Ron Kurz reprend les rênes du scénario après un premier opus où il n’était pas crédité, et poursuit les aventures à Crystal Lake écrites à l’origine par Victor Miller. On peut donc dire que c’est à lui que l’on doit la création du boogeyman, puisque rappelons-le, Jason n’était pas le tueur dans le premier épisode! C’est au jeune Steve Miner qu’incombe la tâche de donner une suite au film de Sean S. Cunningham, qu’il connaît bien puisqu’il était producteur, monteur et scénariste pour lui sur plusieurs films, notamment Vendredi 13. Steve Miner connaît donc l’ambiance, et apparaît comme un choix censé pour lancer cette production.
Et après un Vendredi 13 initial qui s’essoufle très rapidement, Miner met en scène une séquelle plus rythmée qui a certes pris quelques rides (le film date de 1981 tout de même!), mais qui se suit avec plaisir et qui offre la trame de départ qui sera celle de tous les films suivants, à savoir un boogeyman (tueur masqué donc) qui trucidera méthodiquement tous les moniteurs de colos fornicateurs et assimilés! La maman de Jason faisait le ménage de manière similaire dans le premier Vendredi 13, mais cette fois-ci c’est Jason lui-même qui fait le boulot, pour la toute première fois!
Si dans l’inconscient collectif, Jason est connu pour rattraper ses victimes qui courent comme des dingues alors que lui marche tout tranquillement, quelle surprise de le voir presser le pas dans cet épisode! Et oui, il y a une époque lointaine où Jason courait, alors pas très vite non plus, mais quand même! L’autre particularité du film, qui se balade toujours dans l’inconscient collectif, c’est que Jason a toujours porté son masque de hockey! Eh bien non, dans le second opus, il folâtre sans masque, jusqu’à ce qu’il trouve une sorte de taie d’oreiller dans laquelle il déchire un ou deux trou pour voir quelque chose! On est encore loin de l’image cool du tueur indestructible, et Jason apparaît comme un type balaise qui vit dans les bois, et quand on voit enfin sa tronche à la fin du film, on comprend qu’il a bien fait d’y rester, car certainement personne ne l’aurait adopté…
Le Tueur du Vendredi propose quelques réjouissances comme le meurtre d’un handicapé, bien original, et quelques perforations et égorgements plutôt bien foutus! On atteint pas encore le statut culte de Jason, mais il s’agit d’une mise en bouche sympathique, avec quelques petits moments sexy gentillets et agréables! Un bon petit démarrage pour la saga donc!