X-Men Universe 15: Ne m’oubliez pas

 

Un menu un peu fourre-tout pour ce X-Men Universe 15, qui sur 6 épisodes, en voit seulement 2 faire partie des séries régulièrement proposées! On ne s’attend pas à grand-chose donc, et la surprise fonctionne du coup très agréablement!

On commence par l’épisode 300 d’X-Men Legacy, série qui initialement s’intitulait sobrement X-Men lors de sa création en 1991, et qui a changé de titre à plusieurs reprises. Comme sa couverture ne l’indique pas du tout, il s’agit d’un récit plutôt intimiste, et on ne voit pas le quart des 25 personnages présents sur l’illustration! Un procédé de publicité mensongère qui a malheureusement cours de temps en temps, et qui permet sûrement de vendre un peu plus que la normale…

Mais bon, au final, ce numéro 300, qu’est-ce que ça vaut? Et bien il s’avère vraiment excellent, avec un récit à contre-courant de ce qu’on peut lire habituellement, qui se focalise sur la rencontre entre un mutant totalement inconnu et une femme sans pouvoirs qui tente de pénétrer dans l’enceinte de l’école Jean Grey. On va découvrir un personnage qui fait ici sa première et unique apparition, et dont la création est tout simplement géniale! Ce sont Simon Spurrier, Mike Carey et Christos Gage qui rédigent cette histoire, et qui nous font découvrir un individu au pouvoir vraiment particulier: il a le don d’échapper à l’attention et au souvenir des gens dès qu’il se soustrait à leur regard! Une idée bien dingue et qui va être le point de départ d’un récit très touchant!

 

Son nom de code est Moubliepas, mais au final personne ne le nomme comme ça, puisque personne ne se souvient de son existence! Ce mutant côtoie les X-Men depuis de nombreuses années, ayant participé à Age of X, le combat contre les Broods ou encore le Schisme et la vie sur l’île d’Utopia. Les scénaristes montrent à travers des flashbacks sa participation à ces différents événements, auxquels personne ne sait qu’il a participé! Sa particularité va lui permettre d’avancer de solides arguments face à une jeune femme défigurée et désespérée, qui souhaite intégrer le groupe des X-Men afin de se faire oublier. Ce récit va constamment osciller entre présent et passé, afin de suivre l’évolution du personnage et l’accommodation qu’il fait de son pouvoir unique. L’histoire est vraiment belle, et véhicule un de ces messages d’espoir qui peut paraître naïf au départ, mais qui bénéficie ici d’une vraie profondeur et d’un bel optimisme pour entraîner le lecteur dans le sillage de ces deux personnages. Et quand en plus on découvre des héros de 3ème zone comme Oméga et Mimic qui expliquent que leur absence de notoriété est un avantage pour ce qu’ils font, on découvre une autre manière de voir qui va à l’encontre des standards habituels. Spurrier, Carey et Gage nous ont concocté un vrai moment de bonheur tranquille, et il est finalement difficile d’oublier ce Moubliepas!

 

Vendetta, 4ème partie pour Uncanny X-Force, qui voit les 2 équipes estampillées X-Force unir leurs… Forces pour contrer la menace Stryfe. On est dans un récit nettement plus convenu que le précédent, et pour la énième fois Cable lutte contre son clone, avec cette fois-ci la vie de sa fille adoptive Hope en jeu. La partie la plus intéressante est celle qui voit Hope se mesurer à Bishop, qui l’a traquée pendant des années. Leur relation, de haine pour l’une, et de culpabilité pour l’autre, est un moment très intéressant, et tout ce qui se passe autour a moins d’intérêt. Mais on reste dans du comic de qualité, et ça se lit sans problème.

Dernier épisode pour Longshot sauve l’Univers, qui voit le mutant chanceux en terminer avec sa mission de réparation du tissu de la réalité, altéré lorsqu’il a joué avec un Cube cosmique. On a un démon-ours en peluche, le Spider-Man supérieur, des versions alternatives des héros et vilains Marvel, une entité scindée en deux parties, une bénéfique et l’autre maléfique, qui s’opposent, un Deadpool qui fait presque de la figuration… Le récit est barré, et il se lit agréablement, mais il aurait gagné à être un poil plus délirant. On retiendra l’excellent dialogue entre un scientifique qui explique au Spider-Man supérieur comment il a combattu par le passé son ennemi le Dr Octopus, et comment il a saboté son plan. Sachant que Doc Ock se cache sous le masque du Spidey supérieur, c’est plutôt drôle! Bref, on passe un bon moment, mais ça aurait pu être encore mieux!

On passe ensuite à 3 épisodes tirés d’A+X, ces numéros spéciaux présentant un team-up entre Avenger et X-Man. Le premier voit Black Widow croiser la route de Fantomex dans une ville fantôme russe, alors qu’elle est à la recherche d’un disque dur au contenu de la plus haute importance. Le principe des A+X est de donner vie à des récits courts et plutôt libres, car dégagés de la continuité. Du coup, on a le sentiment d’avoir une petite touche de fraîcheur bienvenue dans cet épisode, qui s’avère à la fois vif et léger.

Le Captain America & Jubilé est un cran au-dessus, avec un récit de Justin Jordan vraiment cool et un dessin signé Angel Unzueta vraiment beau. L’alliance entre la Légende vivante et la vampire est incongrue, mais va être justifiée par la mission très spéciale qui leur est confiée, à savoir visiter un vieux sous-marin allemand posé au fond du golfe de Louisiane, et qui s’avère renfermer des soldats nazis vampires! On nage en pleine série B dans ce court épisode, qui soigne son ambiance et qui en profite même pour offrir une petite leçon de morale sur les choix de vie. Du très bon niveau alors qu’on attendait pas forcément grand-chose!

Le dernier A+X nous présente Dr Strange et le Fauve, tous deux partis pour mettre fin à un sort qui retient prisonniers quelques adeptes de yoga! Magie VS Science, c’est le titre, et ça démontre bien l’opposition de style qui va être la base de ce récit. Chacun va vouloir avoir raison, et même si le dessin est franchement moyen, l’histoire sympathique et drôle concoctée par Jai Nitz nous fait voyager de manière très agréable d’une dimension à l’autre!

Un très bon cru que ce X-Men Universe 15 finalement, où la bonne humeur, l’humour et l’émotion se côtoient de manière très habile et agréable!

Ce contenu a été publié dans Deadpool. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *