L’Homme qui voulait etre heureux (Laurent Gounelle, 2008)

On va parler bouquin aujourd’hui, avec un ouvrage étonnant que le bouche-à-oreille a permis de sortir de l’anonymat, et qui est de surcroît une première oeuvre! Son auteur, Laurent Gounelle, se consacre depuis de nombreuses années à la psychologie et plus précisément au développement personnel. Le choix d’une intrigue romanesque ne masque donc pas des expériences très vraisemblables et un aspect autobiographique fort. Laurent Gounelle a choisi le mode de la fiction pour son aspect plus universel et moins catégorique, lui permettant de véhiculer un ensemble d’idées et de vérités aussi surprenantes que simples!
Julian est un jeune homme passant des vacances à Bali, où il va faire une rencontre qui le changera à jamais… Non, il ne croisera pas une fille sublime aux mensurations de rêve qui lui ferait croire en l’Amour, mais un vieux bonhomme d’apparence ordinaire. Et dès leur premier entretien, Julian va comprendre qu’il ne maîtrise pas toutes les clés de son existence… La « confrontation » entre l’Occidental cartésien et l’Oriental plus ouvert d’esprit pourrait s’avérer gentiment banale et new-age, mais elle sert en fait un propos à la fois ludique et très intéressant. En assistant à ces entretiens entre le sage Samtyang et Julian, on se rapproche des discours des philosophes grecs qui fonctionnaient finalement grâce aux jeux des questions-réponses. Samtyang va amener Julian à percevoir les mécanismes l’empêchant d’être heureux, et de se rendre compte des croyances qu’il s’est lui-même inculqué et qui résultent en des peurs plus ou moins conscientes.
L’Homme qui voulait être heureux peut être pris comme un conte réaliste, le récit d’une âme qui s’éveille au monde et à elle-même, et la forme du roman permet de donner un aspect plus ludique à l’ouvrage, notamment lors des épreuves imposées par le maître à son élève, qui paraissent absurdes mais se révèlent au final pleines de sagesse!
Le style de Laurent Gounelle n’est pas encore affirmé, car son besoin d’écrire ce livre repose surtout sur son sujet et la réalité qui l’entoure. Mais ce petit livre (226 pages) se croque très rapidement, et chatouille le cerveau de manière permanente! Une découverte fort appréciable, et une expérience captivante!

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