Après avoir travaillé comme cascadeur durant 2 décennies (La Conquête de la Planète des Singes, L’Aventure du Poséïdon, Les Guerriers de la Nuit, Predator…), Craig R. Baxley est passé derrière la caméra en 1988 avec Action Jackson. En l’espace de 2 films (Dark Angel est le second), il s’impose comme un spécialiste de l’actioner, capable de mettre sur pied des scènes bien marquantes. Dès l’entame du film, tout comme pour Action Jackson, il accroche le spectateur avec son sens du rythme et du cadrage, créant une intro bien puissantes!
Dark Angel fait partie de ces films 90’s sous-évalués, noyés dans la masse des productions de l’époque. Pourtant, ce buddy movie a tous les ingrédients pour plaire, avec un Dolph Lundgren excellent dans son rôle de flic brutal opposé à un très bon Brian Benben en agent rigide du FBI. Le héros de la série Dream on fait dans ce film l’une de ses rares incursions cinématographiques, et réussit son passage sur grand écran! Dark Angel est une continuation des films policiers de la décennie précédente, en insérant un élément fantastique caractéristique des années 90 dont le point d’orgue sera la série Aux Frontières du Réel.
Dark Angel se retrouve à un carrefour entre Highlander, Terminator, Predator et Hidden, avec une esthétique 90’s assumée, notamment dans l’aspect futuriste des extra-terrestres. Le combat entre le dealer spatial et son poursuivant verra les 2 flics interférer, et voir un CD comme arme mortelle démontre bien l’ancrage dans cette époque! Craig R. Baxley soigne son atmosphère et nous ballade dans les rues sordides de Houston à la poursuite d’un mystérieux tueur qui a besoin d’humains pour la fabrication d’une drogue très spéciale… La tronche de l’alien et son allure inquiétante sont parfaitement rendues par l’acteur allemand Matthias Hues qui s’est fait une spécialité des productions de seconde zone. On retrouve évidemment l’incontournable Al Leong dans un rôle typique de gangster qui lui colle à la peau!
Dark Angel est un classique méconnu du film de science-fiction des années 90, qui tient la route grâce à une histoire simple et solide, menée par un tandem motivé qui en fait un buddy movie très réussi! La phrase « Je suis venu en paix » que le bad guy sort systématiquement trouve une réponse parfaite avec la réplique cinglante de Dolph Lundgren à la fin, le genre de catchline mythique et inoubliable!