Deadpool massacre les Classiques

1 an après le succès de Deadpool massacre Marvel, le scénariste Cullen Bunn nous convie à la suite des aventures sanglantes de ce Deadpool alternatif bien décidé à mettre un terme définitif à l’existence des héros imaginaires! Après s’être lancé dans une croisade rouge sang histoire de tuer l’ensemble du bestiaire Marvel, il va cette fois-ci se tourner vers des monuments de la littérature, en suivant une logique finalement bien… Logique!

En effet, après avoir massacré les super-héros et super-vilains de son monde, il s’est rendu compte qu’il devait également aller les buter dans les différentes réalités existantes! Mais comme il y en a une infinité, 10 vies ne suffiraient pas pour accomplir cette tâche monumentale. Du coup, on lui suggère l’idée de se rendre dans l’Ideaverse, qui est un univers de poche composés de différents mondes, avec sur chacun d’eux un personnage emblématique de la littérature. Car pour enfin réussir à mettre fin à ce cycle infernal de luttes, de morts et de résurrection, il faut aller à l’essentiel en tuant le personnage séminal incarnant l’idée originelle de tous ceux qui ont suivi! Pour vous donner un exemple, quand Deadpool se rend sur le monde du vrai Dracula, en le tuant, il met un terme à l’existence de tous les vampires de tous les univers! Enfin bon, ça reste à prouver, car l’univers principal ne semble pas avoir été touché par les méfaits de Wade… Mais sur le papier, ça semble fonctionner en grande partie, et en tuant Dracula, il tue donc les incarnations du Dracula Marvel, de Blade, etc…

Il y a derrière ce titre une réflexion profonde sur les intrications entre les différents univers, et les principes énoncés s’avèrent vertigineux et passionnants! Cullen Bunn crée un ouvrage hyper référentiel et élaboré avec une très grande intelligence, qui va voir Wade se confronter à Moby Dick, Don Quichotte, aux Trois Mousquetaires, etc… Chacun d’entre eux va représenter la base de personnages ultérieurs, comme par exemple les 3 Mousquetaires qui ont forgé le concept même d’équipe, et sont donc aux origines des Avengers ou des X-Men. Autant dire que le fait de les buter permettrait à Deadpool de faire un ménage très important dans l’univers super-héroïque!

Les dialogues de Bunn sont enlevés et drôles, avec encore une fois pas mal de références, comme lorsque Wade s’entretient avec Dracula et ses soubrettes : « Pas étonnant que les gosses préfèrent les vampires qui brillent. Mois… Je suis fan de Jacob. » Et le traducteur s’est aussi bien amusé : « OK… On a des bougies… Des nanas en nuisette… Allez, dites-le-moi… Il est où, DSK? » ^^ Il y a vraiment un travail de recherche sur les correspondances entre les différents héros, avec par exemple le Cavalier sans Tête qui est l’inspiration de Ghost Rider ou du Bouffon Vert, et c’est un réel plaisir de suivre ces différents liens au fil du récit. Et la façon dont Bunn donne corps à la voix destructrice dans la tête de Deadpool est d’une logique irréprochable, et il se sert encore une fois d’un classique historique avec une classe absolue!

Wade aura fort à faire face à un ennemi d’une intelligence redoutable, Sherlock Holmes lui-même! Qui va d’ailleurs composer sa propre équipe, avec notamment Mulan! Je vous le disais, les références affluent sans cesse, mais elles sont traitées avec un soin impressionnant! Le dessinateur italien Matteo Lolli apporte un sens du dynamisme efficace, et permet de faire de ce Deadpool massacre les Classiques… Un classique! Il y a de quoi se faire des noeuds au cerveau tant le récit est complexe, et c’est comme ça qu’on apprécie les histoires de voyages à travers les dimensions et les univers!!!

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