Tandis qu’il semble avoir totalement lâché l’affaire sur Uncanny Avengers, Gerry Duggan se plaît toujours autant à raconter les aventures solo de Deadpool! Et comme les idées fusent dans l’univers du personnage, voici que le numéro 6 est consacré à un héros très spécial, Deadpool 2099! Et oui, Duggan dépoussière l’excellent concept des années 90 (qui a couru de 92 à 98 plus précisément) et nous fait découvrir un nouveau personnage, qui a pas mal de points communs avec notre cher bon vieux Wade!
Il y a eu plusieurs tentatives pour remettre au goût du jour cet Univers 2099, dimension parallèle futuriste qui voyait émerger de nouvelles versions de personnages classiques comme Spider-Man, Hulk, les X-Men, le Punisher, etc… mais c’est véritablement en 2014 que le public a à nouveau accroché avec 2099, puisque Miguel O’Hara, le fameux Spider-Man 2099, a été repris par son scénariste d’origine, Peter David! Le succès a été au rendez-vous, et le personnage a même été déplacé sur la Première Terre, où il combat actuellement le crime au même titre que Peter Parker!
C’est Scott Koblish qui officie au dessin, le spécialiste des distorsions temporelles et des dimensions parallèles étant naturellement très à l’aise pour nous conter les aventures de ce Deadpool 2099, qui est en fait UNE Deadpool 2099! On replonge avec un soupçon de nostalgie dans cet univers, avec l’ombre d’Alchemax planant sur la société et les flics chassant les super-héros! On retrouve cet esprit très 90’s qui avait fait le succès de la franchise à l’époque, avec notamment l’excellente série Spider-Man 2099 donc! La chance que l’on a, c’est que Duggan ne dégaine pas simplement les thématiques de l’époque de manière froide, mais qu’il crée un vrai personnage captivant, avec un background difficile et un lien avec le Deadpool originel très intéressant! L’humour et le drame se mélangent avec suffisamment de profondeur pour que l’on assiste à une première aventure réellement captivante pour cette héroïne, et que l’on a vraiment hâte de découvrir la suite dans le numéro 12!!!
On poursuit dans la ligne temporelle classique, avec Deadpool 7 qui voit Wade s’attaquer à tous les gens qui ont osé dire du mal de lui. Pour cela, il a un petit livre noir des griefs, dans lequel il note depuis des années les noms des malheureux dont il va enfin se venger! Le problème, c’est qu’il ne sait pas forcément pourquoi il doit se venger, mais ça, ça n’est pas tellement grave… Si le nom y est c’est qu’il doit y avoir une raison suffisante! Gerry Duggan nous livre une histoire bien loufoque, avec quelques horreurs bien senties (le spoil sur Harry Potter mérite que Wade s’attaque à quelqu’un!), et Wade apparaît encore une fois comme bien barré dans son entreprise de vengeance! Quand en plus, il demande à Foolkiller d’être son psy, c’est que ça tourne vraiment pas rond chez lui… Un très bon épisode qui met l’accent sur le rythme et l’impulsivité du personnage, ça fait du bien!
Comme Deadpool a 25 ans (et oui, c’est en 1991 qu’il a pointé le bout de son flingue dans New Mutants 98 (voir la checklist pour plus de détails sur ses apparitions ;-), le numéro 7 de la revue est agrémenté de plusieurs récits courts, centrés sur chacun des membres des Pros à payer, le super-groupe de Wade! On commence par un récit aussi gore que touchant avec Terreur, qui est encore plus moche et plus sadique que Wade! Je ne connaissais pas du tout ce personnage, dont j’ai découvert les origines tragiques avec beaucoup d’émotions, son histoire remontant à de nombreux siècles. La vie de Terreur (avant qu’il ne se fasse appeler par ce nom) était un mélange de guerre et de passion, et le récit tragique de sa romance est captivant! Cet homme a traversé les âges en portant le deuil, et cet épisode donne toute la puissance de l’amour qui l’attachait à sa femme. Impressionnant et inattendu!
On revient à un récit plus classique avec l’épisode consacré à Stingray, qui a du mal à s’accorder à l’équipe de dégénérés de Deadpool. Ses états d’âme et les discussions avec sa femme démontrent à quel point il est différents de la bande, mais qu’il est relativement lucide sur Wade. C’est un personnage qui possède un potentiel intéressant, et j’espère que Gerry Duggan parviendra à lui aussi l’exploiter de manière correcte.
Guignol, c’est un peu Roger Rabbit version Marvel! Ce super-héros possède tous les attributs des personnages de dessins animés, avec super-marteau et autres super-pouvoirs! Il va croiser le chemin de Thor-Bots, des robots à l’effigie de Thor, et celui d’une jeune femme en détresse, dont le pouvoir est de se faire oublier dès que les gens ne la regardent plus. Ca rappelle furieusement cet excellent personnage, Moubliepas, que l’on a pu découvrir dans X-Men Universe 15! C’est plutôt sympathique, avec en prime un affrontement contre le Maître de Corvée!
3ème épisode pour la série Spider-Man/Deadpool, dont je ne sais toujours pas ce que veut faire Joe Kelly… C’est clairement mieux que le 1er épisode qui était atroce, mais on a l’impression qu’il tourne en roue libre, sans réelle trame à exploiter… On passe d’une scène à l’autre sans qu’il y ait de lien évident, mais Kelly gère assez l’ensemble pour que ça passe. On retrouve d’anciens personnages, dont les noms ont été traduits de manière assez malheureuse… Ils s’appelaient Styx et Stone à l’époque, et aujourd’hui c’est Crapaud baveux et Blanc Colomb… Ca vient du proverbe « La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe »… Ca sonne très ridicule, mais les personnages sont intéressants, et le combat à 4 s’avère sympathique.
Bon, Gerry Duggan gère plutôt bien la série principale Deadpool, qui donne bien envie de continuer à la lire. Pour Spider-Man/Deadpool, c’est beaucoup plus classique et moins efficace, mais en fin de magazine ça passe.