Deadpool 1 : Tuer pour vivre

 

Après 5 ans et demi à écrire les aventures de Deadpool, Gerry Duggan cède sa place à Skottie Young! Dans le cadre de l’initiative Fresh Start, Marvel fait son mercato et joue aux chaises musicales avec les auteurs et dessinateurs qui passent d’une série à l’autre! Duggan est même monté en grade en s’occupant du crossover Infinity Wars! Skottie Young quant à lui est surtout connu pour ses illustrations, le bonhomme ne se contentant en général pas seulement d’écrire! Il est notamment célèbre pour ses variantes baby consacrées aux héros Marvel, ce qui lui a même permis de travailler sur une mini bien sympathique lors de l’event bien bordélique Secret Wars, avec les fameux Marvel Babies (publiés dans le magazine Secret Wars : Deadpool) !

Ce Fresh Start est une nouvelle occasion de tout recommencer à 0, et on repart donc avec un énième numéro 1 pour le mensuel Deadpool… Skottie Young reprend donc les rênes du scénario, tandis qu’il laisse la partie graphique à l’artiste Nic Klein. On attendait avec impatience de voir comment Young et Klein allaient reprendre le flambeau, et dans quelle direction ils allaient emmener Wade. Il faut dire que Duggan leur avait préparé le terrain de jeu en injectant à Wade une surdose de sérum destiné à effacer la mémoire dans son dernier épisode! Deadpool ne se souvient donc de rien de sa vie d’avant, et est libéré du poids de toute la culpabilité de ses actions précédentes! On le retrouve donc plutôt en grande forme dans un cinéma de quartier où il doit joyeusement exécuter un contrat. On retrouve Teenage Negasonic Warhead, dans une volonté de coller au plus près de l’humour des films… On entend presque la voix de Ryan Reynolds quand il lui balance « Ouah! T’as utilisé ton gène de la génération Y pour ignorer ma super vanne? » Il y a un aspect opportuniste à ramener Teenage, mais Young joue plutôt bien sur la relation entre les 2, donc pour le moment ça passe.

Il fait preuve de quelques touches d’humour punchy, d’autres un peu moins… Pour l’instant, difficile de se prononcer sur la qualité de la série en ne se basant que sur cette unique épisode. Mais le gros avantage, c’est le graphisme de Nic Klein, qui s’avère très personnel et très réussi! Il y a une belle richesse dans les détails, et des envolées pop bien fun avec un découpage bien travaillé et agrémenté d’une belle colorisation, dont il s’occupe également lui-même! Du beau travail de professionnel en somme, reste à voir maintenant comment Skottie va nous gérer tout ça! En tout cas, il n’a pas peur de la violence, c’est déjà un autre bon point!

 

On revient ensuite en terrain connu avec 2 épisodes de Spider-Man/Deadpool, série qui elle n’aura pas vu de changements créatifs, puisqu’elle est toujours aux mains de Robbie Thompson et Scott Hepburn. On retrouve les vieux Spidey et DP qui vont être incorporés à l’histoire présente, alors qu’au départ il ne s’agissait que d’une digression destinée à laisser davantage de temps aux artistes sur les numéros principaux. Il y a un côté fouillis sympa avec des versions futuristes de héros comme Venom Vision, Last Devil ou encore une très vieille Valeria (la fille de Mister Fantastic et la Femme Invisible). Le dessinateur Matt Horak prend la relève sur le second épisode, celui situé dans le présent. Ce diptyque est plutôt sympa, même si cette série ne marquera pas l’histoire de Deadpool… Ca reste du comics uniquement fun et sans réelle profondeur, malgré quelques petites saillies par-ci par-là. Il y aurait matière à faire bien plus barge avec la team de Deadpool composée de Silk, Bobbi Morse et les autres!

Et on l’attendait de pied ferme également, voici la toute nouvelle série régulière Domino! Pourquoi on l’attendait tellement? Parce que c’est la scénariste Gail Simone qui gère ce titre, elle à qui on doit quelques très belles aventures de Deadpool, et notamment par le biais de l’excellente série Agent X!!! Ce n’est donc pas un hasard si on retrouve la mercenaire Outlaw ou Agent X, justement, et ça fait bien plaisir de les recroiser! Simone mise sur l’humour pour nous balancer les nouvelles aventures de Neena Thurman, tout en nous promettant une approche psychologique intéressante. Le dessin de David Baldeon est particulier, et offre quelques touches classes, comme cette Domino de dos qui promet d’être bien badass, puis il part sur des découpages que je trouve trop nombreux… Il va falloir s’habituer à son rythme, et à son trait, mais Baldeon use d’un dynamisme intéressant, donc ça devrait le faire pour la suite.

Simone joue avec la plastique parfaite de Domino, et parallèlement se penche sur un gros problème lorsque son pouvoir de chance semble buguer! Cela vient d’une mutante capable d’annuler les pouvoirs, ce qui peut potentiellement être problématique quand on se retrouve projeté par la fenêtre… Pour l’instant, ça se lit pas mal, sans être trop dingue, mais on va attendre d’en lire plus que 2 épisodes pour se prononcer!

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