News : Spider-Man : le Destin d’un héros

On sent actuellement une volonté chez Marvel de recadrer l’ensemble de ses productions, et le fait de rappeler Robert Downey Jr. ainsi que les frères Russo pour les prochains films Avengers souligne une volonté forte de rassurer les fans et de revenir à la recette qui fonctionnait à l’époque (tant en terme financier que qualitatif). L’annonce du metteur en scène chargé d’oeuvrer sur le 4ème opus de la licence Spider-Man va également dans ce sens, puisque Marvel Studios a opté pour un réal maison, à savoir Destin Daniel Cretton. L’Américain était derrière Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux en 2021, et il est prévu sur la suite des aventures du héros asiatique, tout en s’occupant également de l’adaptation en série du super-héros Wonder Man. Autant dire que comme pour la partie comics, on a des talents signés en exclusivité aussi du côté du cinéma ^^

Si Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux savait être percutant par moments (la séquence du bus est sans conteste le point d’orgue du film), il ne laisse pas non plus un souvenir impérissable avec ses passages obligés en mode Harry Potter pour faire vendre des peluches… Le choix de Cretton est donc sécuritaire avant tout, maintenant on va lui laisser le bénéfice du doute quant à sa capacité à s’approprier le perso de Tom Holland! Et surtout, ce qui permettra de donner de l’intérêt au film, c’est de savoir où il s’inscrira dans la chronologie, avec les Doomsday et Secret Wars à venir !

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Leifur James – Smoke in the Air

Leifur James – NightTimeStories

J’ai découvert Leifur James il y a à peine 4 mois, et je vous avais partagé son excellent single Wurlitzer datant de 2019. L’artiste anglais revient dans l’actualité avec la sortie hier de son dernier single intitulé Smoke in the Air, qui sera intégré dans Magic Seeds, son prochain album prévu le 8 novembre prochain. On plonge à nouveau avec plaisir dans cette atmosphère hypnotique dont il a le secret, grâce à sa voix impressionnante et à ses arrangements aussi précis qu’envoûtants! Mis en images par Jonathan Zawada, Smoke in the Air devrait vous convaincre de la très grande qualité de cette musique qui vous colle à la peau et à l’esprit!

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Gunther, le palmarès impérial

C’est sous le nom de ring de Walter qu’il est devenu célèbre, grâce à des combats très percutants et un palmarès relativement impressionnant sur la scène européenne. Walter Hahn, né à Vienne en Autriche le 20 août 1987, est un lutteur de 37 ans qui est amené à briller encore de très longues années, et qui pourrait devenir le catcheur aux statistiques les plus affolantes de la WWE!

Comme un grand nombre de ses pairs, il va effectuer ses débuts au Japon, à la Pro Wrestling Zero1, et reviendra en Allemagne au sein de la Westside Xtreme Wrestling, fédération dans laquelle il officiera de 2007 à 2020, tout en effectuant quelques détours par la Revolution Pro Wrestling, la Progress Wrestling, l’Evolve/WWN Live (l’Evolve qui permet d’assister à des combats souvent inattendus, comme un excellent match contre Darby Allin !), la Pro Wrestling Guerilla, ou encore la Defiant Wrestling. Walter se fait rapidement un nom grâce à sa carrure imposante, son intransigeance et ses claques magistrales infligées aux torses de ses adversaires, qui en ressortent généralement très marqués! Ci-dessous le torse travaillé d’Ilja Dragunov ! ^^

Lors de ses années sur le circuit indépendant, il va croiser de futures figures importantes comme Tommy End (l’actuel Malakai Black à l’AEW), Bobby Fish et Kyle O’Reilly (2 futurs membres de l’Undisputed Era, le plus grand groupe de l’ère NXT!), Ilja Dragunov, Trent Seven et Tyler Bate, ou encore Shane Strickland (Swerve Strickland à l’AEW, l’un des plus grands catcheurs actuels). Walter démontre des aptitudes très fortes pour un catcheur de son gabarit, et il possède également une endurance remarquable, nous livrant des matches d’une belle intensité tout en sachant doser le suspense. Je suis souvent très sensible aux highflyers comme l’incroyable El Hijo del Vikingo, mais il faut bien avouer que du côté des poids lourds, on a quelques game changers de talent en ce moment avec notamment Bron Breakker ou Oba Femi (voir ici), et Gunther est clairement le leader dans cette catégorie !

C’est en 2019 qu’il arrive du côté de la WWE, dans le roster européen de NXT UK. Il débarque le 12 janvier, et obtient le titre de champion seulement 3 mois après en battant Pete Dunne. Il s’allie rapidement avec Fabian Aichner et Marcel Barthel (qui deviendront respectivement Giovanni Vinci et Ludwig Kaiser) sous la bannière d’Imperium. Walter va alors réaliser un règne inégalé, puisqu’il va conserver le titre ce champion NXT UK durant 870 jours (aidé en partie par la crise du Covid), puisque c’est le 22 août 2021 qu’il est battu par Ilja Dragunov. Début 2022, il va changer son nom pour Gunther, et va rapidement rejoindre le roster de Smackdown. Si ce changement de nom paraît totalement inutile, il va être suivi d’une perte de poids impressionnante de la part du catcheur autrichien, qui s’est délesté de 20 à 25 kilos pour devenir plus affûté! La modification est impressionnante, et 2 mois après son arrivée à SmackDown, il capture le titre de champion intercontinental détenu par Ricochet. Un titre qu’il va conserver durant quasiment 2 ans, 666 jours pour être précis, ce qui en fait là aussi un record absolu! Et comme Gunther ne peut pas rester longtemps sans ceinture, il ne lui faudra que 4 mois pour devenir le nouveau World Heavyweight Champion en battant Damian Priest ce 3 août 2024 à Summer Slam!

Comme vous l’aurez remarqué, à peine arrivé dans chaque roster, il se précipite à la conquête de titres, et il ne restait donc jamais longtemps sans or dans les mains. Cet état de fait est tellement impressionnant, que les statistiques de Gunther ont de quoi donner le vertige ! J’avais déjà entendu parler de la stat selon laquelle il avait passé 75 % de son temps titré à la WWE, et si on prend en compte le nombre de jours depuis lesquels il est dans la fédération, qui est de 2072 jours, et qu’on additionne ses différents règnes (NXT UK : 870 jours + champion intercontinental 666 jours + World Heavyweight Champion 31 jours, on arrive à un total de 1567 jours titrés sur 2072 jours de présence, ce qui est juste exceptionnel !!! Et en terme de pourcentage, on arrive bien à 75,62 %, ce qui est franchement dingue !!! Merci à Catch Newz pour la stat 😉

Sa défense de titre face à Randy Orton va lui ouvrir la voie vers une légitimité sans appel, car réussir à soumettre le Legend Killer est un fait qui restera dans les annales! Gunther devrait continuer à bâtir sa légende, et nul doute qu’il laissera une trace impériale dans l’histoire de la WWE !!!

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Le point sur Iron Fatalis

robert-downey-jr-doctor-doom - Kingofgeek

La nouvelle avait fait grand bruit lors de la dernière Comic Con de San Diego, et passé le choc initial (positif ou négatif selon les avis de chacun), il est temps d’analyser de manière plus distanciée le retour de Robert Downey Jr. dans le MCU. Avec une mise en scène savamment orchestrée, celui qui avait lancé le Marvel Cinematic Universe en 2008 dans la peau (ou l’armure) d’Iron Man et de son alter-ego Tony Stark a été choisi pour incarner le bad guy Victor Von Fatalis. Avoir un même acteur pour incarner 2 rôles aussi majeurs est totalement inédit, et le choix a été soit critiqué soit encensé, en fonction de ce chacun pense de l’acteur, de ses prestations et de l’état actuel du MCU.

Robert Downey Jr. Returns to Marvel: Doctor Doom

Pour ma part, j’ai trouvé ce move à la fois très audacieux et très rassurant, dans le sens où Marvel se retrouve dans un bourbier sans nom après les errements de la Phase IV, et que rappeler RDJ constituait à la fois un aveu d’échec quant à leur capacité à créer de nouveaux personnages marquants, mais également une volonté d’à nouveau s’appuyer sur des fondations solides pour enfin repartir sur une phase plus accrocheuse. Mais avant de parler de l’évolution positive ou négative que cela impliquera, il faut également traiter d’un sujet légèrement plus mercantile, à savoir le coût d’une telle opération.

Robert Downey Jr. fait son retour chez Marvel en Doctor Doom : Les coulisses d'un casting

Si RDJ est de retour, il ne faut pas oublier que les frangins Russo reviennent également à la barre, et cela participe à ce retour aux sources afin de remblayer le trou béant laissé par la Phase IV. Joe et Anthony Russo sont les artisans de moments très importants dans le MCU, et voir les réals d’Avengers : Infinity War et Avengers : Endgame revenir dans la partie a forcément de quoi rassurer. Ce retour est chiffré à 80 millions de dollars pour les 2 films Avengers : Doomsday et Avengers : Secret Wars, soit 20 millions par tête pour chaque film. Mais si on le compare au salaire potentiel de Robert Downey Jr., il y a de quoi avoir le vertige, puisque des sources proches de Marvel évoquent un chiffre proche de 100 millions de dollars (95 plus précisément) pour les 2 films ! La démesure hollywoodienne dans toute sa splendeur…

THE DARK SIDE: Doctor Doom | L'Univers des Comics

La logique du retour de Downey Jr. aurait voulu que le personnage du Docteur Fatalis soit un variant de Tony Stark issu d’un univers alternatif, ce qui aurait pu très bien fonctionner et légitimer le retour de l’acteur. Mais lors d’une interview récente, celui-ci laisse entendre que le scénario n’utilisera pas ce principe de variant, et que les origines de Fatalis pourraient être conformes à la version la plus connue des comics. Cela pose alors une question majeure : quel est l’intérêt d’avoir repris Robert si le lien avec Tony Stark n’est pas fait? Ou alors, est-ce que contrairement aux films avec Iron Man ou il ne gardait jamais son casque, on ne verrait enfin plus son visage, ce qui serait très respectueux du personnage de Fatalis? Je vois mal un acteur avec un tel ego masquer son visage durant la totalité des  films pour ma part… Et si c’est le cas, je ne vois pas l’intérêt d’embaucher un acteur aussi cher pour un rôle masqué ^^

J’attends donc de voir la suite afin de comprendre ce que Marvel veut vraiment faire avec ce personnage et cet acteur, mais pour le moment, ils ont réussi à redonner de l’intérêt pour la suite de leur saga, et le buzz généré est forcément positif pour eux. Et sinon, vous aviez que l’acteur avait déjà postulé pour le rôle en 2005, dans le film Les 4 Fantastiques de Tim Story ? ^^

How IRON MAN Became DOCTOR DOOM... - YouTube

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Replay (Ken Grimwood, 1986)

Replay - Ken Grimwood - Babelio

C’est par le biais de l’excellente chaîne YouTube de Cnawak que je suis tombé sur cette pépite littéraire, plus précisément dans sa vidéo Top 5 des Fictions avec une Boucle Temporelle (qui ne sont PAS Un Jour Sans Fin) ^^ Je n’avais jamais entendu parler de cet ouvrage, et son auteur m’était totalement inconnu. J’adore ce genre de découverte sortie de nulle part, surtout quand le récit est captivant à ce point!

Ken Grimwood (auteur de Replay) - Babelio

Ken Grimwood est un écrivain américain né en 1944 et décédé en 2003, dont la carrière se résume à une poignée d’ouvrages parus entre 1976 et 1994. Sur ses 5 romans, seul Replay a été traduit en Français, et sa lecture donne immédiatement envie de lire ses autres écrits… Grimwood a fait des études de psychologie, ce qui se ressent aisément dans le récit hors du commun de Jeff Winston, le personnage principal de ce livre que l’on a vraiment du mal à reposer avant la fin.

[Roman] Replay de Ken Grimwood, une histoire d'amour et de collapse

« Jeff Winston était en train de téléphoner à sa femme quand il mourut. » La première phrase du roman a de quoi surprendre, puisqu’on vous dit qu’il s’agit du personnage principal. Mais pourtant, cet homme de 43 ans vient bien de mourir. Voilà. Fin de l’histoire. Du moins c’est ce qu’il a cru, mais c’était sans compter sur son réveil dans sa chambre universitaire, alors qu’il est à peine âgé de 18 ans. Passées l’incompréhension initiale et la stupeur face à ce qui lui arrive, Jeff est bien obligé de se rendre à l’évidence : il est en train de revivre son existence, tout en ayant conservé les souvenirs de sa vie précédente !

time loop, concept Illustration Stock | Adobe Stock

Un point de départ en total mode La Quatrième Dimension, la boucle temporelle étant un grand classique de la science-fiction, permettant de se livrer à de très bons exercices de style et de laisser libre cours à de belles évolutions. On pense évidemment à Un Jour sans Fin, Edge of Tomorrow, TriangleReplay va se positionner dans une veine SF très épurée, puisqu’il ne va convoquer aucune intervention extraterrestre ou technologie futuriste pour expliquer son récit, Ken Grimwood axant son bouquin sur l’aventure humaine vécue par Jeff Winston. Ce qui intéresse l’auteur, c’est la façon dont son personnage va appréhender cette seconde vie, cette nouvelle chance qui lui est donnée de trouver un sens à son existence.

The Twilight Zone : c'était quoi déjà cette série culte qui fait son grand retour ? - News Séries à la TV - AlloCiné

Comme tout semble se dérouler sur les mêmes rails que lors de sa première vie, Jeff se retrouve avec un avantage de taille, puisqu’il connaît le déroulement de nombreux événements historiques, et accessoirement également de nombreux événements sportifs. L’une de ses premières actions va être de se lancer dans des paris sportifs, un peu à la manière d’un certain Biff Tannen ^^ Ce choix paraît relativement logique et va lui permettre de se composer une rente financière non négligeable. Mais quitte à améliorer son existence, va-t-il revivre la même vie que celle l’ayant conduit à avoir une relation de plus en plus glaciale avec sa femme Linda? Jeff se rend compte qu’il a une occasion unique de ne plus réitérer ses erreurs, et de se rapprocher le plus possible de l’existence qu’il aurait toujours souhaité avoir.

The Ins and Outs and Ins and Outs of Creating a Time Loop Film

Je ne vais évidemment pas vous spoiler cet excellent ouvrage, et je vais me contenter de vous dire que l’approche très intimiste de Ken Grimwood va vous plonger dans un récit captivant, ponctué de certaines notes d’humour, mais qui va principalement mettre en lumière la recherche du personnage principal de se rapprocher le plus possible de ce qu’il est vraiment. Le principe très ludique proposé par l’auteur va permettre à son personnage de progresser afin d’aller à l’essentiel de ce qu’il est au plus profond de lui, et de ne plus se laisser pervertir par ses habitudes et ses peurs. Cette existence ayant l’apparence d’un rêve inespéré, pourquoi ne pas faire simplement ce dont il a envie?

Fire ice infinity sign isolated on black background Illustration Stock | Adobe Stock

Ce principe du replay (le nom qu’il donne au fait de revivre son existence) va mettre le lecteur face à ses propres choix, en lui faisant comprendre à quel point chaque instant de sa vie peut être un moment de bascule, et comment chaque point de son existence revêt une importance bien supérieure à ce que l’on peut croire. Grimwood va interroger le lecteur sur ses propres choix et sur ses propres aspirations, en nous disant qu’il n’est pas trop tard pour réorienter sa vie dans une direction qui nous plairait peut-être davantage. Sans grand discours moralisateur, sans certifier avoir la Vérité Absolue, mais juste en tenant compte de ce qui nous guide, de cette curiosité et de cette énergie nous poussant à nous dépasser.

Ken Grimwood - Livres, Biographie, Extraits et Photos | Booknode

Jeff Winston est un petit veinard cosmique, a qui on donne sans savoir pourquoi une seconde chance, et il va mettre à profit ce temps à nouveau alloué pour tenter d’améliorer son quotidien, et par conséquent son futur. Le temps est un élément primordial dans ce roman, et c’est avant tout la façon dont on le perçoit qui va être capitale. Ken Grimwood va user d’une plume envoûtante qui ne cherche pourtant pas à briller à chaque instant, mais il possède une habileté imparable pour révéler les angoisses et les espoirs universels que chaque être humain ressent au plus profond. L’auteur sait comment gérer les émotions teintées de nostalgie et d’amour inconditionnel, et on va se laisser happer sans prendre garde par ce récit mêlant histoire romantique, voyage temporel et roman initiatique.

Ken Grimwood va parfois se laisser aller à quelques passages en mode thriller, car après tout, Jeff est au courant de nombreux bouleversements géopolitiques. Il a aussi un sacré avantage sur les personnes qu’il connaissait dans sa vie précédente, puisqu’il les connaît vraiment mieux qu’elles-mêmes se connaissent ^^ Mais Replay va surtout être une superbe histoire d’amour intemporelle, offrant au lecteur de véritables émotions au gré de cette seconde vie de Jeff. Sous ses airs de SF, Replay est une ode magistrale au Présent, et à la richesse que contient chaque seconde à l’apparence si futile.

Replay est une de ces très belles claques que l’on se prend alors qu’on aurait dû passer sa vie sans entendre parler de cette oeuvre, et en cela, il est d’autant plus précieux.

Simulations of time travel send quantum metrology back to the future – Physics World

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