Seven Sisters (Tommy Wirkola, 2017)

Après avoir mis en scène Dead Snow, Hansel & Gretel: Witch Hunters et Dead Snow: Red vs. Dead, le Norvégien Tommy Wirkola va diriger la Suédoise Noomi Rapace (Lisbeth Salander dans la saga Millénium!) dans ce thriller dystopique où les familles n’ont plus droit qu’à un seul enfant. Pourtant, Terrence Settman (Willem Dafoe) va réussir à cacher l’existence de ses 7 petites-filles, baptisées chacune d’un prénom correspondant à un jour de la semaine, et qui sort chacune son tour le jour correspondant à son prénom, en adoptant l’identité unique de Karen Settman. Il va les élever en cachette durant 30 ans, chacune ne pouvant sortir qu’un jour par semaine, et il a échafaudé tout un plan afin qu’elles puissent faire croire chaque jour qu’il s’agit de la même personne.

Le principe scénaristique est excellent, et donnait très envie de voir dans quelle direction se dirigeait le récit. On sent une approche film d’auteur dans ce concept original, qui permet à l’excellente Noomi Rapace de briller dans ces rôles multiples. Les sept soeurs ont chacune une personnalité bien distincte, ainsi qu’un style physique différent. On a la geek spécialisée en informatique, la rebelle aux cheveux courts, la séductrice blonde, etc… Noomi Rapace parvient à les faire coexister en leur donnant le même niveau d’importance, et on va la (les) suivre avec intérêt.

Là où le film surprend, c’est par un côté action que l’on n’attendait pas forcément, et une violence plutôt appuyée. Noomi Rapace fait preuve de capacités physiques impressionnantes, et les soeurs s’avèrent capables de tenir tête à des soldats surentraînés! Si les scènes d’action sont réussies, leur crédibilité peut être remise en question… Comment des soeurs vivant cloîtrées chez elles depuis 30 ans sont capables de se battre comme ça? Bon, comme il y en a quelques-unes qui sont bien athlétiques, on va se dire que ça passe… Le film va alors osciller constamment entre une approche initiale auteurisante, et une volonté de rythmer le tout avec des scènes d’action bien brutales. Le mélange est assez inconventionnel, mais s’avère intéressant. Toutefois, c’est dans la crédibilité de tout ça que le film pêche… Un exemple parmi d’autres, avec la scène de la benne à ordures, qui selon moi est tout simplement aberrante!

Mais passée cette adaptation, on suit tout de même le film avec intérêt, tout en sachant qu’il aurait pu avoir un impact bien plus fort s’il avait opté pour l’une ou l’autre des 2 lignes directrices. Cette vision d’un futur proche orwellien ou très Meilleur des Mondes navigue entre un certain réalisme et une certaine absurdité par moments… Le personnage incarné par Glenn Close est très caricatural, ce qui désamorce quelque peu le caractère authentique du récit. Mais Tommy Wirkola parvient néanmoins à conserver une tension permanente, qui justifie la poursuite du film afin de savoir ce qui va arriver à ces soeurs! Pour la petite histoire, Seven Sisters est le titre français, puisqu’en VO, le film s’intitule What happened to Monday?!

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