Castle Rock saison 1 (2018)

Castle Rock s’annonçait comme une date dans l’histoire de la télévision pour les fans de Stephen King, puisque le show promettait de se concentrer sur la ville qui fait la jonction entre la plupart des histoires de l’auteur culte! On s’attendait donc à un mélange de tout ce qui a fait le succès des romans de l’écrivain, avec des références et des personnages issus de tout le King-Verse! La bande-annonce allait bien en ce sens, et l’attente était palpable face à cette création signée Sam Shaw et Dustin Thomason (Manhattan)!

Il faut bien admettre que les premiers épisodes s’avèrent immersifs, avec cette plongée dans une Castle Rock mouvante et sombre, qui semble receler de terribles secrets depuis si longtemps… La mise en scène est plutôt soignée, proposant des cadrages riches mettant en avant l’impact fort de cette ville sur les protagonistes. On sent une volonté de créer une ambiance pesante et une introduction prenante, avec quelques moments forts et choquants. On se balade dans la prison de Shawshank, si célèbre grâce aux Evadés! Les références ne se bousculent pas pour l’instant, mais le suspense fonctionne.

Et pourtant, vers le 4ème-5ème épisode, on commence à se poser des questions quant à la pertinence de cette série. Passés les épisodes introductifs, il faudrait quand même que les choses se mettent à bouger, et qu’il se passe quelques événements… Mais Castle Rock va se contenter de rester figée dans sa posture de série classe et pesante, sans avoir l’envie de dérouler un récit cohérent et immersif. On se contente donc d’avoir des épisodes qui paraissent tous introductifs, avec à chaque fois à la fin l’impression que tout va démarrer au prochain épisode. Mais non, le début du suivant replongera dans les affres lentes des précédents, baignant toujours dans une belle mise en scène, mais qui s’apparente de plus en plus à un simple écran de fumée. Car au final, il ne se passe strictement rien dans cette série, qui se contente de faire du sur-place pendant 10h, et qui se termine en boucle de manière très frustrante.

Toute cette saison s’avère frustrante, et c’est véritablement un calvaire de la terminer, tant l’ennui devient bien plus pesant que l’atmosphère… Il n’y a aucune évolution dans les personnages, les acteurs ne sont franchement pas très bons, et tout cela s’apparente à une immense supercherie destinée à berner les fans du King. Les références à son univers se comptent sur les doigts d’une main, il n’y a aucune jonction entre tous ses écrits, et le résultat est d’un ennui profond et sombre. Là où on s’attendait à retrouver des éléments de tous ses romans, le traitement est tellement pauvre qu’il n’y a que quelques clins d’oeil balancés vite fait, juste histoire de ne pas oublier qu’on est censé être dans l’univers de Stephen King… Un ratage intégral pour ce show de Hulu, qui ne parvient pas à nous intéresser à ce personnage revenant dans sa ville natale tandis que le Mal semble ressortir…

Et ce n’est pas la participation de Bill Skarsgard, qui incarnait le clow maléfique dans Ca, qui va faire pencher la balance. Le doute quand à son rôle fonctionne un moment, et on pourrait bien croire qu’il incarne le même personnage… Le traitement scénaristique est affligeant, et Castle Rock est d’une vacuité totale, une sorte de prisme faisant miroiter de vrais trésors sans accorder la moindre importance et légitimité à l’univers du King. Bon au moins, les premier épisodes m’ont donné envie de me remettre à lire les romans, c’est déjà ça! Mais je ne serai certainement pas là pour regarder la saison 2, si tant est qu’elle voit le jour… Par contre c’est juste sympa de revoir Sissy Spacek, célèbre pour avoir incarné Carrie dans Carrie au Bal du Diable, adapté de Stephen King!

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