Deadpool : Black, White & Blood

Même s’il est absent du grand écran depuis 2018, Marvel continue de capitaliser sur la sympathie de notre mercenaire préféré en lui offrant un ouvrage de la fameuse collection Black, White & Blood, parutions originales dont ont déjà pu bénéficier Wolverine, Carnage ou Elektra. Il s’agit de volumes de taille plus grande que la normale, même si la pagination quant à elle reste normale. Le principe de cette collection est de réunir tout un aéropage d’auteurs et d’illustrateurs, afin d’offrir au lecteur de multiples récits courts mettant en avant un héros aimant généralement faire gicler le rouge…

Qui dit histoires courtes dit très (trop!) souvent récits n’ayant que peu d’impact sur la continuité, et c’est une fois encore le cas dans ces pages. La multiplication des auteurs et des dessinateurs fait également que l’on plonge dans un maelstrom pictural et que l’ensemble paraît au final assez bordélique, puisqu’on peut y trouver de très belles planches signées Paco Medina mais aussi d’autres au goût plus douteux, comme les cases de Stan Sakai ou James Stokoe, qui ne méritaient clairement pas d’atterrir dans un tel format… On trouve des éléments sympathiques avec notamment le premier récit renvoyant à All-New Wolverine 2, puisque DP retrouve la jeune mutante Ratel pour une mission de sauvetage similaire. Le principe des illustrations faites uniquement dans des tonalités noires, blanches et rouges est sympathique, même si on lui préférera la colorisation habituelle. L’exercice de style se regarde, mais ce n’est pas ce que je préfère habituellement dans les comics…

Surtout quand la majeure partie des récits sont ennuyeux à ce point… On sauvera les histoires de Tom Taylor, Ed Brisson ou Christopher Yost par exemple, mais il y a pas mal de déchet quand même sur l’ensemble des aventures présentées! L’histoire avec Omega Red est tellement ratée que ça en devient gênant, et le constat est similaire avec la vacuité du récit signé par le totalement surrestimé Mike Allred, que ce soit à la plume ou au crayon! On va trouver par-ci par-là quelques vannes intéressantes et quelques intrigues sympas, comme celle qui rend hommage aux vieux vidéoclubs (pléonasme!), mais 26 euros pour un résultat de cette trempe, faut vraiment être un complétiste comme moi pour les lâcher! ^^

On va croiser l’Homme Pourpre dans un récit plutôt réussi, l’homme aux pouvoirs de suggestion s’amusant bien avec Deadpool, même si cela va finalement se retourner contre lui! David et Maria Lapham vont bien gérer cet épisode, et c’est dommage de devoir se taper un épisode tellement vide juste après… Dans ce type de volume, Marvel devrait simplement laisser carte blanche à 2 artistes afin de nous offrir un vrai bon récit qui a le temps de se construire, et pas ces épisodes sans queue ni tête qui n’auront aucun impact sur le futur de Wade. Le plus indigeste est certainement le passage sans transition de belles planches à des dessins sans âme, le tout balancé dans un format pourtant généreux…

Je me suis commandé le Carnage de cette collection, mais j’avoue flipper un peu maintenant… Deadpool mérite tellement mieux que ces histoires-apéritifs manquant de consistance… Heureusement qu’il y a quelques auteurs pour sauver un peu les meubles, certains sachant manier l’humour tranchant comme une lame de Wade, cela permet d’atténuer la sensation d’occasion manquée que représente ce volume…

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