Asylum (David R. Ellis, 2008)

Avant son Destination finale 4 et son très bon Shark 3D, David R. Ellis mettait en boîte un slasher dans la bonne vieille tradition d’antan, Asylum. Une jeune femme perturbée, une université qui abritait autrefois un asile psychiatrique, et une bonne vieille légende à base de docteur fou, ça donne un film de genre maîtrisé et décomplexé dans lequel Ellis se fait plaisir! La bande de jeunes habituelle regroupe l’adolescente timide, le beau gosse mystérieux, le baraqué frimeur et tête de noeud, ou encore le geek super discret… Tout comme pour Shark 3D, Ellis plonge ses personnages dans un environnement sinistre en exploitant leurs faiblesses, découvrant une psychologie plus poussée que ce que l’on peut voir au départ.

Asylum bénéficie d’une approche faite de classicisme et de gore, Ellis errant à travers les longs couloirs de l’université avec l’aisance d’un artisan chevronné. Il renvoie ainsi à une iconographie faisant partie intégrante du cinéma d’horreur avec ses éclairages lugubres et ses recoins sombres; il appuie également bien sur l’aspect trash avec quelques mises à mort sauvages et sanglantes que ne renieraient pas les Yuzna et les Gordon de l’époque! Le personnage du Dr Burke est d’ailleurs clairement un hommage au cher Dentiste du premier… Ellis joue avec la figure du savant fou qui veut à tout prix guérir ses patients grâce à ses deux aiguilles! Il y a un côté très rétro à ce médecin givré, et Asylum tient à la fois de l’hommage aux vieilles séries B, mais aussi du film gore pur grâce à la mise en scène très efficace du réalisateur!

On plonge très vite dans l’histoire grâce à une réelle attention portée aux personnages, et on suit la jeune Madison qui vient s’inscrire à l’université et qui semble avoir vécu une expérience difficile. Ellis prend le temps de poser les protagonistes, et il joue avec leur caractérisation stéréotypée, en exploitant leur passé au fur et à mesure. Cette méthode permet d’entrer rapidement dans le film, qui va peu à peu basculer dans l’horreur. L’aile abandonnée de la fac réserve quelques surprises bien flippantes… Ellis nous offre des scènes tendues et gores, et celle de la douche renvoie directement à la saga Freddy, où l’un des personnages se retrouvait aussi enfermé dans la cabine alors que l’eau montait…

Asylum est une très bonne petite surprise, et tend à prouver que David R. Ellis est bien plus qu’un simple faiseur…

Ce contenu a été publié dans 2000's, Cinéma. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

2 réponses à Asylum (David R. Ellis, 2008)

  1. Zirko dit :

    C’est une bonne chose si ça fait plus penser à Freddy qu’à Hostel !

  2. Wade Wilson dit :

    Je n’ai pas vu Hostel, mais le genre boucherie je passe mon chemin… Il y a vraiment une bonne petite ambiance dans cet Asylum, avec un petit côté old school bienvenu! Ellis m’a encore bien surpris!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *