La Proie de l’Autostop (Pasquale Festa Campanile, 1977)

Une fois n’est pas coutume, c’est dans la Caverne que j’ai trouvé ce film, et c’est une putain de baffe aller-retour que je me suis pris en pleine face!!! Tout d’abord, il y a la présence de Franco Nero, le mythique Django, qui crève l’écran comme d’habitude! Puis il y a un script complètement tordu tiré d’un bouquin de Peter Kane, The Violence and the Fury, qui égratigne aussi bien le bad guy que les victimes, donnant au film une dimension totalement atypique et captivante! Ensuite, il y a  le bad guy justement, joué par un excellent David Hess qui poursuit ses rôles pervers après La dernière Maison sur la Gauche; et la magnifique Corinne Cléry, qui poursuit ses rôles sensuels après Histoires d’O.

La Proie de l’Autostop surprend par son absence de limites totale. Je m’attendais à un film de kidnapping sympa avec ses passages obligés, mais Pasquale Festa Campanile a complètement dynamité le sujet de départ, offrant un film jusqu’auboutiste et choquant, d’une maîtrise formelle parfaite et bercé par une composition sublime du maître Morricone!

Les situations que vont traverser Walter et Eve Mancini (Nero et Cléry) après avoir pris Adam Konitz (Hess) en stop vont être tendues et explosives, et le pire, c’est que Campanile parvient même à glisser quelques touches d’humour là-dedans! Un travail de dingue, pour un rendu unique fait de violence sèche, de sexualité déviante et de psychologie vraiment barrée! La relation entre Walter et Eve est loin d’être au beau fixe, et va être un élément primordial dans leur lutte contre Adam. Un Adam qui s’avère vraiment sur la corde raide, et dont les tendances psychotiques sont rendues d’autant plus dangereuses par l’excellent jeu d’acteur de David Hess, qui se permet même de le rendre (rarement quand même) presque sympathique!

Mais ce film parvient à s’éloigner des bandes voyeuristes à La dernière Maison sur la Gauche justement, et son côté malsain est justifié par les personnalités des protagonistes. Franco Nero est génial en salopard traitant sa femme comme de la merde, Corinne Cléry subit son mari avec une résignation qui risque de la faire exploser, et David Hess est le psychopathe qui va encore envenimer leurs problèmes. Mettez 3 personnes border-line dans une voiture, et faites-leur prendre la route. Pas sûr que vous sachiez comment ça va se terminer!

La Proie de l’Autostop convoque le meilleur du cinéma italien des années 70, fait d’anarchie désespérée, de tueries gratuites et de violence extrême. Un décor désolant pour une perle d’une noirceur totale! A découvrir d’urgence!!!

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2 réponses à La Proie de l’Autostop (Pasquale Festa Campanile, 1977)

  1. shystrak dit :

    Yeah je vais me mater ça au plus vite

  2. Wade Wilson dit :

    Tu devrais apprécier, c’est vraiment surprenant!

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