Dernier épisode de la 1ère saga de Wolvie par Jason Aaron, qui n’abandonnera toutefois pas le personnage, puisqu’il va continuer à oeuvrer à la fois sur cette série mais aussi sur la nouvelle Wolverine & the X-Men, tout droit issue de Schisme! Ce Wolverine 12 est donc une fin de période avec l’épisode 16 intitulé Wolverine pour toujours, qui montre les répercussions de la tuerie orchestrée par Logan afin de se venger de la Main droite rouge qui l’avait envoyé en Enfer… Après avoir décimé leurs hommes de mains, il a appris que ces derniers étaient ses fils illégitimes… Le résultat ne se fait pas attendre, et Logan s’éloigne des siens et entame une régression en pleine nature…
On se croirait presque revenu au temps de l’Arme X, avec un Wolverine à moitié nu arpentant les plaines neigeuses… La différence est que l’homme est toujours présent dans le corps de la bête, et que sa capacité d’abnégation ne le ramène pas totalement à l’état de sauvagerie dans lequel il aimerait oublier ses actes. Si le concept est sympa, on se retrouve dans un environnement finalement familier et sans surprise, Logan doutant une énième fois et se retrouvant encore confronté à la dualité de son être. Doit-il abandonner son humanité et laisser libre cours à sa violence, ou affronter ses démons et rester l’homme coriace qu’il est?
Le récit pose quelques questionnements intéressants, comme la raison d’une telle régression face à des événements annexes, qui mettent en avant une certaine ironie presque divine… Si Logan n’était pas tombé aussi bas, il n’aurait pas pu empêcher ce qui se tramait dans cette forêt…De ce point de vue, on retrouve un peu de la richesse du scénariste Jason Aaron, mais malheureusement le récit ne tient pas toutes ses promesses, et lache quand même un peu de guimauve de manière maladroite, notamment sur la fin… Bon, ça permet d’avoir quelques caméos, dont un de Deadpool, mais c’est finalement anecdotique. Dommage, car le potentiel était bien là.
Le second épisode, Le dernier Vol de la Brigade du Diable, est tiré de Wolverine 1000 et propose un voyage dans le passé, avec l’évocation d’une aventure de Logan lors de la Seconde Guerre. Rien de bien captivant dans cet épisode signé Rick Spears, qui cumule des poncifs récurrents chez Logan. Le dessin de Timothy Green est d’ailleurs bien moins travaillé que celui de Goran Sudzuka sur le premier épisode, et achève de faire de ce récit un bouche-trou sans grand intérêt…
Mis à part celui de faire un peu de lumière sur les agissements de Wolverine dans les années 40, et de voir un Nick Fury période pré-borgne, cette histoire d’expérimentations nazies avec des loups-garous sent trop le cliché… En tout cas, les couvertures sont plutôt réussies…