The Veil (Phil Joanou, 2016)

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En ce moment, j’enchaîne quelques films d’horreur vraiment bons, entre Banshee Chapter, Pod et ce The Veil! Ou alors, c’est moi qui devient de plus en plus impressionnable… ^^ Quoi qu’il en soit, ça fait plaisir de découvrir des films de genre capables de surprendre, que ce soit au niveau de la mise en scène, du scénario un brin plus fouillé que le tout-venant, ou encore du jeu d’acteur avec quelques inconnus qui mériteraient bien de grimper dans l’échelle hollywoodienne.

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Bon, pour The Veil, on ne peut pas forcément parler d’inconnus, avec les présences de Jessica Alba et Thomas Jane notamment. Si le rôle de Jessica Alba ne lui permet pas de spécialement briller, celui de Thomas Jane est quant à lui une belle opportunité de démontrer un talent qu’il nous avait caché pendant longtemps. On se souvient de ses prestations très oubliables dans The Punisher et The Mist, et ce n’est vraiment qu’à partir de la série Hung qu’il a commencé à prendre du relief. Et il a largement rattrapé sa prestation sous les traits de Franck Castle avec le court métrage The Punisher: dirty Laundry, mis en scène, tiens, par un certain Phil Janou! Si vous ne l’avez pas vu, je vous conseille très fortement de le regarder par ici, c’est vraiment excellent!

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Dans The Veil, Thomas Jane incarne Jim Jacobs, le leader d’une secte appelée le Voile du Paradis, dont les membres ont tous péri lors d’un suicide collectif. 25 ans après, la seule rescapée, à l’époque âgée de 5 ans, revient sur les lieux du drame avec une équipe de tournage, afin de comprendre pourquoi un tel événement a eu lieu. Entre présent et passé, on va peu à peu découvrir les motivations derrière cet acte terrible, et on va connaître davantage les personnalités des protagonistes. Et avec ce rôle de prédicateur illuminé, Thomas Jane livre une prestation intense, appuyée par un scénario plutôt malin qui nous livre des pistes de manière parcimonieuse…

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Le scénario signé Robert Ben Garant (le co-créateur de Reno 911! quand même, on est très loin de l’humour déjanté de la série!) s’inscrit dans un classicisme finalement très intéressant, à partir duquel il va ouvrir des pistes solides pour l’évolution de ces personnages. Il s’était déjà essayé au domaine horrifique en 2014 avec Jessabelle, et prouve ici un vrai talent en-dehors de la comédie. Entre une équipe de tournage, un lieu isolé, une secte et des aller-retour entre le passé et le présent, on pourrait se dire qu’il n’y a rien de neuf dans le genre… Mais  Phil Joanou s’approprie le très bon script de Ben Garant pour lui offrir un très bel écrin visuel, nous embarquant avec lui dans un ride bien flippant, dans lequel il va prendre le temps de construire un environnement complexe et crédible. Il va également nous offrir une mise en scène très maîtrisée, permettant une immersion totale du spectateur dans cet endroit éloigné où tout peut arriver…

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Ce que l’on apprécie dans un film d’horreur, c’est d’avoir peur! Et The Veil s’avère bien flippant, et pas avec les jump scares habituels (vous savez, le chat qui vous saute à la gueule ou le pote que vous croisez en pleine nuit!), mais avec une approche sincère du genre. Esthétiquement parlant, il s’avère déjà très beau, avec ces décors somptueux qui pourraient faire office de références dans le domaine, comme cette immense bicoque abandonnée qui semble tout droit sortie d’un cauchemar… Phil Joanou se sert de ces endroits pour y trouver les éléments terrifiants, et il agit en vrai connaisseur en la matière. Son intelligence dans la construction graphique va lui permettre de générer une vraie atmosphère bien stressante, qui va fondre sur le groupe pour les envelopper durablement. Et il en est de même pour le spectateur, qui se retrouve pris au piège de ce lieu maudit, dans lequel le passé semble vouloir prendre possession du présent…

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The Veil est une expérience très prenante, menée par un metteur en scène qui gère totalement sa partition, et habitée par un Thomas Jane qui fait de son personnage une sorte de rock-star à moitié divine, capable de persuader tout le monde de la justesse de ses paroles et de ses actes. Il nous dépeint un leader charismatique qui va mener son troupeau droit vers la mort, avec la certitude de pouvoir trouver la vie éternelle. Et toute la force du scénario de Robert Ben Garant est de parvenir à nous faire comprendre tout le mécanisme régissant cette secte, et à nous faire glisser lentement vers un point de vue qui n’était pas forcément acquis dès le départ… Un très bon film d’horreur, flippant et intelligent!

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