The Wall (Doug Liman, 2017)

On se rappelle de Doug Liman pour nous avoir livré l’excellent La Mémoire dans la Peau en 2002 (qui est clairement le meilleur film de la saga), ou encore le sympathique Mr. & Mrs. Smith en 2005. Mais on avait déjà été prévenu en 2008 avec l’insipide Jumper… Et voilà que cette année, il met en scène ce The Wall, qui s’avère tout simplement catastrophique…

La bande-annonce laissait augurer un thriller sur fond de guerre irakienne sacrément tendu, mais il n’en sera strictement rien. Si le début donne momentanément le change, on va rapidement se rendre à l’évidence de l’artificialité totale du film, et surtout du manque trop évident de la moindre trace de tension. Les soldats Isaac (Aaron Taylor-Johnson, vu dans Kick-Ass, Kick-Ass 2, Avengers: l’Ere d’Ultron) et Matthews (le catcheur John Cena, vu dans The Marine, 12 Rounds) sont en planque en plein désert irakien, afin de mettre la main sur l’ennemi qui a assassiné des employés venus installer un pipeline. Ils ne savent pas si le ou les tireurs sont toujours dans le secteur, mais après avoir passé des heures à attendre, ils vont changer de stratégie, et Matthews va aller voir de plus près. C’est alors qu’il se fait tirer dessus, et que la situation devient extrêmement dramatique… Enfin, juste quelques minutes, parce que la tension va rapidement être évacuée à cause d’un scénario impressionnant par sa vacuité…

Ce qui apparaissait comme un récit simple et brut va finalement être totalement ennuyeux, la faute à des réactions incompréhensibles, et il faut le dire aussi, à une version française totalement ratée! Le doublage d’Aaron Taylor-Johnson est vraiment mauvais malheureusement… Tout va donc se dérouler à proximité de ce mur, seul rempart entre Isaac et son ennemi, tandis que Matthews est exposé… Et là où on devrait s’inquiéter pour la survie de ces hommes, on se rend compte que l’empathie ne fonctionne pas du tout, car les réactions des personnages sont à l’ouest… The Wall est un réel gâchis, avec un Aaron Taylor-Johnson pas du tout convaincant, et un John Cena pas mauvais mais au rôle limité. La guerre des nerfs qui a lieu entre les 2 camps ne fonctionne à aucun moment, car le scénariste Dwain Worrell aligne des platitudes vues dans tellement d’autres films… Il a fait partie du staff de scénaristes d’Iron Fist, qui n’était pas la série la plus solide de Marvel/Netflix, même si je l’avais trouvé sympathique. Il y a des films s’inscrivant dans un genre similaire qui sont tellement plus forts ou novateurs, comme l’excellent En Terrain miné de Paul Katis, qui aurait largement mérité une sortie en salle…

The Wall est une vraie grosse déception, surtout venant de l’auteur de La Mémoire dans la Peau, et on espère que son prochain Barry Seal: american Traffic avec Tom Cruise (bande-annonce ici) rehaussera le niveau!

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