Le clip de la semaine: 2 unlimited – No Limit

Mythique groupe techno des années 90, 2 unlimited est la rencontre improbable entre 2 producteurs belges et 2 chanteurs néerlandais, qui à eux 4 vont se hisser au sommet pendant quelques années. Musique percutante, rythme entêtant, chorégraphies pas trop chorégraphiées, playback foireux et décors aux couleurs trop criardes, tout est bon dans ce clip old school qui va à 88 miles à l’heure pour nous ramener dans une époque révolue mais que l’on retrouve avec un vrai plaisir coupable! No Limit ou la dance music dans ce qu’elle a de plus abrutissante et jouissive, c’est ça tout l’esprit 2 unlimited! Enjoy! 😉

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All is lost (J. C. Chandor, 2013)

Il faut accepter le parti-pris très radical de J. C. Chandor pour plonger totalement dans ce film atypique mené par un Robert Redford impressionnant. Quasiment sans paroles, en utilisant une temporalité et une mise en scène naviguant entre fiction et documentaire, le réalisateur ne cherche aucunement le sensationnalisme dans cette oeuvre épurée à l’extrême. Un homme seul voguant sur l’océan, sans que l’on sache réellement qui il est ni où il se rend. Un homme sans nom dont l’unique but est de survivre dans cette immensité qui peut passer du calme à la tempête en quelques instants, les éléments forgeant son destin sur lequel il n’a finalement que peu de prises.

Si le titre est fataliste, le film est surtout le combat d’un homme bien décidé à continuer malgré les obstacles. Avec une mise en scène très immersive aux relents documentaires,   J. C. Chandor va raconter une histoire universelle et éminemment personnelle pour ce personnage balayé par les éléments. Un récit de survie d’une simplicité absolue, débarrassé de toute notion de grand spectacle et d’émotion facile pour ne garder que la profondeur d’une âme qui ne veut pas lâcher. L’homme ne va pas s’épancher sur son sort, mais va continuellement chercher des solutions, avancer encore même s’il ne sait pas où il va, dans un élan vital très fort qui le pousse à toujours rester en mouvement. La portée symbolique du film est évidente, mais elle n’est pas matraquée à outrance et se sert au contraire d’une très belle subtilité dans son approche.

Il n’est pas facile de filmer des récits maritimes, et J. C. Chandor s’en sort avec beaucoup de talent, collant constamment aux basques d’un Robert Redford déterminé que l’on suit sans discontinuer. Les moments de doute, d’espoir et de peur se succèdent au gré des intempéries, et on ressent la morsure du soleil, les bourrasques de vent et la colère de la tempête avec beaucoup de force, d’autant plus que l’homme lutte en serrant les dents, en contenant au maximum ses émotions de peur d’être submergé par celles-ci. Et cela donne paradoxalement une grande force au film, qui se construit peu à peu sur un registre intimiste de plus en plus prenant. Chaque geste va prendre un sens de plus en plus fort, l’homme ayant une conscience accrue de chacune de ses actions. Lorsqu’il prend une ration alimentaire, lorsqu’il prend de l’eau potable, on sent les éléments vitaux qui lui permettent de continuer, et on assiste à un degré très intimiste de survie.

Le bateau apparaît tel une cabane pour un gamin, une sorte de protection dans laquelle on est seul et qui est l’extension de sa propre conscience. L’homme a aménagé sa cabine pour y être à l’aise, et la perturbation de cet ordre va avoir des conséquences physiques mais aussi psychologiques. En abandonnant des éléments, c’est une part de lui qu’il doit laisser, et la plongée de plus en plus radicale dans cette aventure va nous amener au plus près de la vérité de cet homme, de ce qu’il est vraiment. Comme si l’on enlevait à chaque fois davantage de vernis, on essaie d’atteindre l’âme de ce solitaire, qui plie mais qui ne veut pas être brisé par les éléments.

All is lost n’est certes pas facile d’accès, il est aux antipodes des films d’action non-stop et bavards, mais il y a une vraie beauté dans ce récit épuré, qui nous montre au final la simplicité de  l’existence. J. C. Chandor use d’un vrai sens de mise en scène pour nous convier à ce voyage différent et éprouvant, que Robert Redford entreprend avec beaucoup de force et d’émotion pures.

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Les news de la semaine: le complexe du castor

Après les requins et les écureuils, voici un nouveau type d’animal enragé, le castor zombie! Et oui, comme son titre ne laisse planer aucun doute, Zombeavers proposera une étude éthologique de ce charmant rongeur en mode mort-vivant, et il faut bien avouer que ce teenage movie donne envie! Il s’agit du tout 1er film de Jordan Rubin à qui l’on souhaite tout le succès qu’il mérite!!!

Robert Redford a lui aussi droit à son affiche pour Captain America: le Soldat de l’Hiver!

Si jusqu’à présent Paul Bettany n’avait pas eu de rôle marquant chez Marvel puisqu’il se contentait de faire la voix de l’ordinateur Jarvis pour Tony Stark, une évolution est en cours. Bettany va en effet incarner la Vision dans le prochain Avengers: Age of Ultron! Est-ce que la filiation entre Jarvis et la Vision sera effective, en tout cas, on a hâte de voir à quoi ressemblera l’androïde créé originellement par Ultron, lui-même originellement créé par Hank Pym!

Si l’on attend impatiemment le 21 mai pour découvrir X-Men: Days of future Past, sa suite est déjà en gestation et on en apprend davantage aujourd’hui. Le film se déroulera dans le passé et sera donc le 3ème volet d’une trilogie après X-Men: le Commencement et X-Men: Days of future Past. Cet X-Men: Apocalypse ne verra donc pas le retour des acteurs de la trilogie originelle et se focalisera sur les jeunes X-Men (et sur un gros méchant bleu).

 

Le projet Expendabelles semblait tombé en désuétude, mais il est finalement toujours actif puisque Robert Luketic a été désigné comme metteur en scène de cette version féminine de la bande à Stallone. Bon, jusqu’à présent, Luketic a surtout réalisé des comédies légères comme La Revanche d’une Blonde, Sa Mère ou moi ou L’abominable Vérité, espérons que le changement de registre ne lui soit pas néfaste! Pour l’instant, rien d’annoncé niveau casting, ce sera quand même ça le plus intéressant!

L’acteur Philip Seymour Hoffman est décédé dimanche dernier à l’âge de 46 ans, victime très probablement d’une overdose d’héroïne. De Twister à Hunger Games: la Révolte-2ème Partie, en passant par Magnolia, Dragon rouge, La 25ème Heure ou Polly et moi, il s’était notamment fait une réputation grâce à son rôle-titre dans Truman Capote. Sa « gueule » reconnaissable et son aisance scénique lui permettait de se faufiler dans des rôles très divers, et il possédait un instinct que n’aurait pas renié l’Actor’s Studio… Une triste nouvelle qui met encore une fois en lumière les excès du showbiz…

 

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Collision (Paul Haggis, 2004)

Avec Collision, Paul Haggis suit le sillage du Short Cuts – les Américains de Robert Altman, en proposant lui aussi une vision introspective d’une poignée d’habitants de Los Angeles dont les vies vont s’entremêler durant quelques heures sans que ce fil du destin ne soit perçu. Collision est un film choral au casting impressionnant qui va voir se débattre quelques être humains aux prises avec leur quotidien, dans une vision critique d’une certaine Amérique, et un point de vue contemplatif de tous ces événements.

3 ans avant le soporifique Dans la Vallée d’Elah, Paul Haggis réalisait un film captivant qui développe toute une galerie de personnages tentant de contenir leur quotidien et de maîtriser leurs émotions. Chacune de leurs histoires va avoir un impact sur une autre, et le mouvement perpétuel initié par Haggis va nous faire passer d’un personnage à l’autre, sans forcément comprendre tout de suite comment ils sont interconnectés. Il y a une très belle vision de ces individualités se débattant dans leur quotidien, avec une frénésie atténuée par la mise en scène plus globale et calme d’Haggis. Sa vision est proche de celle d’un entomologiste observant une colonie de fourmis oeuvrant chacune avec son rôle prédéterminé, et ayant au final un impact sur l’ensemble de la population.

Collision traite du racisme de manière très directe et sous toutes ses formes, qu’il soit dirigé vers les Blacks, les Hispaniques ou les Maghrébins. Chacun des personnages a sa propre vision du racisme, qu’il subit ou qu’il véhicule, et ces différentes collisions de points de vue vont avoir des répercussions diverses. Entre un couple de bourgeois, un duo de voleurs de voitures blacks, un serrurier hispanique, une famille d’origine maghrébine qui souhaite faire vivre son commerce, un flic désabusé, un autre novice, chacun va vivre sa propre expérience, et va devoir se sortir d’une situation pas forcément méritée mais qui va révéler ses propres faiblesses et capacités. Doute, méfiance, amour, rédemption, Haggis brasse des thèmes universels dans un maelstrom très réussi, accompagné par des acteurs très talentueux: Sandra Bullock, Don Cheadle, Keith David, Matt Dillon, William Fichtner, Brendan Fraser, Terrence Howard, Ludacris, Thandie Newton, Michael Pena ou encore Ryan Phillippe composent un casting haut de gamme pour ce très beau film à l’ambiance captivante.

Au travers de ces différents récits, Paul Haggis véhicule des émotions à la fois basiques et complexes. La vision d’une femme emprisonnée dans une voiture en proie aux flammes crée une sensation directe et forte, et l’identité de son sauveur va jouer sur un registre beaucoup plus complexe au vu de ce qu’ils ont vécu auparavant. Haggis joue constamment sur ces deux niveaux, offrant un film faussement simpliste mais qui se sert du hasard et du chaos pour construire un récit très dense et puissant émotionnellement. Qu’il s’agisse de scènes stressantes comme un accident, ou intimistes comme celle d’un père discutant avec sa fille, il y a une vraie poésie urbaine qui traverse ce film pour composer une oeuvre à la fois belle et intense.

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Le clip de la semaine: Marvel One-Shot: Agent Carter (Louis D’Esposito, 2013)

Alors que le Marvel one-shot: All hail the King semble remettre le personnage de Trevor Slattery dans les bonnes grâces (vous savez, le loser qui ridiculisait le personnage du Mandarin dans le lamentable Iron Man 3? Oui, je fais partie de ceux qui en veulent à Shane Black d’avoir dynamité le personnage! ;-))avec un Ben Kingsley paraît-il excellent, petit retour en arrière avec le précédent court Marvel qui se concentre sur l’agent Peggy Carter. Toujours jouée par l’impeccable Haylee Atwell, Agent Carter est une pure histoire d’espionnage old school qui manie l’humour et l’action avec brio, nous offrant les prémices de ce que pourrait être la future série consacrée à l’agent… Wait and see!

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