La qualité d’X-Men Universe baisse lentement depuis quelques numéros, les épisodes n’étant plus aussi inventifs qu’auparavant… Si X-Force constituait le haut du panier en terme de comics, c’est la série X-Men qui gagne depuis un moment en intensité… Et Asto? Et le début de L’Ere d’Apocalypse? Ben on va voir tout ça!
La 2ème partie de Contrat ouvert fait entrer les X-Men dans le vif du sujet, avec le gratin du mercenariat débarquant sur l’île où se trouvent Jubilé et les Pardonnés. Leur but: mettre la main sur Raizo Kodo, le chef du clan vampire des Pardonnés. Mais si les tensions entre X-Men et vampires ne sont pas oubliées, une trêve est proposée afin de combattre les mercenaires. Et qui dit « mercenaire » dit forcément « Deadpool« ! Eh oui, le Merc with a Mouth est de la partie, mais il est vite débauché par une Domino très intuitive puisque elle le fait changer de camp en lui proposant un rencard!
Le rythme décomplexé proposé par Victor Gischler convient parfaitement à ce récit d’action voyant s’entrecroiser de nombreux personnages. Entre les Frères Zapata, Lady Bullseye, le Scorpion, Bruiser ou encore Black Axe, on retrouve ou découvre avec plaisir un pan secondaire de l’univers Marvel. Les confrontations sont agréables, même si l’on n’évite pas les répliques discutables (« Je vais utiliser ton crâne comme presse-papiers! », c’est pas très bad ass…). On sent une certaine tension sur cette île, et la condition spéciale de Jubilé augmente encore l’intérêt de ce récit. Le dessin de Jorge Molina achève d’emporter l’adhésion par son dynamisme et sa précision! Un très bon épisode!
On passe à Astonishing X-Men, et là, j’ai de plus en plus l’impression de me retrouver dans un soap. 1ère page: alors qu’ils infiltrent un complexe d’armement, Véga, Iceberg et Gambit devisent des problèmes de couple entre Véga et son petit ami Kyle. On voit aussi Logan siroter une infusion dans un salon de thé… Je ne sais pas où la scénariste Marjorie Liu veut emmener ses Astonishing X-Men, mais elle risque de les perdre en chemin… Sa volonté de saupoudrer constamment ses récits d’histoires de coeur, ça devient vraiment lourd. Et ce n’est pas la proposition de mariage que Véga fait à Kyle qui promet de calmer le jeu côté sentimentalisme!
Astonishing X-Men devient le fer de lance gay attitude chez Marvel, et c’est vraiment dommage de traiter ce sujet délicat de manière aussi peu intéressante. N’est pas Araki qui veut… Du coup, ça plombe sacrément le rythme de la série, dont l’aspect action devient quasiment anecdotique. Mike Perkins est très bon au dessin, mais il ne va pas sauver la série non plus…
L’Ere d’Apocalypse débarque dans ce numéro! Après l’intro du mois précédent tirée des pages d’X-Force, la série de David Lapham et Roberto de la Torre dévoile son casting et ses enjeux. On revient donc à la fameuse Ere d’Apocalypse qui avait cartonnée en 1995, le tyran étant mort et ayant laissé sa place au Wolverine de ce monde, devenu un despote sanguinaire… La composition de l’équipe est plutôt sympa, on va voir ce qu’elle vaut au fur et à mesure des épisodes… Bon, les noms ne sont pas toujours très judicieux… On a Prophète, Démone, Oeil noir (!), Grand-Guignol (!!) et Bonne Nuit (Heu… !!!). Par contre, ils ont affaire à un adversaire très intéressant, qui se fait appeler le Gardien Murdock, qui est aveugle et qui porte un joli costume rouge avec des cornes de diable… Transformer Murdock en bad guy est une excellente idée, espérons que le potentiel du personnage soit bien exploité!
Ce premier épisode pose une ambiance sordide avec sa faune de mutants vivant dans les bas-fonds, sur fond de révolution qui gronde… Si Lapham développe bien cette atmosphère oppressante et nous fait découvrir cette population de laissés-pour-compte, cette série peut gagner en profondeur… Un début prometteur donc, à suivre!
On termine avec 2 épisodes d’X-Force, qui voit l’équipe de Wolverine débarquer dans l’Outremonde afin de sauver Fantomex des griffes du Captain Britain Corps qui décide de l’exécuter. Greg Toccchini au dessin… Jerome Opena est en vacances??? Faut le faire revenir vite, parce que ça pique les yeux quand même… Et le scénario à la World of Warcraft signé Rick Remender, ça nous éloigne de la qualité habituelle du bonhomme… On a la Forêt des Tourments, un bouc machiavélique, des gobelins, des trolls, des licornes mortes-vivantes… Ca devient un peu trop fantasy, surtout que les notes d’humour ne sont pas légion pour adoucir un peu l’ensemble. Heureusement que Deadpool balance quelques réparties… Bon, encore un épisode et on passe à une autre histoire!
Un numéro moins convaincant ce mois-ci donc, avec toutefois du Gischler de haut niveau, et la découverte de L’Ere d’Apocalypse qui fonctionne bien. Remender, rappelle Opena et repondez-nous un arc bien violent et complexe!!!