On ne parle ni de religion, on ne parle ni de politique, on est au-delà de tous les clivages. On parle de la noirceur immonde de l’âme dans cet événement perpétré par des « êtres » qui n’ont plus rien d’humains. On parle de la lâcheté dans ce qu’elle a de plus pitoyable, de la haine dans ce qu’elle a de plus injustifiable, et de l’horreur dans ce qu’elle a de plus inqualifiable. Il y a des gens qui arrivent à justifier ça, moi je ne parviens même pas à le comprendre.
Et pourtant, il va bien falloir donner un sens à cette merde, à cet acte juste impardonnable. Il va falloir éviter les amalgames, les incitations à la haine, les volontés de stigmatisation qui feront forcément le jeu, et qui sont l’enjeu de ces terroristes. L’obscurantisme qui plane depuis hier ne doit pas s’étendre, et si rien ne peut justifier un tel acte, la meilleure réponse est le soutien indéfectible à ces gens que l’on ne connaissait pas et qui ont payé de leur vie pour cette fameuse liberté d’expression. Je ne lis pas Charlie, je ne connais pas Charlie, mais aujourd’hui je suis Charlie.