Avengers Universe 1: Baptême du Feu

Bon, on recommence avec de nouveaux numéros 1 chez Panini Comics… Ca se fait approximativement tous les 6 mois, donc faut plus trop chercher à comprendre… C’est bien histoire de compliquer la vie des collectionneurs, quand ils cherchent d’anciens numéros… Bref, si on les achète en temps réel, ça va, on s’y retrouve, et ce qui compte avant tout, c’est le contenu, et de ce point de vue-là, cet Avengers Universe 1 est tout simplement excellent!!!

On commence par 2 épisodes d’U.S.Avengers, l’équipe dirigée par Roberto Da Costa étant chargée de contrer les menaces d’ordre planétaire. L’ex-Solar a réhabilité l’A.I.M. pour en faire un organisme à la pointe de la technologie, qui se retrouve sous les ordres directs du S.H.I.E.L.D. Aujourd’hui, le Général Maverick va devoir lutter contre la créature qu’il a lui-même créée à l’époque pour annihiler les New Avengers, qui sont devenus aujourd’hui les U.S.Avengers! Comme il fait partie de la team, il va devoir rattraper son erreur… Il va donc être envoyé au Lichtenbad, un petit pays d’Europe de l’Est limitrophe avec la Latvérie et la Symkarie, pour combattre le Kaiju Américain, un genre de Godzilla mais avec le drapeau US sur la tronche! Et devinez sur qui Maverick va tomber? Ce bon vieux Deadpool, lui aussi transformé en monstre! Al Ewing et Paco Medina font dans le fun et l’action de manière bien décomplexée, et cette rencontre entre Wade et l’Hulk Rouge s’avère bien rythmée!

Da Costa va ensuite rencontrer Captain America, et leur discussion tournant autour de l’affaire Kaiju Américain va dévier… Chacun va se jauger dans un dialogue qui semble bien tranquille de prime abord, et qui va rapidement se tendre… Parallèlement à ça, on va suivre Maverick en mission, Capsule et Iron Patriot dont les rapports sont quelques peu houleux, Rocket en pleine mission dans l’espace… Al Ewing nous convie à un comics de très belle qualité, en parvenant à jouer la carte du suspense et des émotions, tout en baignant dans une atmosphère super-héroïque. Et la conclusion va ouvrir de plein fouet sur le prochain event Secret Empire qui débarquera en kiosque dès janvier!

Jason Aaron nous plonge ensuite dans une toute autre ambiance, avec une aventure à la sauce dark fantasy prenant racine à Nidavellir, la contrée des Nains. Volstagg, le volumineux comparse de Thor (devenu Odinson), vient en aide avec une faction à des elfes expatriés et réfugiés dans les mines des Nains. On sent un côté Seigneur des Anneaux dans cette aventure, qui va prendre des proportions très dramatiques et étonnantes, avec la mort de plusieurs enfants! La noirceur de ce récit impressionne, et prouve que Jason Aaron possède encore tout le talent de conteur qu’on lui connaît! Odinson rencontre Jane Foster qui lui a avoué avoir pris l’identité de Thor, et cette scène s’avère touchante… Mais que dire de Volstagg qui va prendre une décision très importante après n’avoir pas pu sauver ces enfant elfes? Russell Dauterman et Valerio Schiti apportent 2 tonalités différentes à cet épisode, mais en s’ajustant de belle manière à la plume d’Aaron!

Les 3 épisodes qui suivent de Captain America: Sam Wilson sont juste sublimes, rédigés par un Nick Spencer au sommet de sa forme, qui nous convie à un comics très orienté politiquement et qui y gagne une très belle légitimité! Après les événements ayant conduit à l’arrestation de Rage, Sam Wilson a tenté par plusieurs moyens de faire comprendre aux citoyens et aux gens de pouvoir que son ami était innocent. Il a même trouvé une vidéo dans laquelle on assiste au passage à tabac de Rage par les Americops, mais rien n’y fait, et le molosse reste enfermé en prison… Nick Spencer nous livre un point de vue alarmant sur la société moderne américaine, et reprend en comics des événements malheureusement bien réels, avec toute cette vague d’arrestations musclées qui ont causé de nombreux blessés et même des morts dans la communauté afro-américaine. Spencer stigmatise le pouvoir en place et sa justice à 2 vitesses, et encore une fois, ses épisodes font vraiment écho à l’excellent 13th d’Ava DuVernay! Le fait qu’un Captain America noir ne soit pas accepté par tout le monde démontre bien le racisme ambiant qui perdure, et on touche vraiment à un problème fondamental des Etats-Unis! Spencer y va de manière très frontale, et nous livre un comics d’une très grande acuité sociale et à la portée politique impressionnante! Angel Unzueta, Paul Renaud et Daniel Acuna se mettent au diapason de l’auteur pour nous livrer de très belles planches, qui nous balancent des moments d’émotions bien intenses!

David F. Walker clôt ce magazine avec un épisode d’Occupy Avengers qui traite encore une fois d’Hawkeye, et qui le fait de très belle manière! Walker opte dans cette série pour une approche plus réaliste et rurale, et nous convie cette fois à une balade dans l’Iowa profond, Hawkeye s’y rendant avec Tilda Johnson et Red Wolf, ses coéquipiers du moment. L’intrigue est prenante, avec ces habitants qui semblent vouloir protéger un secret important, et qui sont prêts à tout pour cela, et une mystérieuse organisation qui tue des inconnus semblant liés depuis des années à travers les USA. Walker apporte quelques touches d’humour à un comics bien ancré dans le réel, et la révélation finale s’avère excellente, en jouant de manière très intelligente sur l’histoire Marvel.

Bref, cet Avengers Universe 1 est une proposition véritablement impressionnante, qui captive par la capacité des différents auteurs à nous plonger bien profondément dans leurs scénarios prenants!

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