3 ans après l’excellent remake signé Marcus Nispel, Leatherface a droit à une suite, ou plutôt à une préquelle, puisque Massacre à la Tronçonneuse – le Commencement revient sur les premiers méfaits du tueur masqué. Exit l’Allemand Marcus Nispel, c’est au tour du réalisateur sud-africain Jonathan Liebesman de s’y coller, et de dévoiler les débuts du boogeyman! Après un Nuits de Terreur plutôt réussi, cette préquelle est son second film, et est encore une fois une réussite (bon, ça c’est bien avant Ninja Turtles…)!
On va suivre 2 frangins et leurs copines, qui prennent la route à travers le Texas. Eric et Dean vont partir pour le Vietnam, et ils se rendent à la base militaire de laquelle ils vont quitter le pays. Mais le plus jeune frère, Dean, veut partir au Mexique avec sa copine et échapper à la guerre. On sent à quel point la jeunesse s’échappe avec le spectre du Vietnam, et la bande de jeunes veut encore croire quelques heures à leur simple joie de vivre.
Le contexte politique est plus présent que dans le précédent opus, et il apporte une touche d’authenticité supplémentaire. On a encore une fois affaire à une bande de jeunes, mais leurs problèmes personnels sont représentatifs de la crise que traverse l’Amérique. On est loin de la jeunesse insouciante habituelle, et la gravité qui entoure ces personnages les rend très intéressants. Leur rencontre avec Leatherface et sa famille de dégénérés en sera d’autant plus étrange…
On en apprend davantage sur les circonstances qui ont fait de Leatherface ce qu’il est devenu, bien qu’on ne s’intéresse pas à son enfance, ce qui est dommage. Quand on voit le boulot qu’a fait Rob Zombie sur Halloween, avec cette première partie tout simplement sublime qui voit la naissance du monstre, on se dit que ça aurait été intéressant de découvrir l’enfance de Leatherface! Mais Jonathan Liebesman se contente d’évoquer les faits se déroulant 4 ans avant le premier opus, à savoir le moment à partir duquel l’abattoir ferme ses portes, et que le village où vit la famille se dépeuple…
Il faut souligner le travail sur la photographie, signé par le Suisse Lukas Ettlin. Difficile de passer après le génial Daniel Pearl sur l’opus précédent, mais Ettlin parvient à recréer l’ambiance crépusculaire qui habitait le remake de 2003. On retrouve avec plaisir Jordana Brewster, échappée un temps de la saga Fast & furious, qui joue l’un des rôles principaux. Liebesman parvient à créer et maintenir une tension permanenente, et même s’il n’atteint pas le niveau du film de Nispel, il gère efficacement ces nouveaux méfaits de Leatherface!
Après Massacre à la Tronçonneuse (1974), Massacre à la Tronçonneuse 2 (1986), Leatherface – Massacre à la Tronçonneuse III (1990) et Massacre à la Tronçonneuse: la nouvelle Génération (1994), il était temps que la saga soit rebootée afin d’offrir enfin de bons films! C’est donc le cas avec Massacre à la Tronçonneuse version Nispel, et ce Massacre à la Tronçonneuse – le Commencement. Un nouveau film est sorti en 2013, Texas Chainsaw 3D, et il a la particularité de s’intégrer à la continuité de la première saga. Du coup il la rejoint dans sa médiocrité…