Megamind (Tom McGrath, 2010)

Entre 2 épisodes de Madagascar, le réalisateur Tom McGrath s’est penché sur l’histoire du super-vilain Megamind, bien décidé à vaincre une fois pour toute son ennemi juré, Metro Man. La ville de Metro City va finalement être sous le choc quand son champion invincible se retrouve réduit en poussière par l’infâme Megamind, lui-même surpris par sa victoire! Désormais, la ville est à lui, et plus personne ne se dresse contre lui! Mais cette victoire lui laissera un goût amer, et il va commencer à sombrer dans la dépression… Evidemment, que peut bien faire un super-vilain s’il n’a plus d’ennemi à combattre? C’est alors qu’il a ce qu’il pense être une excellente idée…

Les studios Dreamworks sont capables de faire bien mieux que Shrek, on l’a vu avec l’excellent Kung Fu Panda! Avec Megamind, ils surfent sur la vague super-héroïque qui n’est pas prête de se tarir, et nous dévoilent l’envers du décor de l’antre d’un super-méchant. Megamind est un être diabolique déterminé à régner sur Metro City, ou est finalement coincé dans ce rôle de méchant plus par habitude que par volonté? Et si l’occasion lui était donné de devenir celui qu’il a vraiment envie d’être, est-ce qu’il serait capable d’assumer ce changement? Avec la mort tragique de Metro Man, la population est en proie à la peur, puisque Megamind a investi la mairie et règne en maître absolu. Mais quand il décide de créer un nouveau super-héros afin d’avoir un ennemi à sa hauteur, le déroulement hasardeux de son plan va conduire Megamind a une énorme remise en question!

Tom McGrath se fait plaisir en détournant les codes super-héroïques, et son film regorge de petites subtilités bien senties qui en font un divertissement très agréable! L’utilisation de la musique est excellente, entre le Bad to the Bone de George Thorogood et le Highway to Hell d’AC/DC, en passant par du Michael Jackson, cela confère une identité certaine à ce film très rock’n’roll! L’investiture de la mairie est à ce titre particulièrement savoureuse, avec le ghettoblaster de Minion crachant du pur son, et se bloquant sur une chanson douce… L’effet est immédiat, et ça fait plaisir de voir un film d’animation se servir intelligemment de tels morceaux!

On n’échappe pas à certaines morales durant le film, mais elles sont traitées avec subtilité et offrent des développements intéressants pour les divers personnages, de Megamind à l’intrépide Roxanne, en passant par l’acolyte Minion ou le nouveau super-héros… Sans parvenir à rivaliser avec la folie géniale d’un Kung Fu Panda, Megamind est une bouffée de fraîcheur dans le monde de l’animation, se permettant un script complexe digne d’un vrai film de super-héros, et réussissant à nous intéresser à ces personnages pas si stéréotypés que ça au final… Avec ses scènes d’action spectaculaires et son second degré vraiment maîtrisé, Megamind vaut le coup d’oeil!

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