée des gunfights solides et vraiment bourrins. A ces moments-là, sa mise en scène s’avère très efficace en jouant sur la géographie des lieux et sur la temporalité de l’action. On retrouve donc fugacement le Punisher cher à Ennis, froid, méthodique et impitoyable. Les crânes explosent, les jambes s’arrachent et les têtes tombent. Jouissif et sanglant à souhait.
Dommage que tout le reste, à savoir les trois quarts du film, ne bénéficie pas de la même approche formelle et se complaît dans une imagerie faussement crade à base de lumière très travaillée et de plans léchés couplés à des effets clippesques. La différence de mise en scène est si nettement marquée que je soupçonnerais presque le réalisateur de seconde équipe d’avoir œuvré sur les fusillades… De plus, les producteurs n’ont pas retenu la leçon du fiasco artistique du film d’Hensleigh, puisqu’ils n’ont cette fois-ci encore pas décidé de se baser sur un scénario fouillé. Le film reprend une intrigue proche de la période Marvel knights du personnage, et convoque l’un des tous premiers ennemis de Frank Castle, et probablement l’un des plus acharnés, en la personne de Jigsaw. Mais si Travolta ne parvenait pas à faire un méchant crédible face à Thomas Jane, Dominic West n’y parvient pas non plus et son personnage verse dans la caricature assez rapidement. Très dommageable au vu du potentiel du personnage, mais symptomatique d’un manque de respect pour le matériau de base.
Punisher : War Zone s’avère une déception de plus à porter au palmarès des adaptations Marvel, et la version cinématographique ultime du justicier solitaire reste encore un fantasme… Quoique, il faudrait quand même que je revoie Dolph…
Après l’humour de Franjo et le micro-trottoir de Vincent Lapierre, on va poursuivre l’analyse de la victoire de Donald Trump face à Kamala Harris avec 2 points de vue diamétralement opposés, à savoir ceux de Blast et de Georges. C’est toujours très enrichissant de se confronter à des visions différentes de la sienne, afin de ne pas tomber dans une sorte de spirale consistant à n’avoir autour de soi que des gens pensant exactement de la même manière. La culture du débat est une très belle chose, tant que celui-ci se fait dans le respect de l’autre et dans un esprit d’ouverture. Du coup, je vous laisse découvrir ces 2 analyses, avec l’une d’elle qui est quand même nettement plus poussée que l’autre.
L’élection de Donald Trump en tant que 47ème président des Etats-Unis fait couler beaucoup d’encre, de salive et de larmes depuis quelques jours. Le contenu YouTube est forcément impacté par ce résultat, et je souhaitais vous partager 2 ambiances bien différentes en rapport avec cette actualité. Tout d’abord, l’humoriste Franjo, adepte du dédoublement de personnalité, qui crée un sketch hilarant et très piquant, avec des punchlines magnifiques comme d’habitude!
Ensuite, un des fameux micro-trottoir de Vincent Lapierre, qui va aller interroger les Parisiens sur cette victoire des Républicains. L’occasion de récolter des avis très tranchés, ce qui permet d’avoir une radiographie vraiment intéressante des différentes visions politiques de ce côté de l’Atlantique. C’est moins drôle que Franjo (quoi que ^^), mais il prend le pouls de la population parisienne de manière très frontale.
L’acteur Tony Todd aura eu une carrière prolifique dans le cinéma horrifique, grâce à sa stature impressionnante (il mesurait 1,96 m) et son timbre de voix très grave, qui l’ont prédestiné à incarner des personnages inquiétants. Celui qui restera à jamais Candyman nous a quitté ce mercredi 6 novembre à l’âge de 69 ans.
Tony Todd était un amoureux du théâtre, et a fait ses premières armes sur les planches dans des pièces de Shakespeare, Tennesse Williams ou Molière. C’est en 1986 qu’il se retrouve pour la première fois devant une caméra, pour les besoins du film Sleepwalk signé Sara Driver, qui possédait déjà une certaine propension fantastique. Son second film tourné la même année est nettement plus connu, puisqu’il s’agit du Platoon d’Oliver Stone. Il enchaînera avec Colors de Dennis Hopper, Bird de Clint Eastwood, et La Nuit des Morts-Vivants de Tom Savini en 1990. Entre-temps, on a aussi pu l’apercevoir brièvement dans 21 Jump Street ou McGyver.
1992 marquera un tournant dans sa carrière, avec le rôle de Daniel Robitaille, alias Candyman. Le film de Bernard Rose propose une vision très originale d’un boogeyman, et il possède une aura envoûtante dans laquelle Todd est totalement au diapason sur son interprétation. On le croisera ensuite dans The Crow d’Alex Proyas avant de le retrouver dans son rôle culte pour Candyman 2 de Bill Condon en 1995. On le retrouve ensuite dans Rock de Michael Bay, Wishmaster de Robert Kurtzman, et il reprendra son rôle le plus célèbre en 1999 pour Candyman 3 : le Jour des Morts de Turi Meyer. Il n’abandonne pas le genre fantastique puisqu’il se retrouvera au casting de Destination Finale et Destination Finale 2, avant d’enchaîner sur Butcher : la Légende de Victor Crowley d’Adam Green en 2006. En 2021, il bouclera la boucle en reprenant son rôle le plus célèbre dans le soft reboot Candyman signé Nia DaCosta.
Avec pas moins de 245 entrées sur IMDb, on peut voir qu’il a eu une carrière prolifique, et ses apparitions sur le petit écran se sont faites dans des séries importantes : Star Trek : la Nouvelle Génération, X-Files : Aux Frontières du Réel, Star Trek : Deep Space Nine, Beverly Hills, New York Police Blues, Xena, la Guerrière, Star Trek : Voyager, Smallville, Charmed, Les Experts : Miami, Stargate SG-1, Masters of Horror, FBI-Portés Disparus, 24: Redemption et la saison 7 de 24 Heures Chrono, Les Feux de l’Amour, Riverdale, ou encore Scream. En lisant cette liste, on fait un voyage temporel bien nostalgique à travers les décennies, et on s’aperçoit de l’aura discrète mais intense que Tony Todd aura eu sur le grand et le petit écran.