Variation tendance extraterrestre de Paranormal Activity pour Scott Stewart, qui réalise avec Dark Skies un film vraiment flippant que les amateurs de films d’épouvante devraient apprécier! Avec une ambiance qui n’est pas sans rappeler les films d’invasion alien 80’s et les productions Amblin, Stewart maîtrise d’un bout à l’autre cette bande bien stressante qui voit une famille américaine typique basculer dans un véritable cauchemar.
Ca commence par des intrusions sans véritables conséquences, mais que Scott Stewart filme avec un vrai sens du suspense, permettant de jeter des bases solides pour la suite. Les réveils nocturnes de Lacy (Keri Russell, excellente) vont la confronter à une présence qui va se révéler de plus en plus dangereuse, et la progression dramatique va se faire de manière plus radicale que dans la saga Paranormal Activity. La série d’Oren Peli prend bien le temps de développer ses apparitions, mais ici on entre plus rapidement dans le vif du sujet, et l’on va assister à quelques scènes bien flippantes, notamment une des premières qui s’avère géniale!
Scott Stewart a travaillé ses personnages avec ce récit d’un couple en proie à des difficultés financières, ce qui crée un climat tendu. Les gamins assistent à quelques scènes de ménage et essaient de se rassurer comme ils peuvent. Quand par-dessus ça viennent se greffer des éléments troublants au sein de la maison, chacun essaie de comprendre à sa manière ce qui se passe, ce qui augmente encore les tensions… La mise en scène est vraiment immersive et parvient à être en même temps un hommage discret mais solide aux productions de Spielberg de l’époque. Scott Stewart joue sur la même notion d’innocence et de découverte de la vie (la scène du baiser adolescent est touchante) qui va se retrouver gangrenée par un Mal supérieur. Sa vision du quartier résidentiel avec ses lampadaires qui se dérèglent, les couloirs obscurs de la demeure, il y a un véritable héritage des années 80, mais qui est totalement adapté à l’époque contemporaine et qui ne pèse pas sur le film. Un hommage discret qui renforce la qualité de Dark Skies, et qui lui donne au final sa propre personnalité.
Josh Hamilton joue Daniel, le père de famille, avec un mélange de détermination et de fragilité qui en fait un personnage très réaliste, dont la priorité est la survie de sa famille. Face aux événements de plus en plus inquiétants, il va tenter de lutter avec tous les moyens qu’il a, obligeant les mystérieux intrus à se révéler… Le film ne tombe jamais dans la surenchère ou dans le ridicule, et cette histoire d’invasion fonctionne de manière très efficace. Les absences dont sont victimes les membres de la famille sont bien stressantes, et les apparitions surprenantes!
Dark Skies raconte une histoire détournée de maison hantée, mais avec un sens de l’écriture et de la mise en scène qui en fait un excellent représentant du genre!