Complot (Nicolas Beuglet, 2018)

Je vous ai parlé du Cri il y a 10 jours, et après ce premier roman de la trilogie norvégienne consacrée à l’inspectrice Sarah Geringën, j’ai évidemment enchaîné avec le second! Pas de chance par contre, je n’ai pas le 3ème volume, et ça c’est sacrément dommage!!!

Après son enquête très mouvementée ayant démarré dans l’hôpital psychiatrique de Gaustad, voilà que Sarah commençait à se détendre en menant une vie familiale auprès de son nouveau compagnon. Mais un tragique événement va à nouveau la précipiter dans une enquête impossible, durant laquelle elle va être à nouveau bien malmenée… Après l’hôpital psy, Sarah se rend donc sur un archipel situé aux confins de la Norvège, lieu totalement perdu où elle est embarquée afin de déterminer la cause d’un décès y ayant eu lieu. Un phare, une unique maison, et les éléments déchaînés tout autour. Rien de plus dans les environs, et pourtant, le corps de la Première ministre norvégienne gît sans vie au bord de la falaise. Qui s’est rendu sur cet îlot afin de perpétrer ce meurtre? Qui en est le commanditaire, et quelle en est la raison? Autant de questions qui vont hanter Sarah durant les prochains jours…

Nicolas Beuglet a un don, celui de captiver l’attention du lecteur de manière ultra-efficace! C’était déjà le cas avec Le Cri, et Complot confirme l’aisance avec laquelle il élabore des intrigues d’une richesse étonnante tout en prenant en considération ses personnages. L’attention qu’il porte à Sarah Geringën est évidemment primordiale, et il ne va pas l’épargner lors de cette incroyable enquête. On découvre qu’elle a encore des zones d’ombre dans sa personnalité, et Beuglet nous attache à ce personnage magnétique tout en venant gratter dans son passé secret, ce qui évidemment va renforcer notre envie de la connaitre davantage! Cette ancienne membre des Forces Spéciales norvégiennes n’a pas encore tout révélé sur son existence, et son nouveau compagnon est partagé entre l’envie de savoir et la crainte de découvrir son passé…

Mais la priorité est à l’enquête démarrant dans un lieu isolé, qui comme c’était le cas dans Le Cri, va être la pointe émergée de l’iceberg! Nicolas Beuglet va nous embarquer dans un récit foisonnant partant dans des directions insoupçonnées, et il le fait en usant d’une narration qui semble tellement aisée! On va coller aux basques de Sarah alors qu’elle va dérouler le fil d’un complot insoupçonnable, qui de la même manière que dans Le Cri, va avoir des répercussions à l’échelle de l’humanité! C’est impressionnant de voir comment Beuglet est capable de passer du microcosme de cet îlot au macrocosme que représente l’être humain !!! C’est là qu’on se rend compte de la richesse du bouquin et des idées qu’il véhicule, car finalement sous le couvert de la fiction, il nous amène à reconsidérer notre vision du monde ! Et pour cela, il va se servir de données scientifiques et historiques bien réelles, qu’il va assembler afin de proposer des théories viables et très intéressantes!

Le premier bouquin m’avait déjà bien estomaqué, et ce second enfonce encore le clou, avec une filiation de plus en plus évidente avec la richesse des oeuvres de José Rodrigues Dos Santos! Tout comme l’auteur portugais, le romancier français a dû passer des mois à compulser des ouvrages et à remonter le temps afin de relier des événements historiques, et le résultat est un nouveau roman foisonnant et captivant, que vous ne pourrez pas lâcher avant la toute dernière ligne, garanti !!!

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