Divergente 2: l’Insurrection (Robert Schwentke, 2015)

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Produit très rapidement après le succès de l’excellent Divergente (sorti moins d’un an auparavant), Divergente 2: l’Insurrection s’avère beaucoup moins surprenant que son aîné. Il manque évidemment l’effet de surprise, qui permettait de placer le film comme un renouveau salutaire dans le monde de la SF tendance ado, et Neil Burger avait vraiment réussi à élaborer un univers à la fois très codifié et captivant! Le scénario était particulièrement bien travaillé, et permettait d’immerger totalement le spectateur dans les aventures de Tris et ses amis!

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Il y a une certaine distanciation dans cette suite, qui reprend quelques jours après les événements de Divergente, mais qui ne bénéficie pas de la même aura. Le staff de scénaristes prend de l’importance, puisque après Evan Daugherty et Vanessa Taylor sur le 1er, les producteurs ont embauché Brian Duffield, Akiva Goldsman et Mark Bomback. Si le premier est inconnu, Goldsman est plus réputé, lui qui a oeuvré sur I, Robot, Je suis une Légende, et qui écrira les prochains The dark Tower ou Rings; et Bomback est connu pour ses travaux sur Wolverine: le Combat de l’Immortel ou La Planète des Singes: l’Affrontement. Je n’ai pas lu les romans de Veronica Roth qui sont à la base des films, mais l’histoire de cette suite est moins prenante.

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On retrouve donc Tris, Quatre, Peter et Caleb qui se sont réfugiés chez les Altruistes, et qui attendent une opportunité pour tenter de renverser la dictature menée par la terrible Jeanine, qui cherche à éradiquer tous les Divergents. Mais cette dernière s’est lancée à la recherche du groupe de renégats, et les fugitifs vont être traqué sans pitié. Si le film commence plutôt efficacement avec la mise en place de cette traque, menée par un Jai Courtney qui se fait plaisir dans le rôle du bad guy Eric, le rythme va rapidement  ralentir, et le film va proposer une alternance de scènes d’action et de scènes plus calmes sans parvenir à retrouver le dosage du premier. Divergente 2: l’Insurrection est moins pêchu que son prédécesseur, plus convenu dans sa vision du blockbuster, et moins immersif. Il reste néanmoins un film intéressant et offrant quelques bonnes idées, mais il perd en puissance par rapport au premier volet.

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Alors qu’on se passionnait pour les caractères présentés dans Divergente, on se sent moins concernés par les mêmes personnages dans cette suite. Shailene Woodley joue toujours aussi bien, Miles Teller aussi dans son rôle bien ambivalent, et l’ajout de Naomi Watts au casting est surprenant, mais c’est au niveau de l’écriture que le film peine à retrouver l’urgence et la profondeur du premier. Au final, tout tourne autour de cette mystérieuse boîte qui renfermerait un message transmis par les humains ayant bâti cette ville il y a 200 ans, et que seule un Divergent a les capacités d’ouvrir. Evidemment, Jeanine, qui est toujours aussi cruelle sous les traits de la très efficace Kate Winslet, est prête à sacrifier chaque Divergent pour atteindre son but. La finalité est un peu light par rapport aux enjeux du premier film, qui parvenait à faire coïncider l’évolution intime du personnage de Tris avec la lutte de tout un peuple. Le sujet de cette boîte est un peu réducteur dans le scénario, bien qu’elle offre des perspectives intéressantes. Parce qu’après tout, Jeanine veut obliger Tris à ouvrir cette boîte, mais Tris veut évidemment connaître elle aussi le message contenu, donc on a une sorte de rapport de force légèrement faussé.

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Mais au-delà de cette lutte un peu artificielle, le film de l’Allemand Robert Schwentke (Red, R.I.P.D. Brigade fantôme) offre de belles séquences, notamment celles se passant sous simulation. Les images de ces sauts vertigineux ou de ces immeubles qui s’effondrent sont très réussies, et ces moments permettent à Tris de prouver sa valeur. Ce qui est dommage, c’est que les scènes d’action sous simulation sont plus importantes que celles ayant lieu dans la réalité, et laissent donc moins d’impact. Le monde dystopique de la saga Divergente est moins exploré, et on reste davantage en surface concernant les différentes factions. Mais la fin surprend par le changement apporté, et une vraie résolution dans le problème de Tris et ses amis! Et surtout, elle ouvre vers un 3ème volet qui devrait relancer l’intérêt de la franchise, en apportant à nouveau de l’originalité! En somme, Divergente 2: l’Insurrection (Insurgent en VO) est un film de transition, avant Allegiant: Part 1 en 2016 (encore dirigé par Schwentke, et qui aura droit à 4 scénaristes!), et Allegiant: Part 2 en 2017 (eh oui, encore un 3ème tome de bouquin adapté en 2 films…)!

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