Area 51 (Oren Peli, 2015)

area-51-poster

S’il est surtout connu comme producteur (les sagas Paranormal Activity et Insidious, Chroniques de Tchernobyl, Lords of Salem, The Bay), Oren Peli est aussi réalisateur, même si du temps a passé depuis son premier long, Paranormal Activity. Un premier film que j’avais trouvé sympathique, et qui malgré sa simplicité avait relancé l’intérêt pour les films horrifiques. 8 ans après (il date de 2007), Oren Peli retourne derrière la caméra pour Area 51, où il va utiliser une mise en scène similaire, mais pour s’intéresser cette fois non plus aux fantômes, mais aux extraterrestres.

p00010

Adepte convaincu du found footage, il va nous resservir le coup des caméras embarquées dans ce trip au Nevada qui va conduire 3 jeunes aux abords de la fameuse Zone 51, réputée dans les théories conspirationnistes pour abriter des véhicules voire des êtres d’origine extraterrestre. Reid, Darrin et Ben (qui utilisent leurs vrais prénoms, comme d’autres acteurs encore dans le film, qui vont également utiliser leur vrai nom de famille) vont entamer ce périple après un événement mystérieux subi par Reid. Depuis ce jour, il est attiré par la fameuse base, et va donc tout faire pour s’y rendre.

maxresdefault1-e1432114330426-1024x553

Il y a une sorte d’hommage aux anciennes fiction relatant des récits du même type, X-Files en tête. On se rappelle les débuts de la série, où Fox Mulder et Dana Scully se retrouvaient au même endroit afin de trouver des preuves de l’existence ou non des extraterrestres. Reid, Darrin et Ben sont un peu mieux équipés, et parviendront plus loin que Fox lors de sa première tentative (il y retournera dans la saison 6)! Si l’on accepte le fait qu’il s’agisse d’un film, on passera donc sur les quelques facilités scénaristiques, notamment celles permettant de se retrouver en possession d’un pass et d’une empreinte digitale, nécessaires pour avancer dans la base! Mais il y a un vrai stress dans cette première partie pour obtenir ces éléments, avec l’entrée en pleine nuit chez un homme travaillant à la base. Oren Peli sait comment gérer le suspense, et il crée une séquence plutôt efficace!

TZjtK7x

Les protagonistes vont utiliser des combinaisons réfrigérantes, qui vont leur permettre de passer les caméras thermiques, et ils vont également avoir avec eux un brouilleur nécessaires pour neutraliser les capteurs de mouvement. Il y a une certaine élaboration dans leur plan, qui permet d’accepter plus aisément la réussite de leur périple. Dans la réalité, ils auraient certainement été arrêtés après avoir fait 20 mètres dans la base, mais si on veut découvrir un peu ce qui s’y trame, il faut bien que les scénaristes ( Oren Peli donc, et Christopher Denham, qui a notament réalisé Preservation) rendent la chose possible. Pour le coup, ça passe plutôt bien si on est tolérant avec le réalisme de la situation.

maxresdefault

A plusieurs reprises, on se dit que le found footage n’aurait pas été nécessaire, et effectivement le film aurait peut-être eu un impact encore plus fort si la caméra ne bougeait pas sans arrêt. Mais Peli respecte ses idéaux, alors pourquoi pas… Il faut reconnaître sa maîtrise dans la progression du récit, qui va même jusqu’à faire penser à Splinter Cell! La phase de découverte de la base tient beaucoup de cette saga de jeux vidéo, car les protagonistes doivent passer de pièce en pièce sans se faire repérer, et la tension est d’autant plus forte qu’on ne sait strictement rien de ce qu’ils risquent de découvrir derrière chaque porte. Si certains ne manqueront pas de critiquer le scénario simpliste, Oren Peli fait avancer son récit avec l’expérience d’un producteur de films d’horreur à succès, qui va plonger ses personnages de plus en plus loin dans la Zone 51, et qui à chaque pas de plus risquent de ne pas pouvoir revenir en arrière. On sent constamment cette pression, et c’est ce qui fait fonctionner le film.

6a00e54ee7b642883301b8d1149e45970c-600wi

En donnant une identité visuelle à cette légende urbaine, Oren Peli nous plonge avec beaucoup d’intérêt dans sa version de ce que pourrait cacher cette fameuse base, et on va passer de salles en hangars, de corridors à des escaliers interminables, jusqu’à remonter au plus profond de ce qui se cache dans cette Zone 51. Le metteur en scène et son équipe mettent sur pied un film certes pas parfait, mais qui a le mérite de s’aventurer dans un domaine très cinématographique et pourtant si peu exploré. Area 51 baigne dans une tension très réussie, ce qui fait souvent défaut dans le domaine horrifique!

1280x720-qTL

Ce contenu a été publié dans 2010's, Cinéma. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *