Stoker (Park Chan-Wook, 2013)

Première expérience pour le metteur en scène d’Old Boy et de Sympathy for Mr. Vengeance avec ce Stoker tout simplement sublime! Une ambiance hitchcockienne, des acteurs très talentueux et une mise en scène hallucinante font de ce Stoker un film complètement hors-normes et incroyablement maîtrisé! Un régal esthétique aux relents de thriller malsain envoûtant! (8ème au Palmarès de juin)

D’entrée de jeu, c’est la mise en scène du Sud-Coréen Park Chan-Wook réinventant les codes cinématographiques qui surprend totalement! On est en 2013, cela fait 118 ans que le cinéma existe (depuis 1895), et il est encore possible aujourd’hui de totalement innover dans la mise en scène! Park Chan-Wook ne s’en prive pas en tout cas, et chaque plan de son film, chaque séquence est un travail d’orfèvre exemplaire! Les jeux de lumière, le travail sur les ombres, les projections de couleurs, tous les éléments se conjuguent pour créer une oeuvre picturale d’une beauté incroyable!

Au-delà de cette réussite visuelle indéniable, le plus important est qu’elle permet de mettre en place un climat oppressant où le suspense ne faiblit pas. Le scénario écrit par Wentworth Miller et Erin Cressida Wilson nous replonge dans une ambiance que n’aurait pas renié Alfred Hitchcock, avec une menace sous-jacente et un jeu du chat et de la souris entre les divers protagonistes. Ce scénario permet de découvrir une facette inattendue de Wentworth Miller, qui n’est autre que le personnage principal de la série Prison Break! On est très loin de l’action de la série de Paul Scheuring, et c’est vraiment agréable de découvrir les talents d’écriture du comédien!

On a déjà une mise en scène incroyable, un scénario vraiment bien ficelé, et on a encore droit à des acteurs vraiment bons avec Nicole Kidman et Matthew Goode, mais c’est bel et bien l’Australienne Mia Wasiskowa qui bouffe totalement l’écran! Sortie du Alice au Pays des Merveilles de Tim Burton, elle campe India, une vision très dark d’Alice, une jeune fille très secrète et loin d’être socialement stable. Son univers intérieur et son intelligence la maintiennent dans une solitude qui commence à lui peser. Mais l’arrivée de son oncle Charles va bouleverser son quotidien et celui de sa mère Evelyn, juste après le décès du père d’India. Cet homme mystérieux semble avoir des desseins très particuliers, et il va jeter le trouble chez les deux femmes, qui vont chacune être confrontées à leur vraie nature.

La richesse thématique de Stoker est impressionnante, et les références sont multiples pour appuyer les propos de l’auteur. Stoker traite du passage de l’enfance à l’âge adulte, de la culpabilité, du désir et de la mort dans un contexte réellement saisissant où la beauté visuelle sertit parfaitement un scénario très fort. Stoker est une expérience très surprenante et une plongée irréversible dans les tréfonds de 3 âmes tourmentées, qui ne laisse certainement pas indifférent! Une oeuvre inclassable et unique à la densité et à la maturité impressionnantes!!!

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2 réponses à Stoker (Park Chan-Wook, 2013)

  1. Zirko dit :

    Haaaaa Stoker !

    C’est du très bon celui là. Une vraie réussite de Park Chan-Wook avec un film très adulte et profond.

  2. Wade Wilson dit :

    Du coup je vais vraiment jeter un oeil à la filmo du bonhomme!

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