Le clip de la semaine: Buck 65 – Paper Airplane (Shazam Session, Live & Acoustic)

Quand le timbre si particulier de Buck 65 se marie avec la douceur de la voix de Jenn Grant, ça donne ce sublime morceau intitulé Paper Airplane, issu de l’album 20 Odd Years sorti en 2011. Ca prend un sens encore plus intimiste dans ce live Shazam! Enjoy! 😉

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Dragons 2 (Dean DeBlois, 2014)

4 ans après un Dragons surprenant de maturité et d’émotion, le metteur en scène Dean DeBlois quitte son compère Chris Sanders afin de réaliser seul cette suite très attendue. 5 ans après avoir transformé la vie des habitants de Beurk qui cohabitent maintenant en toute amitié avec les dragons, Harold est devenu un jeune homme de 20 ans que son père souhaite à tout prix ériger en successeur au poste de chef du village. Mais Harold ne se sent pas l’âme d’un guide, et rêve d’aventures et de découvertes de nouveaux territoires… Cette suite retrouve donc les mêmes personnages quelques années plus tard, et termine à la 1ère place du Palmarès Interblogs de juin!

La très belle tenue du premier opus, qui nous offrait un mélange réussi d’action, d’émotion et d’aventures épiques, en a fait un succès plus que mérité. Les producteurs ont donc décidé de mettre en chantier une séquelle à ce très beau film d’animation, qui prend place 5 ans plus tard dans le village de Beurk qui a bien changé. On y organise des courses de dragons, on utilise ces animaux pour les tâches quotidiennes, et on s’amuse avec eux en toute complicité! La rencontre d’Harold et Krokmou a été un tournant dans le mode de vie de tous ces vikings, qui ont remis en question leurs certitudes et ont appris à comprendre les dragons. Mais si les habitants de Beurk vivent en parfaite harmonie avec ces animaux, ce n’est pas le cas des autres humains, et à quelques encablures de là, des chasseurs de dragons font un commerce peu reluisant…

La fraîcheur et la spontanéité du premier film sont indéniables, et on y ressent de vraies émotions comme la solitude d’un enfant chétif face à son père qui est un puissant guerrier; les liens d’amitié entre deux espèces que tout oppose; l’éveil au sentiment amoureux, etc… Dean DeBlois et Chris Sanders avait mis sur pied un vrai conte initiatique fantastique d’une force impressionnante, capable de passer d’un moment intimiste à une bataille rangée digne d’un blockbuster. Pour cette suite, Dean DeBlois use d’arguments similaires, mais sans parvenir toutefois au même degré de perfection. L’élément de surprise n’est évidemment plus de la partie, mais il y a quelques données qui viennent un peu gêner les bonnes dispositions de cette suite.

Là où Dragons prenait ses spectateurs par surprise, DeBlois utilise maintenant quelques ficelles trop visibles. L’entrée en matière avec la course de dragons ressemble trop grossièrement au jeu du quidditch issu de la saga Harry Potter. On aurait préféré rester immergé dans le seul univers créé dans le premier film, et ne pas sentir d’influences extérieures. Mais ce n’est pas la seule, puisque plus tard dans le film, on plonge directement dans l’Avatar de James Cameron! L’univers coloré avec ses animaux volants, et un personnage totalement apparenté au film de science-fiction de Cameron vont faire leur apparition, et je trouve que cette référence constante amoindrit considérablement la portée de ce Dragons 2, comme une marque flagrante de manque d’imagination. Personnellement, je déteste ce personnage avatarien qui est très artificiel…

Mais mis à part ces trop nombreuses références, Dragons 2 fonctionne comme une suite calibrée qui offre des éléments assez adultes en terme d’émotion et d’action. On sacrifie la finesse de quelques personnages, qui étaient importants dans le premier film mais qui sont ici réduits à de simples ressorts comiques, mais on suit un récit qui fonctionne toutefois. Harold y suit encore une fois un chemin initiatique, à la recherche de sa vraie nature, aidé par sa petite copine Astrid et perturbé par son père qui a de grandes ambitions pour lui! Dragons 2 offre une aventure qui ne perd pas son rythme, et qui donne une confrontation intéressante entre Harold et le maléfique Drago, qui cherche à capturer ces animaux volants.

Moins surprenant, perdant en originalité, Dragons 2 reste néanmoins un bon divertissement, offrant des moments très adultes pour un dessin animé. Harold s’y éclate comme un dingue avec une nouvelle invention, ses ailes volantes qui lui permettent de voler comme un dragon! On préférera la naïveté et la fraîcheur du premier opus, mais cette suite fonctionne tout de même.

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Les news de la semaine: Les Anges Gardiens

A quasiment 1 mois de l’arrivée des Gardiens de la Galaxie (le 13 août), quelques clichés nous parviennent encore, parmi lesquels on peut découvrir le look très enchevêtré de Glenn Close, qui jouera Rael, la femme à la tête du Nova Corps; John C. Reilly qui sera lui aussi affilié au Nova Corps, puisqu’il campera l’un des hommes importants de l’organisation, Rhomann Dey; et enfin Michael Rooker, qui jouera Yondu, et qui partage une photo avec Sean Gunn, qui n’est autre que le frère de James Gunn et qui a droit à un ptit rôle dans le blockbuster! Sympa le frangin!

Ben ouais, c’est tout pour cette semaine où il s’est rien passé!!! A la semaine prochaine! 😉

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Apocalypse now (Francis Ford Coppola, 1979)

Considéré à juste titre comme l’un des films de guerre les plus réussis du cinéma, et comme l’un des meilleurs films tout court, Apocalypse now est un monument d’une modernité impressionnante, qui n’a pas pris une seule ride 35 ans après sa production chaotique. Le récit de ce film est indissociable de son tournage, et les ambitions de Francis Ford Coppola ont dû faire face à de très nombreux problèmes. La démesure de l’ensemble donne à Apocalypse now son aura si particulière et en fait une oeuvre tout simplement inégalable!

En 1976, Francis Ford Coppola est un metteur en scène déjà réputé, suite aux succès du Parrain, de Conversation secrète et du Parrain, 2ème Partie. Il se rend aux Philippines afin de mettre sur pied cette transposition du roman de Joseph Conrad intitulé Au Coeur des Ténèbres, et va dès le départ rencontrer des problèmes sur ce qui sera l’un des tournages les plus éprouvants qui ait jamais eu lieu. Niveau casting, Coppola avait choisi Harvey Keitel pour le rôle du Capitaine Willard, mais au vu des premières images qu’il jugea mauvaises, il décida de le renvoyer et de le remplacer par Martin Sheen. Les hélicoptères présents dans le film avaient été prêtés par l’armée philippine, et devaient chaque matin être peints aux couleurs de l’armée américaine, avant d’être repeints chaque soir aux couleurs philippines! Le climat moite était très difficile à supporter, et le plateau fût ravagé par un typhon. Martin Sheen subit un infarctus qui l’obligea à suspendre son travail durant 3 semaines. Le tournage s’est étalé de plus en plus, passant des 6 semaines initiales à 16 mois! Et le budget initial de 17 millions de dollars s’est envolé pour en atteindre 30! Coppola dût même investir des fonds personnels afin de pouvoir continuer, et l’ensemble de ces conditions déplorables lui fit perdre 40 kilos et le rendit parano et mégalomaniaque. Il ressemblait de plus en plus à ses personnages au final, glissant lentement mais sûrement vers la folie…

Le désastre financier annoncé à été évité par la sélection au Festival de Cannes alors que le film n’était même pas encore terminé, et surtout par l’obtention de la Palme d’Or, ex-aequo avec Le Tambour de Volker Schlöndorff. Apocalypse now est aujourd’hui considéré comme une oeuvre majeure du cinéma, et l’ensemble de ces malheurs aura probablement été essentiel dans la construction de ce film d’une densité et d’une démesure absolues! Du haut de ses 37 ans lors du tournage, Coppola s’est retrouvé à devoir diriger un projet aussi captivant que chaotique, et son film confine au sublime tant il est parvenu à gérer l’ensemble des composantes qui partaient toutes en vrille en leur apposant un traitement totalement original! Apocalypse now est une vision unique de la guerre dans tout ce qu’elle a d’absurde, de cruel, de viscéral et de désespéré. Francis Ford Coppola nous plonge en plein cauchemar éveillé, chaque personnage s’immergant davantage dans un monde inconnu et tentaculaire qui va insinuer une noirceur de plus en plus permanente aux tréfonds de leur être. Apocalypse now est une sorte d’entre-deux mondes pictural à la fois éthéré et totalement noir, où quelques soldats américains se débatent en territoire ennemi afin de laisser perdurer quelques éléments de leur personnalité avant d’être totalement absorbés par une jungle machiavélique. Apocalypse now est un film sur le Mal, celui qui se tapit dans la nature, et qui s’insinue dans les âmes afin de corrompre les hommes sans espoir de retour.

Le capitaine Willard et le Colonel Kurtz sont semblables à deux faces opposées d’une même pièce, et au fil de la remontée du fleuve par Willard, on apprend à connaître davantage les aspects plus secrets de chacun des deux personnages. Willard, joué par Martin Sheen, a pour mission de retrouver le colonel Kurtz et de mettre un terme à ses agissements. Kurtz est en effet allé trop loin, et commet des actes de barbarie intolérables pour l’armée américaine. Sa trace s’est perdue dans la jungle depuis plusieurs mois, et il semble avoir basculé dans une démence et une violence irrépressibles. Willard va voyager à bord d’une embarcation américaine afin de se rendre au Cambodge, où Kurtz vivrait entouré de ses hommes. Il va passer de nombreux jours avec des soldats plus ou moins expérimentés, à remonter le fleuve en découvrant une guerre aux multiples facettes. Avec lui, on va découvrir des personnages hors normes, pris dans un bourbier sans nom, et qui réagissent chacun à leur manière à ce spectacle décadent et inhumain devenu leur quotidien. Francis Ford Coppola va nous montrer le combat sous-jacent à celui des Américains contre les Vietcongs, à savoir celui des Américains pour tenter de conserver un semblant d’équilibre mental. Perdus à des milliers de kilomètres de chez eux, livrés à eux-même dans une guerre qu’ils ne comprennent pas, et confrontés à des atrocités sans nom, chacun tente de rester à la surface pour ne pas se faire engloutir par cette folie qui les entoure.

Le lieutenant-colonel Kilgore est un personnage emblématique du film, et sa fameuse phrase « J’aime l’odeur du napalm au petit matin » est devenu un classique! L’homme qui ne plie pas sous les bombes traverse cette guerre avec une bonne humeur évidente, et sous les traits d’un Robert Duvall impérial, représente une certaine forme de folie, celle qui empêche de voir les dangers de la réalité. Fan de surf, il va envoyer ses hommes dans les rouleaux du fleuve en plein combat, et voir ces soldats sur des planches avec les bombes qui éclatent juste à côté est quelque chose d’irréel! Francis Ford Coppola va multiplier les moments dingues qui vont confiner au surréaliste, comme avec cette séquence où l’on a l’impression d’être dans une foire macabre, avec les bombes faisant office de feux d’artifices. La folie grandit au fur et à mesure de la remontée du fleuve, Willard et sa troupe croisant des soldats de plus en plus désaxés, comme si le seul moyen de ne pas succomber était de s’approprier cette démence et de la faire sienne…

Apocalypse now est traversé par une poignée d’acteurs talentueux, à commencer par Martin Sheen qui est excellent dans le rôle de Willard. Marlon Brando est lui totalement hypnotique dans celui de Kurtz, qui malgré ses seulement 10 minutes à l’écran, est un personnage primordial. On sent son influence à travers la jungle, et il est semblable à une déité qui se nourrit du Mal. Mais est-il réellement le Mal incarné, où une victime de plus à mettre au compte de cette guerre? Sa prestation entrée dans la légende, faite d’ombres et de murmures, démontre l’aura impressionnante de l’acteur, lui aussi synonyme de démesure, avec son salaire astronomique de 3,5 millions de dollars pour quelques jours de tournage et 10 minutes à l’écran! Le choix des ombres et des contre-plongées est dû surtout au fait que Brando a énormément grossi, atteignant les 110 kilos sur le tournage! Coppola a constamment dû réadapter son récit et sa mise en scène face à tous ces aléas, et le choix de filmer Marlon Brando dans une semi-obscurité est une excellente trouvaille, lui conférant une aura presque divine, lui qui crée une peur mystique chez ses hommes!

Outre Martin Sheen, Marlon Brando et Robert Duvall, on découvre un tout jeune et chétif Laurence Fishburne qui en est à son 3ème film, et qui a dû tricher sur son âge pour jouer le soldat Miller! Le personnage est censé avoir 17 ans, et Fishburne n’en a que 14! Harrison Ford n’est pas encore connu (rappelons que le tournage s’est déroulé de mars 1976 à août 1977, et même si le film sort en 1979, La Guerre des Etoiles, datant de 1977, ne l’a pas encore révélé). On y croise également Dennis Hopper génial en photographe de guerre bien barge,  Scott Glenn, Charlie Sheen tout jeunot (11 ans) en figurant, et Francis Ford Coppola lui-même dans le court rôle d’un metteur en scène tournant un documentaire sur le Vietnam!

Dès les premières images, on est littéralement happé par cette violence sublimée, avec cette ouverture des Doors et un This is the End qui prend tout son sens dans le chaos des bombes! Apocalypse now est un film de guerre tendance hippie, avec une utilisation incroyablement originale et juste d’une musique ancrée dans son époque, ce rock psychédélique qui se fond si bien dans ce cauchemar psychotrope totalement halluciné!!!

Apocalypse now est un mythe, une extrapolation de la noirceur humaine dans toute sa grandiloquence, passant d’une absurdité étonnante à une cruauté sans nom. La corrélation entre le tournage chaotique et le sujet traité à résonance très shaekspearienne (le basculement dans la folie) s’avère tout simplement impressionnant, et Coppola donne une densité incroyable à son film qui confine au génie. Que ce soit de manière picturale (chaque plan est sublime!) ou de manière narrative, il semble maîtriser tous les aspects de son film, ce qui était très loin d’être gagné! La scène de l’attaque du village est démentielle, et les moyens considérables mis en place donnent un rendu réaliste hallucinant! On se croirait réellement plongé dans une séquence de guerre, et Coppola gère chaque parcelle de terrain et chaque acteur et figurant! Il y a dans ce film une sorte de perfection née du chaos, comme si Coppola était allé jusqu’au bout de ses limites afin de donner vie à un film qui semblait voué à l’échec. Apocalypse now est la réussite d’un homme face aux contraintes, aux éléments, un combat personnel d’une démesure impressionnante, pour un résultat totalement inespéré et unique! Apocalypse now est LE chef-d’oeuvre de Coppola, une pépite noire inégalée et inégalable, traitant le sujet de la guerre du Vietnam avec un sens visuel incisif et un désespoir poétique magistral!!!!

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Le clip de la semaine: L’Histoire racontée par des Chaussettes – Le Truc de Troie (Part 2)

Les Chaussettes commencent à devenir sacrément ambitieuses, se permettant même de donner des suites à leurs sketches! Après la mise en place du plan machiavélique, Yacine et Dédo nous racontent comment se déroule l’opération au coeur du Truc de Troie… Enjoy! 😉

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