Chucky, la Poupée de Sang (John Lafia, 1990)

Après avoir écrit le 1er épisode avec Don Mancini et Tom Holland, John Lafia prend du galon et met en scène cette séquelle. Ecrit uniquement par Mancini, ce Chucky, la Poupée de Sang va ressusciter de manière ingénieuse le tueur en série Charles Lee Ray, toujours prisonnier du corps en plastique de cette poupée, et avec toujours la même envie de posséder le corps du jeune Andy afin de regagner le monde des humains.

Cette suite s’avère même supérieure à l’original, jouant sur un second degré qui n’existait pas dans Jeu d’Enfant. Don Mancini se fait plaisir en écrivant des aventures sanglantes et teintées d’humour noir, qui vont définitivement ancrer le personnage dans la culture horrifique et en faire un boogeyman à prendre au sérieux. Andy se rend dans une famille d’accueil après les événements traumatisants du premier épisode, mais Chucky est bien décidé à le retrouver et à terminer son rite vaudou! Alex Vincent est toujours aussi doué dans le rôle, et il est entouré de bons acteurs qui se plaisent dans cette production qui sent pleinement les 90’s! Les coupes de cheveux et les vêtements apportent une certaine touche vintage…

Mancini et Lafia laissent davantage sortir la personnalité barrée de Charles Lee Ray, qui commence à s’amuser dans son corps de poupée. L’attaque de la maîtresse d’école est à ce titre représentative de l’humour noir instillé par l’équipe, et Lafia filme cette scène de manière très efficace! Les plans en plongée et sa caméra très mobile donnent un rythme plus dynamique à ce second volet, qui met en place le caractère iconique de la vilaine poupée. Mancini et Lafia pose des bases très solides à ce récit, qui s’ouvre sur la fameuse usine de production des poupées Brave Gars, dans laquelle Chucky est reconstitué avec beaucoup de soin. L’univers ultra coloré de cette usine va également clore le film, dans une excellente séquence renvoyant à un cauchemar enfantin sacrément réussi, avec une pointe de Giger et de Terminator! La chaîne de montage des poupées dévoile tout le processus de fabrication, et cet immense lieu uniquement habité par des Brave Gars possède une atmosphère vraiment intéressante, comme si l’on plongeait dans un rêve pour gamin mais qui d’un coup serait entièrement dénaturé. Andy et son amie Kyle vont devoir lutter pour sortir en vie de cet endroit…

John Lafia a vraiment soigné son personnage et lui a offert une séquelle vraiment réussie, et le travail sur les effets visuels est toujours excellent!

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