Antartica, Prisonniers du Froid (Frank Marshall, 2006)

Produit par Disney, ce film raconte l’aventure vécue par une poignée de scientifiques et leurs chiens dans les immensités du Pôle Sud. Remake d’un film japonais sorti en 1983, Antarctica, cette version est bien moins radicale et destinée à tous les publics. Si cette réinterprétation d’une véritable histoire vécue en 1957 par des scientifiques japonais est plus light, elle n’en reste pas moins prenante, l’implication des acteurs et du metteur en scène nous offrant un voyage captivant sur ce territoire à la beauté sauvage.

Si le film n’a pas été tourné en Antarctique, l’illusion fonctionne à merveille grâce à des paysages somptueux situés au Canada, au Groenland et en Norvège! L’expédition menée par Jerry Shepard et le professeur McClaren va les confronter à des dangers extrêmes dans leur quête scientifique, et ils vont être aux prises avec une nature inflexible, ne pouvant compter que sur eux-mêmes et sur leurs chiens pour réussir leur mission. Mais si la première partie est prenante, la suite l’est tout autant. Lorsque les scientifiques sont obligés de quitter leur base à cause d’une terrible tempête qui arrive, ils vont laisser derrière eux les 8 chiens de l’expédition. Jerry, rongé par le remords, va tout faire pour mettre en place une équipe de secours, mais les autorités ne le laissent pas retourner sur place. Les chiens vont se retrouver livrés à eux-mêmes sur ce territoire hostile…

On va alors suivre le récit poignant de leur adaptation à cet environnement et de leur survie sans les humains. Chaque jour, les 8 chiens vont lutter pour rester en vie, en chassant pour trouver de la nourriture, en se confrontant aux autres prédateurs. Dans des décors somptueux dominés par le froid, on va assister au quotidien difficile de ces chiens, tandis que leur guide humain tente toujours de trouver un moyen de revenir au camp de base. Paul Walker joue Jerry avec beaucoup de conviction, tandis que le professeur McClaren est interprété par le trop rare Bruce Greenwood. Si l’aspect humain reste finalement assez naïf (on est dans du Disney, donc destiné à un public jeune), les enjeux dramatiques et les paysages somptueux font de ce film une oeuvre tous publics très réussie. La caution comique est amenée par le personnage de Charlie (Jason Biggs d’American Pie) qui joue un jeune scientifique un peu maladroit. Au-delà de l’histoire édulcorée, la substance du récit originel est celle de la survie de ces animaux, et elle est très bien rendue par un Frank Marshall très impliqué dans son projet, qui parvient à réaliser un film fort baignant dans un environnement de toute beauté!

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