6 ans après la déception du film de Christophe Gans, Samuel Hadida a décidé de produire une séquelle qui verra cette fois-ci la jeune Sharon se rendre dans la ville fantôme afin de mettre un terme à la malédiction. Si l’on pouvait douter du bien-fondé d’une suite après une première débâcle, il fallait bien avouer que l’ambiance pesante de la saga vidéoludique avait de quoi faire fantasmer quant à une transposition efficace sur grand écran, et le doute pouvait être permis après avoir découvert la bande-annonce de cette suite signée Michael J. Bassett.
Pourtant, lourd d’un premier opus qui le tirait vers le bas et dirigé par le réal des pas franchement réussis Wilderness et Solomon Kane, ce Silent Hill: Revelation 3D partait avec de mauvais atouts, qui seront vite balayés par le soin et le sérieux avec lequel a été produit ce film. D’entrée de jeu, on plonge dans une ambiance sombre et cauchemardesque que n’aurait pas renié Wes Craven, ce Silent Hill usant de procédés communs avec la saga Krueger. La frontière de moins en moins nette entre les deux réalités renvoie subtilement à l’imagerie véhiculée par Les Griffes de la Nuit et ses suites, tout en personnalisant l’aura maléfique de ses lieux. Michael J. Bassett reprend des figures apparues dans le premier opus, et en développe de nouvelles tout en harmonisant l’ensemble des créatures signées Patrick Tatopoulos, qui se pose en passant comme un digne héritier de Giger! Bassett glisse en même temps un hommage au Cabal de Clive Barker avec le look SM de certaines créatures, et le tout atteint finalement une cohérence plutôt bienvenue, qui va évoluer dans un univers à l’esthétique très travaillée, mais à l’ambiance bien plus appuyée.
Le principal reproche que l’on peut faire au premier film est justement de privilégier l’aspect visuel, qui est certes somptueux, à l’atmosphère du film. Christophe Gans avait créé un Silent Hill vraiment beau mais cruellement plat, son film ne faisant peur à aucun moment! Un comble pour l’adaptation d’un jeu vidéo glauque et flippant à souhait! Ici, Bassett nourrit son film d’une atmosphère lourde, qui même si elle n’atteint pas celle des jeux vidéo, permet de plonger avec davantage de plaisir dans cet univers fantastique. Silent Hill: Revelation 3D se révèle alors être bien supérieur à son aîné, avec une utilisation très habile des magnifiques décors créés pour l’occasion. En développant son bestiaire en parallèle, Bassett fait de ce Silent Hill une vraie bonne série B comme on aime en découvrir, et le récit classique à base de malédiction et de sceau magique prend tout son sens grâce à l’interprétation impliquée des acteurs. La jeune Adelaide Clemens porte le film avec force, et c’est un plaisir de retrouver Sean Bean qui est un excellent acteur. Les deux apportent une grande solidité à l’histoire, l’intensité de leur relation père-fille permettant d’augmenter l’impact du récit.
Ce Silent Hill: Revelation 3D est finalement une très bonne surprise!
Pour une fois on a un avis différent. 😉
Autant j’avais beaucoup aimé le Silent Hill de Gans autant celui là m’a terriblement déçu. Il en ressort pour moi un ratage complet alors que j’en attendais beaucoup. J’ai subi le film que j’ai trouvé laborieux du début à la fin.
Ce film réussit à être angoissant je trouve, contrairement au premier! C’est quand même la base d’une adaptation de Silent Hill, tant le jeu est glauque! Mais c’est vrai qu’on préfère les clowns zombies psychopathes!