L’Arnacoeur (Pascal Chaumeil, 2010)

Premier film de Pascal Chaumeil, L’Arnacoeur est une excellente surprise! Au-delà du titre pas terrible et de la comédie romantique classique annoncée, Chaumeil s’amuse comme un dingue avec ses personnages et ses acteurs, réussissant à faire de ce coup d’essai une comédie rythmée bénéficiant  d’un excellent équilibre entre humour et émotion!

 

N’étant pas fan de Romain Duris, j’avais quelques appréhensions supplémentaires avant d’entamer ce film… Et je dois bien avouer que Duris est un excellent acteur! La manière dont il joue son personnage, Alex Lippi, est un mélange de sérieux et d’auto-dérision vraiment bien dosé, et le côté beau gosse agaçant qu’il promène souvent dans sa filmographie est ici complètement désamorcé par la nature même de son personnage.  Le jeu des apparences, avec ses mimiques spécifiques, fait d’Alex Lippy un être à la fois surjoué et spontané!

A ses côtés, deux acteurs excellents, Julie Ferrier et François Damiens, qui l’assistent dans sa mission: séduire Juliette Van Der Becq, jouée par la sublime Vanessa Paradis. Julie Ferrier joue la soeur d’Alex, et François Damiens le mari de la soeur. Leur duo s’avère vraiment drôle, avec des moments de folie absurde magnifiques! La composition de Damiens en plombier tout droit débarqué d’un pays de l’Est est un exemple très parlant de leur humour déjanté! Les deux acteurs se renvoient la balle de manière très efficace, sans que l’un prenne l’ascendant sur l’autre, et leurs numéros complètent très bien le récit principal suivant les aventures d’Alex.

Mais qu’est-ce que raconte de si spécial ce film? Alex est en fait un briseur de couples professionnel, chargé par des amis ou la famille de mettre fin à une relation s’annonçant néfaste pour les femmes. Il prend son travail très à coeur, en venant en aide à ces femmes aveuglées, à qui il offre un nouveau regard sur leur propre vie. Il est aidé par sa soeur et son beau-frère dans ce qui est une petite entreprise dont il aimerait bien tirer davantage de bénéfices… La scène d’ouverture, pas très compréhensible au départ, met en avant tout l’art des 3 compères afin de parvenir à leur but: la séparation du couple, grâce à l’épanouissement de la femme!

Mais pourquoi s’en prendre à Juliette, qui semble très heureuse avec Jonathan (très bon Andrew Lincoln) ? La mission va s’avérer difficile et périlleuse pour Alex, qui va devoir mettre en avant toute son ingéniosité pour espérer réussir! Ce qui donnera lieu à des moments très comiques, très beaux, très Dirty Dancing… Eh oui, l’aspect swayzien du film n’est pas négligeable, et apporte une touche de sensibilité décalée supplémentaire!

Tout ça pour dire que L’Arnacoeur est une comédie, une romance, un film avec de l’action, et le tout est si bien mélangé que l’on ne s’ennuie pas un seul instant. Porté par des acteurs excellents, ce premier film est une grande réussite!

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