News : le casting d’Avengers : Doomsday révélé

Full Avengers de Marvel: Doomsday Cast a officiellement annoncé

Marvel Studios a opté pour un traitement particulier dans sa façon d’annoncer le casting du prochain Avengers : Doomsday, puisque celui-ci a été dévoilé dans un live de 5h27, avec toutes les 13 minutes une nouvelle chaise ornée du nom d’un acteur venant s’ajouter sur la scène! Une sorte de happening qui je suis certain à tenu en haleine de nombreux nerds, pour ma part j’ai attendu d’avoir le résultat intégral avant de faire ce papier ^^

Je vais donc vous lister dans l’ordre le nom des acteurs, en mettant entre parenthèse le nom du personnage incarné et de son alter-ego, pour les petits distraits du fond! C’est parti :

Chris Hemsworth (Thor)

Vanessa Kirby (Sue Storm/la Femme Invisible)

Anthony Mackie (Sam Wilson/Captain America)

Sebastian Stan (Bucky Barnes/le Soldat de l’Hiver)

Letitia Wright (Shuri/Black Panther)

Paul Rudd (Scott Lang/Ant-Man)

Wyatt Russell (John Walker/U.S. Agent)

Tenoch Huerta Mejía (Namor)

Ebon Moss-Bachrach (Ben Grimm/la Chose)

Simu Liu (Shang-Chi)

Florence Pugh (Yelena Belova/Black Widow)

Kelsey Grammer (Hank McCoy/le Fauve)

Lewis Pullman (Robert Reynolds/Sentry)

Danny Ramirez (Joaquin Torres/Falcon)

Joseph Quinn (Johnny Storm/La Torche)

David Harbour (Alexei Shostakov/Red Guardian)

Winston Duke (M’Baku)

Hannah John-Kamen (Ava Starr/le Fantôme)

Tom Hiddleston (Loki)

Patrick Stewart (Charles Xavier/Professeur X)

Ian McKellen (Erik Lensherr/Magnéto)

Alan Cumming (Kurt Wagner/Diablo)

Rebecca Romijn (Raven Darkhölme/Mystique)

James Marsden (Scott Summers/Cyclope)

Channing Tatum (Remy LeBeau/Gambit)

Pedro Pascal (Reed Richards/Mister Fantastic)

Robert Downey Jr. (un variant de Tony Stark??/Docteur Fatalis)

On a donc 27 noms plus ou moins importants dans le MCU, mais certains qui reviennent de très loin, comme de nombreux mutants issus de la Fox! Après tout, Deadpool & Wolverine avait bien ouvert le bal 😉 Mais retrouver Patrick Stewart et son antagoniste Ian McKellen, il faut dire que c’est relativement savoureux, et les voir accompagnés par les Cyclope, Diablo, le Fauve et Mystique originaux, c’est encore un très bon point! Et la blague Gambit se confirme bel et bien! ^^ Et je suis très curieux de voir ce qu’il adviendra de Loki après le final détonnant de sa série! Maintenant, on se doute bien que ce petit jeu des chaises musicales n’est qu’une première étape, puisque le film sera tellement massif qu’il y aura bien d’autres personnages dedans! Et puis Deadpool et Spider-Man ne sont même pas là, c’est impossible ^^ Bon, on patiente jusqu’au 29 avril 2026 ? 😉

Avengers: Doomsday' Cast: Chris Hemsworth, Anthony Mackie and More

 

 

Publié dans Les news de la semaine | Laisser un commentaire

Cnawak : l’iceberg des mystères de l’espace

L'ICEBERG des MYSTÈRES de l'ESPACE : 42 Énigmes Cosmiques

Si vous suivez un peu l’actualité de mon site, le nom de Cnawak ne devrait pas vous être inconnu, puisque j’avais déjà parlé de cet excellent Youtubeur en présentant sa vidéo sur 42 théories terrifiantes sur l’univers. J’avais également évoqué sa chaîne secondaire sur laquelle il a récemment traité de la folle période des apparitions inexpliquées dans le ciel du New Jersey!

The order of the universe | Nelson Anglicans Kōrero

Aujourd’hui, il nous livre une nouvelle masterclass en se penchant sur 42 mystères et énigmes cosmiques avec toujours cette approche judicieuse de l’iceberg. Cnawak va aborder des sujets passionnants comme le Paradoxe de Fermi, la physique quantique, le signal WOW! (qui était central dans l’excellent roman Signe de Vie de J.R. Dos Santos)… Il va décortiquer des phénomènes et théories scientifiques, mais va également se pencher sur des questionnements d’ordre philosophiques, et il va inextricablement lier les 2 avec des expériences de pensée vertigineuses qui vont avoir pour support notre rapport au temps, les théories des mondes multiples ou de la simulation, et cet ensemble de 42 faits bien particuliers va nous donner un tour d’horizon à la fois immense et infinitésimal de ce que pourrait bien signifier l’existence…

Signal Wow! — Wikipédia

L’Homme est toujours à la recherche du sens de la vie, mais lorsqu’on plonge dans l’infiniment grand ou l’infiniment petit afin d’en déceler les secrets, le mystère ne fait que s’épaissir davantage, et le secret ne résiderait-il pas dans l’acceptation de ne jamais parvenir à une connaissance globale, mais de simplement apprécier ce vertige permanent et notre appparition si fugace ici-bas? Cnawak nous fait un compte-rendu des connaissances et des théories actuellement admises, et cette balade à travers l’univers est un pur régal dans lequel on va évoquer les trous noirs, les trous blancs, où on va se poser la question de comment l’univers peut-il être en expansion s’il est infini, comment des particules situées à des milliards de kilomètres de distance peuvent-elles réagir simultanément si rien ne peut aller plus vite que la lumière? Bref, un condensé de vulgarisation scientifique doublé d’une bonne dose de vertige poétique, qui nous fait nous sentir à la fois humble et reconnaissant pour ce monde fascinant qui nous entoure!

&nbsp

Publié dans Le clip de la semaine | Laisser un commentaire

La Convocation (Halfdan Ullmann Tøndel, 2024)

La Convocation - Film 2024 - AlloCiné

Si La Convocation est le premier long métrage du metteur en scène norvégien Halfdan Ullmann Tøndel, j’avais déjà croisé sa route de manière détournée puisqu’il officiait en tant qu’assistant réalisateur sur l’excellent Thelma signé Joachim Trier. Tøndel a également réalisé 3 courts depuis 2015, et on sent immédiatement que sa maîtrise du matériau cinématographique est très grande. Quand on repart avec la Caméra d’Or pour son premier film présenté à Cannes, il y a de quoi avoir une certaine fierté, et ce prix est incontestablement mérité.

Armand | Halfdan Ullmann Tøndel | Flagey

Dès l’entame du film, on va ressentir ce malaise diffus avec cette séquence de conduite sur une petite route, et l’urgence qui point ne va pas s’estomper par la suite. Elisabeth est convoquée au sein d’une école car un incident a eu lieu, et l’administration souhaite en discuter avec elle. On ne connaît pas la nature des faits, ni en quoi cela concerne Elisabeth, mais elle a été convoquée de manière urgente pour avoir des informations et en donner également. Je n’irai pas plus loin dans l’énoncé du film puisque tout ce qui va se dérouler ensuite va découler de ces premiers instants de discussion, qui vont nous plonger dans une intrigue se parant d’un grand réalisme tout en offrant une certaine vision vertigineuse de ce procédé d’entretien.

Armand | Halfdan Ullmann Tøndel | Flagey

Halfdan Ullmann Tøndel signe un scénario captivant qui va nous questionner sur nos ressentis profonds et sur notre nature humaine profonde, en nous renvoyant à nos propres biais de jugement et nos propres filtres d’interprétation. La Convocation va confronter différents points de vue sur un événement s’étant déroulé dans cette école, chacun ayant ses convictions quant aux faits mais voulant agir pour des intérêts différents. Faut-il rester discret, faut-il faire toute la lumière au risque d’ébruiter les faits, les faits d’ailleurs sont-ils finalement graves ou non? On va assister à la mise en place d’une mécanique implacable faite d’oppositions verbales, entre tentatives d’arrangements et menaces voilées, l’ensemble s’articulant autour d’un point très précis mais dont les faisceaux possibles vont toucher les protagonistes de manière différente.

Armand' Review: When a School Is a Trap - The New York Times

J’ai découvert l’actrice Renate Reinsve qui est tout simplement impressionnante avec cette composition d’Elisabeth, et qui puise dans sa propre force intérieure pour nous ressortir une partition étonnante avec cette ambivalence de jeu qui en devient presque hypnotique. On va ressentir ce malaise avec elle, remettre en question son analyse, à nouveau replonger dans ses émotions, et Halfdan Ullmann Tøndel va construire son oeuvre autour de cette figure insaisissable dont on ne parvient pas à déterminer le degré de sincérité. Mais si Elisabeth est le personnage le plus expansif et qui attire le plus la lumière, cela ne signifie pas pour autant qu’il ne faut pas remettre en question les versions des autres personnages. Ellen Dorrit Petersen incarne une femme bien moins volubile et bien plus discrète, et souhaite faire éclater la vérité sur cet événement. On a déjà pu voir l’actrice dans Thelma, et elle partageait déjà l’affiche avec Renate Reinsve dans Vilmark 2. Face au caractère plus exubérant d’Elisabeth, elle apporte une vision plus directe et froide, afin de résoudre le cas qui les préoccupe. Dans ce registre plus mesuré, l’actrice prouve également un talent impressionnant.

Armand | Halfdan Ullmann Tøndel | Flagey

Endre Hellestveit (Cold Prey III) a un rôle un peu en retrait par rapport aux  femmes, mais il est lui aussi d’une justesse exemplaire dans sa manière de personnifier Anders. Thea Lambrechts Vaulen est tout aussi excellente dans le rôle de cette jeune femme qui va devoir gérer cet échange, mais que l’on sent bien perdue par rapport aux éventuelles répercussions de celui-ci. Sa manière de jouer la fragilité est très réaliste, et Sunna s’avère être un personnage très intéressant. Øystein Røger (qui a déjà croisé le chemin de Renate Reinsve dans Oslo, 31 août de Joachim Trier) va jouer le directeur de l’école qui souhaite avant tout que la réputation de l’établissement soit préservée, et qui a pour but de trouver une conciliation le plus rapidement possible.

Armand | Halfdan Ullmann Tøndel | Flagey

Sur une trame scénaristique au déroulement extrêmement bien maîtrisé, Halfdan Ullmann Tøndel va appliquer une mise en scène frôlant la perfection et qui va grandement contribuer au caractère étouffant de ce huis-clos. Il sait exactement quel angle utiliser afin d’accentuer l’oppression, tout comme les personnages savent quels mots utiliser pour discréditer la version de l’autre. C’est à une lutte épuisante que l’on va assister, une lutte qui tente de garder certains contours courtois, mais ce vernis social risque bien de se craqueler durablement. La façon dont le metteur en scène suit ses personnages de dos, son aisance dans les lignes de fuite de ces couloirs, sa caractérisation quasi-clinique à certains moments, et les contrepoints aux allures poétiques qui surprennent le spectateur, tout est fait pour dérouter les sens, jouer avec les faux-semblants et capter les insaisissables variations dans les tensions et les subtils changements dans les enjeux et dans la manière dont chacun se positionne.

ARMAND by Halfdan ULLMANN TØNDEL - Clip 1 - Festival de Cannes

Il y a du Qui a Peur de Virginia Woolf? dans cette Convocation, dans le sens où le travail sur l’écriture et les dialogues est vraiment impressionnant, avec des personnages captivants qui vont redéfinir le genre du huis-clos. La Convocation est un très grand film, de ceux qui vous happent et ne vous lâchent pas jusqu’à leur résolution, et cette alchimie entre un scénario d’une rare efficacité, une mise en scène implacable et envoûtante, et un jeu d’acteurs d’une finesse rare, fait de cette oeuvre une pièce maîtresse du cinéma norvégien actuel.

Armand“ von Halfdan Ullmann Tøndel im Kino – Schreie und Flüstern

 

Publié dans 2020's, Cinéma | Laisser un commentaire

Bastion 36 (Olivier Marchal, 2025)

Bastion 36 - Film 2025 - AlloCiné

Après être passé par la télévision pour la mini-série Pax Massilia, Olivier Marchal revient au long métrage avec Bastion 36, qui n’est pas une suite de 36, Quai des Orfèvres mais qui investit le nouveau bâtiment de la Direction Régionale de la Police Judiciaire, qui depuis 2017 a remplacé le mythique 36 quai des orfèvres. Le dernier film de Marchal que j’avais vu était Bronx, que j’avais trouvé intéressant sans qu’il me laisse un souvenir impérissable. Avec Bastion 36, il renoue avec un sens de l’écriture et de la mise en scène de très haute volée, et on va plonger dans un polar sans concession qui va vraiment faire du bien dans le paysage cinématographique français!

Critique de «Bastion 36»: de cynisme et de ripoux | Le Devoir

D’entrée de jeu, on sent que Marchal tient les rênes bien fermement avec cette filature tout en tension et d’une fluidité exemplaire, tant au niveau de la mise en scène très impressionnante par son aisance et sa qualité impactante, que par son écriture teintée d’un réalisme froid et implacable. Marchal va nous faire découvrir les membres de cette unité de la BRI alors qu’ils sont en pleine action, créant directement un sentiment d’urgence qui va rarement s’estomper dans le métrage. On va notamment découvrir Antoine Cerda, le personnage central du film, incarné par Victor Belmondo, qui est le fils de Paul Belmondo et le petit-fils de Jean-Paul Belmondo. Victor fait preuve d’une très belle présence dans ce thriller et se fond dans la peau d’Antoine Cerda avec une grande aisance, nous livrant une prestation intense et physique qui offre une belle complexité au personnage.

Bastion 36 ». Cinq films à voir sur Netflix si vous avez aimé le dernier  film d'Olivier Marchal

Au-delà de la filature initiale qui est vraiment captivante, on a également des séquences de combats au corps-à-corps qui viennent elles aussi impacter durablement le spectateur. Là encore, Olivier Marchal fait preuve d’une efficience innée dans l’art de filmer ces instants bruts et sauvages, ce qui donne un cachet supplémentaire à ce film déjà parfaitement parti pour être un polar des plus sombres. Victor Belmondo est excellent dans ces fights salement violents, et on a très peu l’habitude de voir un tel niveau dans le cinéma de genre français. A ses côtés, on retrouve Tewfik Jallab qui était déjà très bon dans Pax Massilia, et qui revient avec un rôle à fleur de peau qu’il maîtrise parfaitement. On retrouve avec plaisir le très bon Soufiane Guerrab, vu dans Patients, La Vie Scolaire ou encore Lupin, et aussi Juliette Dol, Jean-Michel Correia et également Yvan Attal dans le rôle du chef de groupe.

Bastion 36 de Olivier Marchal (2025) - Unifrance

On sent que l’ensemble du casting a été très bien dirigé par Marchal qui les a totalement impliqué dans ce récit, adapté du roman Flics Requiem de Michel Tourscher. Lorsque Antoine est dégagé de la BRI et muté à la BAC, il quitte ce qui s’apparente à une famille, ce qui aura des répercussions professionnelles et personnelles. Mais lorsque ses anciens coéquipiers sont ciblés par des tueurs, il va découvrir qu’ils étaient impliqués dans une opération qui a mal tourné, et qui va avoir des conséquences très lourdes sur l’équipe. L’enquête est haletante et Antoine va croiser des personnages secondaires forts qui vont lui faire remonter la piste, comme ce patient dans un hôpital qui démontre que la qualité d’écriture du film (et très certainement du livre) ne s’arrête pas aux personnages principaux.

Bastion 36 de Olivier Marchal (2025) - Unifrance

On va osciller entre dialogues tendus, montées de violence et révélations au fil d’une oeuvre d’une tenue exemplaire et qui va confronter des personnages très forts entre eux. Jean-Michel Correia est impressionnant dans son rôle de trafiquant inflexible et sans pitié, et il apporte lui aussi sa présence lors de dialogues très tendus. Bastion 36 est une oeuvre maîtrisée d’un bout à l’autre, qui démontre une fois encore qu’Olivier Marchal est toujours capable de nous embarquer dans un thriller de haute volée à l’atmosphère difficile et tranchante, et ça fait du bien!

Bastion 36 Bande-annonce VF

Publié dans 2020's, Cinéma | Laisser un commentaire

One More Jump (Manu Gerosa, 2019)

One More Jump - Film documentaire 2020 - AlloCiné

Manu Gerosa est un metteur en scène italien qui s’est intéressé aux trajectoires parallèles de 2 traceurs (le nom des pratiquants de Parkour) issus de l’équipe PK Gaza Team. La fondation de ce groupe remonte à 2005, et la première génération de traceurs a donné le goût du dépassement de soi à des plus jeunes, créant une sorte de filiation à travers ce sport et les valeurs qu’il véhicule. L’une des beautés de ce film est que quel que soit le lieu ou la nationalité des pratiquants, on sent le même amour pour cet art urbain, ainsi que la même évidence dans le partage des valeurs.

One More Jump - Film documentaire - Tënk

La particularité des traceurs de ce film est qu’ils sont originaires de Gaza en Palestine, et qu’ils vivent leur sport dans un environnement extrêmement difficile avec la guerre en cours, et qu’ils se retrouvent souvent sur des bâtiments en ruine pour s’entraîner. Une manière de démontrer un instinct de survie évident dans un contexte qui donnerait davantage envie de tout lâcher, et voir ces traceurs de différentes générations s’entraider et passer du bon temps ensemble relève presque de l’anachronisme, et Manu Gerosa nous livre par moments des plans paraissant très étranges et hypnotiques, notamment lorsque les jeunes s’entraînent alors que l’on voit des explosions des kilomètres plus loin en arrière-plan. Leur quotidien est fait de guerre et de peur, et aller pratiquer leur discipline va leur donner une certaine force de caractère ainsi qu’un but dans l’existence.

One more jump - CinéMutins par Les Mutins de Pangée

Jehad ne parvient pas à trouver de travail, et se consacre à son entraînement tout en essayant d’obtenir un visa afin de quitter Gaza. Abdallah quant à lui est parvenu à fuir le pays et à se rendre en Italie, où on le découvre dans ses entraînements quotidiens. Le montage parallèle entre ces 2 athlètes va conférer un rythme prenant à ce documentaire, car Jehad rêve d’un ailleurs plus serein et plus clément, tandis qu’Abdallah tente de se faire sa place dans ce monde libre mais anonyme. Son but principal est de participer à un concours de Parkour et de freerun afin de se faire un nom, et ainsi accéder à un meilleur statut.

One More Jump (trailer)

Entre espoirs et désillusions, on va suivre le tracé de ces 2 amis séparés par la distance, et la caméra de Manu Gerosa va se faire très discrète tout en offrant une vue directe sur l’intimité des protagonistes. On entre dans leur cercle familial ou amical, on suit les conversations avec leurs proches, et on les voit exprimer leurs désirs avec beaucoup de pudeur et de réalisme. Quand on voit Abdallah débarquer à ce concours, on sent tout le poids sur ses épaules car son résultat aura davantage d’impact que celui de nombreux autres participants, dans le sens où il s’agit probablement du seul moyen qu’il a de ne pas retourner à son ancienne vie en Palestine. Les enjeux sont très importants et on ressent la pression qui l’anime à son arrivée. Sa façon d’appréhender cette structure fabriquée et ce lieu spécialement fait pour le Parkour est touchante, car on sent qu’il est surtout habitué à s’entraîner dans la rue et de manière souvent solitaire.

One More Jump Bande-annonce VO

Manu Gerosa nous livre ces  destinées avec un regard vif et intelligent, captant la réalité des éléments et des structures avec acuité, et on ressent presque les sensations des traceurs lors de leurs acrobaties, avec le son des baskets sur le béton, le frottement des mains, le souffle lors des sauts… Manu Gerosa suit de manière instinctive ces sportifs dans leur quête de liberté, et le réel les rattrape parfois, comme lors de ce rassemblement à la frontière où des soldats israéliens tirent en direction des Palestiniens. La réalité de la guerre ressurgit de manière brutale, et leur seule façon d’y échapper sera de retourner s’entraîner une autre fois…

One More Jump montre comment des jeunes tentent de transcender leur condition très difficile, en tentant d’atteindre un idéal qui pourrait leur permettre de s’abstraire de leur destin tout tracé. L’espoir comme moteur et le mouvement comme salut face à un monde d’une dureté absolue.

Cinéma : One more Jump, un documentaire d'Emanuele Gerosa - Paris la douce,  magazine parisien, culture, sorties, art de vivre

Publié dans 2010's, Cinéma | Laisser un commentaire