Halloween II reprend exactement là où le premier s’achevait, il reprend même un peu avant puisqu’il nous offre la scène de fin du précédent. On voit donc le Dr. Loomis (Donald Pleasence) achever Michael Myers, enfin du moins le croit-il… Tout s’enchaîne donc très rapidement pour cette suite tournée 3 ans après l’original, et bénéficiant de l’écriture de John Carpenter et Debra Hill, tout comme pour La Nuit des Masques! Carpenter et Hill qui ont bossé ensemble depuis le second film de Big John, Assaut, et qui se sont intimement rapprochés… Jusqu’à ce que Carpenter rencontre en 1978, sur le tournage de son téléfilm Meurtres au 43ème Etage, celle qui allait devenir sa première femme, l’actrice Adrienne Barbeau. Carpenter et Hill continueront pourtant à collaborer, comme c’est le cas sur cet Halloween 2!
La partie people, c’est terminé! Mais on va rester sur la fameuse polémique entourant ce film, dont la légende dit que Carpenter serait intervenu pour retourner des scènes, voire en tourner de nouvelles. Difficile de mesurer l’impact de Big John, d’autant plus que Rick Rosenthal s’est évertué à reproduire des plans similaires à ceux du premier film. Sa volonté d’offrir un prolongement direct à La Nuit des Masques est très claire dans son plan-séquence introductif, qui se veut une relecture de celui du premier film. Certains plans dans l’hôpital pourraient être du Carpenter pur souche… Bref, le mystère reste entier sur la véritable paternité de ce film.
Mais on peut très certainement dire qu’il n’atteint pas la maturité visuelle du premier, ni la profondeur dramatique que distillait Carpenter. Attention, Halloween II est cependant un bon film, qui offre davantage de gore et de nudité (une idée qui revient à Carpenter également…), et qui iconise encore Michael Myers. Et c’est l’occasion de retrouver Jamie Lee Curtis qui est amenée dans un sale état à l’Haddonfield Memorial Hospital, qui sera le lieu central du film. Mais la surprise et l’impact de La Nuit des Masques sont difficilement renouvelables, et le film de Rick Rosenthal est au final un honnête slasher un cran en-dessous de son modèle.
Le statut de Myers est définitivement surnaturel; lui qui avait survécu à 6 balles dans le premier opus, s’en prend ici 7 et se relève encore. Par contre, il se prend quand même une explosion de plein fouet à la fin, se relève… Et retombe. Mort? Affaire à suivre!