Sahara (Breck Eisner, 2005)

En 2005, l’inconnu Breck Eisner nous livrait pour son premier long métrage une aventure exotique totalement décomplexée, dans un mélange de Tomb Raider et de La Momie qui s’avère au final bien réjouissant! On lui devra par la suite un second très bon long métrage, The Crazies, qui explorera la thématique nettement plus inquiétante des infectés. Mais pour revenir à ce Sahara qui est tombé dans l’oubli, il s’agit d’une tentative de film d’aventures à l’ancienne qui parvient à s’imposer tout en bifurquant subtilement vers un style plus James Bond! Breck Eisner semble doué pour le grand écart, et on plonge donc avec plaisir dans cette multitude de références savamment digérées!

Matthew McConaughey avait déjà une belle carrière derrière lui, mais n’avait pas encore entamé sa mue vers des rôles plus crus comme Dallas Buyers Club ou True Detective, et est encore dans une veine beau gosse avec le rôle de l’aventurier Dirk Pitt. Dirk travaille pour le compte d’une organisation chargée de récupérer des trésors enfouis en milieu sous-marin, et il a une obsession très précise : retrouver le CSS Texas, un des premiers cuirassés américains utilisé lors de la Guerre de Sécession en 1865! L’intro du film est d’ailleurs bien prenante avec ce véhicule maritime impressionnant, et je ne savais pas que les Américains en possédaient déjà à cette époque! Mais Dirk va devoir se rendre au Mali, où se répand une mystérieuse épidémie, que le docteur Eva Rojas (Penelope Cruz) va tenter d’endiguer. Il y a un aspect très dur avec certaines visions de cette épidémie, et on sent un esprit très Indiana Jones dans ce film : des aventures teintées d’humour avec un sous-texte réaliste et des moments plus durs. La violence fait rage au Mali, et est personnifiée par le général Kazim, dictateur à la tête du pays.

On sent que le matériau de base est très documenté, et si des modifications significatives ont été faites au roman de Clive Cussler (ce qui l’a poussé à intenter un procès aux producteurs du film…), il y a un réel souffle épique dans Sahara, qui est emmené par des comédiens très motivés. Les 2 acolytes de Dirk, Al et Rudy, apportent des éléments comiques bienvenus, et on se retrouve dans une sorte d’aventure à la Uncharted qui fonctionne plutôt pas mal! La séquence de poursuite en bateau avec les forces militaires est vraiment de très bonne facture, l’assaut du train aussi, et on sent un grand savoir-faire de la part de Breck Eisner! Il se permet même quelques plans bien sublimes, comme ceux lors d’un enterrement, avec ces silhouettes se découpant sur l’arrière-plan rouge… On sent le vent et la chaleur du désert (avec notamment la scène où Dirk et Al arpentent le sable, enchaînés à un élément de voiture ^^), le vertige lorsque Dirk est littéralement à 2 doigts de chuter, et la sensation de vitesse lors des poursuites. Breck Eisner parvient à rendre palpable les éléments essentiels de ce genre de film, tout en y ajoutant des notes humoristiques qui fonctionnent! Et on a d’ailleurs un très bon William H. Macy en boss de Dirk, qui doit constamment supporter les aléas des aventures de son employé, qui lui reviennent très cher…

Sahara est une très belle surprise dans ce genre, qui mérite d’être réévalué, et qui en attendant les aventures de Nathan Drake, offre un récit d’une très belle énergie!

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2 réponses à Sahara (Breck Eisner, 2005)

  1. Remy dit :

    Tu m’as donné envie de le voir. Et ça va sûrement plaire à Lori

  2. Wade Wilson dit :

    Il est bien fun et décontracté! Tu me diras ce que vous en pensez!

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