Julia X (P. J. Pettiette, 2011)

Julia X s’était annoncé il y a quelques mois grâce à une BA plutôt bien foutue, et il faut dire que le résultat final est à la hauteur des espérances! Pour son premier film en tant que metteur en scène, P. J. Pettiette parvient à nous balancer une petite bande à la forte personnalité mariant sexe, gore et humour de manière très efficace!

Projet casse-gueule s’il en est, ce film voit Kevin « Hercule » Sorbo dans la peau d’un tueur psychopathe qui va s’en prendre à une nouvelle victime, la pauvre Julia. Mais il va s’avérer que la jeune femme est pleine de ressources, et le carnage annoncé promet quelques surprises bien fun et sanguinolentes! Spécialisée dans les séries TV, Valerie Azlynn fait de temps à autre des apparitions sur grand écran (ou en DTV), et son rôle de Julia lui va comme un gant! Elle passe du statut de victime à celui de vengeresse avec aisance, et s’avère très crédible dans l’exercice du rape & revenge! Face à elle, Kevin Sorbo, connu pour son rôle d’Hercule dans la série éponyme donc, joue un tueur bien retors et pervers à qui il apporte une bonne touche d’humour noir et une zen attitude originale! Son personnage apparaît stéréotypé au début, mais il va vite gagner en personnalité avec la relation chasseur-proie qui va se mettre en place entre les deux protagonistes.

Une autre actrice va poser ses atouts de charme, il s’agit d’Alicia Leigh Willis, elle aussi spécialisée dans le petit écran, et qui va aussi donner du fil à retordre à ce bon vieux tueur sans nom. Son côté gentille jeune fille masque également une personnalité bien fêlée qui va la pousser à certaines extrémités bien gores!

Si Julia X fonctionne, c’est grâce à une orientation très précise de la part de P. J. Pettiette, qui crée un univers à la fois absurde et sanglant sans intensifier l’un des éléments au détriment de l’autre. Son film pose une ambiance très particulière, avec un choix très coloré qui s’avère étonnant, notamment dans le fait qu’une grande partie du film se déroule de jour. La poursuite en forêt et à travers champs revêt du coup une tonalité très intéressante, Pettiette parvenant à nous rapprocher de cette manière davantage avec les personnages. En passant constamment de l’un à l’autre, il ne se place ni dans le statut de la victime ni dans celui du bourreau, mais donne une vision à la fois plus proche mais aussi légèrement distanciée émotionnellement, ce parti-pris lui permettant de construire une base solide pour le schéma absurde qu’il va développer. Julia X ne va pas être avare en scènes violentes et gores, mais le côté malsain va être constamment accompagné d’une vision plus ludique, qui chez un autre aurait pu annihiler tout le sens du film, mais qui s’avère ici très réussi!

Sexy, violent et barge, Julia X est un concept qui fonctionne à merveille et dans lequel les acteurs semblent avoir pris leur pied à composer des personnalités aussi tordues!

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