Triple dose d’X-Men ce mois-ci! Un choix éditorial qui peut surprendre, mais qui va dans le sens du relaunch global que prépare Panini pour juillet, où tous les mensuels repartiront au numéro 1! La série X-Men de Victor Gischler offrira donc le début d’un nouvel arc pour coïncider avec ce nouveau départ.
Triple dose donc, qui permet de clore le récit Trahison dans le Triangle des Bermudes initié dans le numéro précédent. Les X-Men se retrouvent dans un monde parallèle qui rappelle la Terre sauvage, après que la Fondation du Futur les y ait emmené afin de répondre à un mystérieux appel de détresse. Les Quatre Fantastiques et les X-Men se scindent en plusieurs équipes afin de gagner du temps et de préparer leur voyage de retour dans notre dimension. Tandis que Cyclope, Emma Frost et l’Invisible découvrent une cité avancée, la Chose, Wolverine et Pixie tombent sur une vieille connaissance, Skull, qui leur apprend que lui et 2 autres personnes sont dans cette jungle depuis 3 ans. Skull va leur expliquer la situation de ce monde et les rivalités entre les Scorpius et les kaddaks, les 2 espèces les plus évoluées. On ressent une pointe de nostalgie old school avec cette lutte entre 2 factions et les X-Men coincés au milieu… Victor Gischler convoque quelques éléments classiques, mais y met assez de personnalité pour rendre le tout cohérent et prenant.
Chaque personnage trouve sa place dans le récit, et Gischler manie tout ce petit monde avec un savoir-faire éprouvé. Il offre des clins d’oeil sympathiques, notamment avec une Lee Forrester en mode Shanna de la Terre sauvage! En ayant la bonne idée d’embarquer Magnéto et Fatalis aux côtés des héros, la tension est d’autant plus pesante… Gischler nous offre 3 épisodes très rythmés qui voient une alliance X-Men- Fantastiques de grande qualité. Le combat pour ce monde vaut le coup d’oeil!
Un seul épisode du coup pour X-Force, mais on retrouve toute la grâce d’un Rick Remender cette fois-ci de nouveau accompagné par l’excellent Jerome Opena! L’alchimie entre les 2 artistes fait à nouveau des étincelles, et ce 4ème chapitre de La Saga de l’Ange noir montre encore une fois à quel niveau peut être relevé le comics… La complexité du récit allié à la beauté sublime du dessin donne une atmosphère unique, dans laquelle les personnages ressortent encore plus riches que d’habitude. Wolvie et sa troupe composée de Psylocke, Deadpool, Fantomex et Deathlok doivent affronter leur ancien allié Warren Worthington, possédé par l’entité Archangel. Autant dire que l’affrontement n’est pas des plus simples…
Remender et Opena transcendent le genre pour développer un récit brutal, tourmenté, sombre, drôle, et … Apocalyptique! Ils ne pouvaient pas en faire moins avec un Archangel qui entend succéder au défunt Apocalypse, accompagné par ses Quatre Cavaliers! Les planches du duo offrent une atmosphère résolument novatrice, et la fin de l’épisode est sacrément poignante! Encore une fois, la notoriété de cette série est légitime, et elle est certainement l’une des plus captivantes du moment!
On termine avec un épisode tiré de X-Men: to serve and protect, qui est plutôt surprenant puisque vraiment réussi pour le coup, comparé aux précédents! L’histoire est toute simple, et voit une Kitty Pryde obligée de rester dans une combinaison suite à une fusion qu’elle ne parvient pas à résorber. Elle se retrouve dans un état proche de celui de Malicia finalement, incapable de toucher ceux qu’elle aime, et apeurée à l’idée de perdre son bien-aimé Peter… Ce récit en 8 pages suit le dialogue entre Kitty et l’Invisible, qui tente de lui redonner du courage et de la convaincre de ne pas perdre espoir… C’est simple et finalement très beau, et c’est signé Nick Abadzis, qui termine un numéro d’X-Men Universe sacrément captivant!