Il y a 4 ans, je lançai le 1er épisode d’une série qui ne m’attirait pas spécialement, mais dont le point de départ m’intriguait un peu… Avec Alan Ball à la production, lui à qui l’on devait True Blood dont j’ai eu du mal à tenir 1 épisode, ça ne me semblait pas forcément attractif… Et pourtant… En découvrant cet homme qui vient de sortir de prison après avoir purgé une peine de 15 ans pour vol, et qui se rend dans la petite ville de Banshee en Pennsylvanie, je ne m’attendais certainement pas à tout ce qui allait se passer!!! Par un hasard/destin bien joueur, il va se retrouver à endosser le rôle du nouveau shérif de la ville! Et là, c’était le point de départ pour 4 saisons juste démentielles!!!
Banshee aura été typiquement une série bad-ass totalement assumée, avec son mélange de violence graphique complètement dingue, sa sexualité débridée, ses personnages totalement barges… Banshee est le point de conjonction de tous les fantasmes inavoués, et la nouvelle figure de la Loi va littéralement faire exploser toute les tensions qui pèsent sur la ville! Et c’est là que l’on découvre avec stupéfaction l’aisance de 2 auteurs qu’il faudra impérativement suivre, David Schickler et Jonathan Tropper! Les co-créateurs de ce show mythique sont de parfaits inconnus, qui apportent une folie créatrice et un vent de violence assumée, pour nous livrer ce qui est pour moi la meilleure série que j’ai pu voir. Il y a tout dans Banshee, et j’ai suivi ces 38 épisodes disséminés sur 4 ans avec un plaisir et une intensité que j’ai rarement ressentis devant une série!
Je ne vous referai pas le topo des saisons précédentes, je vous laisse le soin de voir ici (saison 1, saison 2, saison 3), et je vous confirme simplement que cette dernière est dans la lignée des précédentes. Si on met un peu de temps avant de rentrer dans le vif du sujet, Schickler et Tropper respectent tellement leurs personnages qu’on revient peu à peu à nouveau dans ces luttes de pouvoir incessantes, où l’argent, le sexe et la violence mènent la danse! Banshee est une extériorisation de tous les maux occidentaux, concentrés en un lieu unique qui ne peut pas rester intact! Avec cette galerie de personnages tous plus déterminés les uns que les autres à faire régner leur loi, on assiste encore une fois à des combats psychologiques et physiques qui vont forcément faire des dégâts. Cette saison 4 est tout aussi explosive que les précédentes, et l’on va assister à des dénouements où les émotions se mêlent aux effusions de sang.
Tout commence par un meurtre. On a l’impression que Banshee prend des airs de Twin Peaks, et une figure sépulcrale va hanter les esprits afin que le voile soit levé sur ces morts à répétition. Lucas Hood a pris du recul par rapport aux événements de la saison 3, et les autres personnages ont chacun évolué à leur manière. Il y a un effet d’attente qui est créé dès le début, Schickler et Tropper maniant le suspense avec beaucoup de talent! On va retrouver Carrie, Proctor, Bunker, Burton et bien d’autres dont les histoires passionnantes vont encore être développées, et on va accueillir Eliza Dushku, l’actrice principale de Détour mortel, dans un rôle à sa mesure! Encore une fois, les 2 auteurs-scénaristes et leur staff ont fait un job de dingue, en parvenant à lier tous ces multiples personnages dans un récit foisonnant et exemplaire! Evidemment, le fait qu’il s’agisse de l’ultime saison va créer un suspense encore différent, et l’on va d’autant plus craindre pour la vie des personnages.
Entre un Lucas Hood qui trompe la mort à chaque occasion, un Kai Proctor qui tente de manière incessante de développer son emprise sur la ville et les alentours, un Brock qui n’en peut plus de voir la criminalité augmenter, un tueur en série qui sévit dans le coin, des néo-nazis qui eux aussi prennent leur essor, et la quinzaine de personnages qui survit dans cette petite ville, on a un concentré d’action et d’émotions juste exceptionnel, et qui se maintient jusqu’au bout. C’est franchement difficile d’abandonner cette ville et ses personnages… Mais c’est la marque de l’excellent travail de Schickler et Tropper, qui achèvent leur saga de manière très réussie, et qui peuvent être fiers de nous avoir livré un show aussi génial qu’addictif! Un petit mot encore pour dire à quel point le rôle de Job est excellent, joué par un Hoon Lee carrément exceptionnel!!!
Ok ok on a bien compris que c’était l’apothéose mdrrr mais le problème c’est qu’il y a 38 épisodes à se taper pour ceux qui n’y connaissent rien comme moi et qu’ à moins de faire des journées de 72 heures, cela va être chaud avec l’été qui approche…..Ah oui parce qu’il fait jour dehors et que le bullage au soleil et en eaux mouvementées est important aussi !!! Pour ma part, ce sera donc pour les longues soirées d’hiver….Et ce sera encore meilleur !!!
Ouais mais d’une manière ou d’une autre faut vraiment que tu t’y mettes!!! ^^ Tu aimes bien Joe Lansdale?? Ben ça devrait bien te plaire alors hahaha!!!