Commando (Mark L. Lester, 1985)

Arnold va revenir aux affaires plus vite que prévu, c’est donc tout naturellement qu’une semaine lui sera entièrement consacrée. 3 films seront décortiqués, et on commence par une perle 80’s, le too much Commando!

Le film de Mark L. Lester est une date dans l’actioner bourrin, puisqu’il représente la somme de toutes les outrances et de toutes les invraisemblances, et mon Dieu qu’est-ce que c’est bon! Ca suinte la testostérone à plein nez, avec un Arnold qui fait du petit bois à sa manière, une relation privilégiée avec sa fille et les animaux de la forêt digne de Disney, et une résistance aux balles, aux coups et aux explosions qui feraient chialer un T-1000!

John Matrix (c’est son nom, il a rien piqué aux brother & sister Wachowski) commençait une nouvelle vie après l’armée, dans un petit coin de paradis montagnard avec sa fille Jenny. Mais c’était sans compter sur d’anciennes connaissances bien décidées à se servir de lui. Mais quand on kidnappe la fille d’un héros comme John, il faut s’attendre à des représailles dévastatrices… Le staff de scénaristes comprend la future star des comics Jeph Loeb, qui est également l’un des piliers de Smallville, Lost et Heroes; et Steven E. de Souza, à qui l’on devra les scripts de Running Man, Piège de Cristal, 58 Minutes pour vivre, et bien d’autres encore. Le 3ème larron, c’est Matthew Weisman, qui a bossé avec Loeb sur quelques films. Le trio est plutôt solide et nous a concocté une trame d’action basique mais sacrément efficace. Il faut bien sûr laisser de côté la crédibilité des situations, mais l’enchaînement des situations et le côté Audiard des dialogues (C’est pas entre les yeux que j’vais t’buter John, mais entre les couilles!) rend le tout vraiment très fun!

Commando représente la quintessence de tous les abus en matière de cinéma d’action, et qui mieux qu’Arnold Schwarzenegger pouvait faire avaler la pilule (pas la bleue de Matrix hein…) ? Le « chêne autrichien » tue à mains nues, à la mitraillette, au couteau, à la hache, au lance-roquette,  aux disques mais sans la disqueuse, au tuyau (scène mythique!!!), aux mines, et des fois il fait un peu la grimace quand il se prend une balle, c’est vrai. Mais quand on arrive à combattre toute une armée seul, à sauter d’un avion en marche, à traverser un hall de mall (et en plus je fais de la poésie) comme Tarzan, à balancer des cabines téléphonique sur les gens, à renverser des bagnoles à mains nues, à faire du shopping à l’aide d’un bulldozer, on peut quand même se permettre de souffler un peu de temps en temps.

Le casting est plutôt sympa, avec un Dan Hedaya en pleine forme en dictateur en puissance, une Alyssa Milano dans son 2ème film, un David Patrick Kelley toujours aussi tête à claque (Les Guerriers de la Nuit, Twin Peaks), un Bill Duke qui retrouvera Arnold pour Predator, mais surtout, surtout, un Vernon Wells exceptionnel!!!  Son personnage de Bennett est une sorte de Freddie Mercury sous testostérone, avec petite moustache et cotte de mailles SM! Il faut le voir pour le croire, et l’acteur semble prendre beaucoup de plaisir à jouer ce bad guy mythique!

Commando est un plaisir de tous les sens, un must de l’actioner décérébré fonctionnant miraculeusement malgré des raccourcis scénaristiques énormes et des aberrations physiologiques hallucinantes (sortir indemne d’une bagnole qui vient de s’encastrer dans un arbre par exemple); mais c’est justement cet aspect too much assumé qui en fait un spectacle complètement barge et réussi!

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2 réponses à Commando (Mark L. Lester, 1985)

  1. baboon666 dit :

    Chef d’oeuvre bourrin ultime !!!

  2. Wade Wilson dit :

    Et totalement ancré dans les 80’s! Ce serait impossible de refaire ça de nos jours!

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