Film le plus connu des frères Pang, The Eye est un film d’épouvante très maîtrisé dans lequel les cinéastes hong-kongais prouvent tout leur talent pour créer des ambiances délicieusement flippantes! En suivant la jeune Wong (Angelica Lee, qui jouera à plusieurs reprises pour les frangins), Oxide et Danny Pang nous plongent dans le bouleversement de cette aveugle recouvrant la vue grâce à une greffe de cornée, offrant une émotion véritable en soulignant chaque étape du processus. La sensibilité avec laquelle ils traitent leur sujet permet de rendre cette histoire authentique, et de se rendre compte de la découverte totale de ce nouveau monde pour Wong. Les qualités visuelles et auditives des frangins ne pouvaient mieux tomber pour mettre en scène un tel récit, et le résultat s’avère encore une fois très fouillé et d’une très grande subtilité.
La beauté qu’ils véhiculent à travers leurs films va toujours de pair avec des thèmes bien plus angoissants, conférant une aura toute particulière à leurs ghost stories. Ici, Wong se met à voir le monde qui l’entoure, mais elle voit également autre chose… Que représentent ces ombres, visibles par elle seule? Que sont ces présences indistinctes apparaissant et disparaissant sans cesse? Oxide et Danny mettent en scène un film fantastique angoissant et éprouvant, dans lequel chaque apparition fonctionne très efficacement, créant une peur solide. Wong va devoir découvrir la raison de ces apparitions, et va se lancer dans une quête qui va la mener vers un passé trouble…
Encore une fois chez les frangins, l’effroi se mêle aux histoires personnelles, et la richesse de The Eye provient de cette forte implication dans la création des personnages. Leurs films vont souvent plus loin que la simple démonstration visuelle, et se parent d’un récit dense dans lequel ils vont puiser les éléments constitutifs de l’angoisse. La facilité déconcertante avec laquelle ils parviennent à créer des séquences flippantes est impressionnante, et le résultat est toujours savoureux! Quand la beauté fusionne avec l’horreur, ça donne un sens très particulier à leurs films, et la scène de fin démontre encore une fois à quel point la poésie macabre peut s’avérer belle…
Je l’ai vu il y a quelques années celui-ci et j’avais bien accroché. Les films d’épouvantes asiatiques me font toujours un peu peur.
On a beau dire qu’ils présentent toujours des jeunes filles aux cheveux longs, n’empêche qu’entre les Pang, Nakata ou Kiyoshi Kurosawa, ça fout les jetons effectivement!
C’est vrai que c’est flippant les filles avec des cheveux long qui leur retombe devant le visage.
Ouais surtout quand elles sortent d’un puits!
Ou d’une TV ^^